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Nos prairies fleuries en concours

jeudi 21 juin 2012 par Rédaction

Pour la troisième année consécutive, les parcs naturels régionaux, les parcs nationaux de France avec les chambres d’agricultures, les syndicats d’AOC fromagères et les syndicats d’apiculteurs organisent le concours national d’excellence agri-écologique « Prairies fleuries ».

Pour les Hautes-Pyrénées, le Parc national des Pyrénées et la Chambre d’Agriculture organisent l’événement. Après avoir été en Pays Toy et en Lavedan, cette année le concours se déroule sur des prairies de fauche de 6 éleveurs du haut Adour en vallée de Campan et 6 éleveurs de la vallée d’Aure. Sur toute la France, c’est une centaine d’exploitations qui ont été sélectionnées.

Une prairie fleurie c’est quoi ?

C’est avant tout une prairie naturelle, non labourée qui représente une densité et une diversité importante de fleurs. Elles peuvent être ou non pâturées. Elles peuvent se trouver dans des lieux très divers et peuvent ainsi être des prairies humides ou sèches.

Ces prairies produisent du fourrage destiné à l’élevage des animaux qui peuvent être des vaches, moutons, chevaux ou chèvres. Ces fourrages sont en général d’une grande qualité, atout essentiel pour la santé des animaux et pour la qualité de la viande. Elles constituent la base des produits du terroir et contribuent de cette manière autant à la qualité qu’à l’image des produits.

Une biodiversité préservée.

Une bonne prairie n’est pas forcément issue d’un milieu sauvage. Mais elle est le plus souvent issue d’un milieu préservé et entretenue par l’homme et ses bêtes. La diversité floristique est tout aussi importante que la diversité des insectes et par voie de conséquence des oiseaux, des reptiles, des batraciens et petits mammifères. L’équilibre de cet ensemble est toujours fragile et nécessite le maintien de bonnes pratiques agricoles telles que nous les connaissons dans nos montagnes, résultat d’un savoir-faire ancestral.

Un atout contre le réchauffement climatique

Ces prairies sont des puits de carbone et participent à la lutte contre le changement climatique, comparable, voire même supérieur à l’action des forêts. Nous constatons que la diversité de la végétation de ces prairies les rend moins sensibles aux changements climatiques.

Les enjeux de ces prairies sont multiples

Tous les points de vue sont pris en compte dans l’appréciation de la qualité des prairies. Les agriculteurs pour la qualité agricole, fourragère et nutritive, les botanistes pour la biodiversité, les apiculteurs pour la qualité mellifère de la flore et par voie de conséquence l’incidence sur la récolte de miel, et des paysagistes pour la valeur paysagère et culturelle en tenant compte des couleurs, de la présence de granges, de murets….

Le jury a ainsi des compétences multiples pour tenir compte de tous ces aspects.

Le jury des Hautes-Pyrénées

Cette année, le jury pour les 12 parcelles des 12 éleveurs des vallées de Campan et Aure est composé de 5 membres présidé par Jean-Claude Casterot, éleveur à la retraite, maire de Geu et Président du site Natura 2000 Lac Bleu-Léviste.

Font également partie du jury, Carine Chatain, technicienne à la chambre d’agriculture et spécialiste du fourrage, Jean-Pierre Théau, chercheur à l’INRA de Toulouse, spécialiste en agronomie, François Prud’homme du conservatoire botanique, spécialiste de la flore et de la biodiversité et Sophie Gesta du PNR des Pyrénées catalanes, animatrice agri-environnement.

Le choix des parcelles

C’est avant tout une démarche volontaire des éleveurs à être candidat. Puis ce sont eux qui décident de la parcelle qu’ils soumettent à l’avis du jury. A Sainte-Marie de Campan, c’est Guy Pujo qui a reçu les membres du jury. C’est lui qui a décidé de la parcelle qu’il fauche vers la mi-juillet et qu’il livre à la pâture au printemps et à l’automne. Il élève 200 à 250 brebis qui transhument en montagne l’été et dispose d’environ 30 ha de prairie. L’hiver, les brebis sont en grange et Guy Pujo est moniteur de ski.

Le résultat…..

Il faudra attendre plusieurs mois avant d’avoir tous les résultats des 12 prairies soumises à l’appréciation des spécialistes. Par la suite le dossier passera au niveau régional et national pour l’attribution des prix. Rappelons qu’en 2010, Denis Laporte a remporté le concours national pour une parcelle située au-dessus de Barèges.

Louis Dollo