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L’ours est toujours en Pays Toy : allez le voir !

vendredi 17 août 2012 par Rédaction

La tentative d’effarouchement entreprise début août <a
href="http://www.argeles-infos.com/spip.php?article1554">http://www.argeles-infos.com/spip.php?article1554
s’est soldée par un échec malgré une présence permanente des gardes de l’ONCFS.
Et depuis, les prédations n’ont pas cessé. Mais en pleine période touristique,
sera-t-il un facteur de développement du tourisme de randonnée ?

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style='font-size:12.0pt;mso-bidi-font-size:11.0pt;line-height:115%'>Rappel des
faits

Un ours, à priori identifié comme étant Cannellito, fils de
Cannelle tuée le 1er novembre 2004, âgé de 8 ans, séjourne depuis
quelques années entre Estaing et le Pays Toy. Cette année, il a probablement
estimé que le mouton de Barèges était de meilleure qualité que dans d’autres
vallées puisqu’il n’opère ses prélèvements que dans ce secteur entre
Bachebirou, Barada, Bué et Saugué.
Après une vingtaine de prédations essentiellement sur le troupeau de Thierry
Lassalle-Carrère, et le respect de la procédure « dite « ours à
problème », le Préfet a pris, le 2 août dernier, un arrêté d’organisation
d’un effarouchement par les agents de l’ONCFS, immédiatement mis en
application.

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style='font-size:12.0pt;mso-bidi-font-size:11.0pt;line-height:115%'>Effarouchement
sans résultat

Après une semaine de présence permanente de 3 gardes de
l’ONCFS, jour et nuit, sur le secteur de Bachebirou, l’ours ne s’est pas
manifesté. Malin, lou Moussu avait momentanément changé de quartier puisque des
prédations ont été perpétrées sur d’autres secteurs et qu’il a été vu à cette <span
class=GramE>même période au col de Riou entre Luz et Cauterets où il
avait ses habitudes les années antérieures.

<span
style='font-size:12.0pt;mso-bidi-font-size:11.0pt;line-height:115%'>Le retour à
Bachebirou

La présence des gardes sur l’estive de Bachebirou n’étant
plus justifiée et la période d’effarouchement possible terminée, l’ours est
revenu vers les brebis barègeoises pour se régaler sans aucune crainte de l’homme.
Samedi dernier, deux éleveurs décident de réunir plusieurs brebis en enclos
afin de les descendre pour l’abattoir. Les deux éleveurs couchent<span
style='mso-spacerun:yes'> sous la tente pour surveiller leurs bêtes et
assurer une descente le plus tôt possible le lendemain. Dans la nuit, ils
entendent une agitation, sortent de la tente et voient 4 yeux qui s’échappent
dans la lumière. Le lendemain matin au lever du jour, ils découvriront une
brebis morte et mangée. Les gardes constateront une prédation certaine par
l’ours.

Une fois de plus, le constat des éleveurs est sans
appel : la méthode du regroupement nocturne et le gardiennage de proximité
(si tant est qu’on puisse vivre tout l’été sous une tente au milieu des brebis
dans des conditions d’hygiène moyenâgeuses) est inefficace. L’ours fait ce
qu’il veut où il veut quand il veut, comme le fait remarquer
Laurent Nédélec, garde au Parc National des Pyrénées dans
une étude de 1989 : « De toutes
ces données, il ressort qu’aucun type de gardiennage n’est dissuasif quand
l’ours a décidé d’attaquer même s’il préfère éviter la proximité humaine. Les
patous, les clôtures électriques ne l’intimident pas ».
<span
style='mso-spacerun:yes'> <a
href="http://www.pyrenees-pireneus.com/Faune/ours/France/Restauration-Introductions/Ours-a-probleme-ou-l-ours-est-LE-probleme%C2%A0.pdf">http://www.pyrenees-pireneus.com/Faune/ours/France/Restauration-Introductions/Ours-a-probleme-ou-l-ours-est-LE-probleme%C2%A0.pdf<span
style='mso-spacerun:yes'> 

<span
style='font-size:12.0pt;mso-bidi-font-size:11.0pt;line-height:115%'>Des pertes
conséquentes non valorisées pour l’éleveur

Sur l’estive de Bachebirou, il y a actuellement 630 brebis
en quatre troupeaux. Depuis début mai, ce sont 27 brebis qui sont mortes sans
parler des blessées. Ce qui représente plus de 4% du cheptel présent. Un détail
selon les associations environnementalistes si nous comparons aux 600 000
ovins de la chaîne des Pyrénées. Sans doute, mais pour être honnête, il faut
ramener la prédation à l’échelle de l’estive et encore mieux à l’échelle du
troupeau. Et là nous constatons que pour un seul propriétaire de 300 brebis ce
sont 25 bêtes qui ont été tuées soit plus de 8% de son cheptel. Et ce n’est
pas, à priori, terminé.
Les associations environnementalistes disent : normal'>« De toute manière ces brebis sont destinées à l’abattoir et vous êtes
bien indemnisés »
. <a
href="http://pyrenees-pireneus.com/WordPress3/2012/07/13/511-ours-pyrenees-brebis-addip-adet/">http://pyrenees-pireneus.com/WordPress3/2012/07/13/511-ours-pyrenees-brebis-addip-adet/
 Vision de la situation erronée et
méprisable au regard du travail réalisé
par l’éleveur. Toutes les brebis ne sont pas destinées à l’abattoir. Il y a une
sélection faite à partir d’un suivi depuis la naissance déterminant les brebis
pour la boucherie et les brebis pour la reproduction.<span
style='mso-spacerun:yes'> Et dans le cas de cet éleveur, s’agissant de
brebis labellisées AOC / AOP, un quota de renouvellement doit être observé pour
conserver son label. A défaut, il est dans l’obligation d’acheter des agnelles
à un autre éleveur labellisé qui ne seront évidemment pas les meilleures
sélectionnées depuis son troupeau avec son bélier lui-même sélectionné. Les
conséquences se répercutent ainsi sur plusieurs années d’autant qu’il s’agit de
brebis à très petit effectif, sans pour autant que le manque à gagner sur la
durée ne soit indemnisé. Les conséquences économiques, et par voie de
conséquence, sociales, sont importantes et dépassent largement cette notion
simpliste développée par les ONG de défense de la nature qui ne font
qu’exposer, depuis 30 ans, leur ignorance en matière d’élevage.

<span
style='font-size:12.0pt;mso-bidi-font-size:11.0pt;line-height:115%'>Conseils
aux randonneurs

Selon les organisations environnementalistes, les Français
aiment l’ours et celui-ci peut être un facteur de développement économique.
Affirmation qui n’a jamais été prouvée. Mais aujourd’hui, le Pays Toy dispose
des moyens pour donner raison aux écologistes : ils ont un ours. Et il est
presque sédentaire. C’est donc l’occasion pour les touristes et randonneurs de
manifester leur amour pour le plantigrade et de se rendre sur l’estive de
Bachebirou pour la journée ou la nuit et ainsi de pouvoir admirer Martin.
Les services de l’Etat et les associations militantes écologistes fournissent néanmoins
quelques conseils. Suivez-les….. <a
href="http://www.pyrenees-pireneus.com/Faune/ours/France/Securite-Danger-Recommandations/OURS-Securite-Recommandations.htm">http://www.pyrenees-pireneus.com/Faune/ours/France/Securite-Danger-Recommandations/OURS-Securite-Recommandations.htm
Comment y aller ?
Depuis Luz-Saint-Sauveur prendre la direction de Villenave (route de Barèges, à
droite après le collège), poursuivre vers l’Estibe jusqu’au terminus de la
piste (parc à bétail). Puis suivre l’itinéraire du pic de Bergons
http://bernard.bohn.pagesperso-orange.fr/html_montagne/bergons.htm<span
class=GramE>  . Au col (cabane),
au lieu d’aller à droite vers le Pic partir à gauche à flanc où vous verrez une
seconde cabane et un parc. L’estive est vaste de la crête à la forêt en contre
bas où vous aurez peut-être plus de chance de le rencontrer. Conseil de
berger : « si vous avez un
chien, tenez-le en laisse, ne perturbez pas la quiétude des brebis et ne leur
donnez pas à manger ».

Puisque, selon les écologistes, la présence du berger dissuade l’ours, peut
être que la présence de randonneurs aura la même effet
que celle du berger pour protéger le troupeau. Essayez ! Et faites-nous
part de votre expérience.

Louis Dollo