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Cérémonie d’hommage aux morts pour la France en Indochine

dimanche 10 juin 2012 par Rédaction

Vendredi, à 18h, au monument aux morts des allées Leclerc à Tarbes, a eu lieu la cérémonie d’hommage aux "Morts pour la France en Indochine" présidée par Jean-Régis Borius, préfet des Hautes-Pyrénées et en présence des autorités civiles et militaires, des associations d’anciens combattants.

La cérémonie débuta par la lecture du message de Kader Arif, ministre délégué auprès du ministre de la défense, chargé des anciens combattants.

Message de Kader ARIF, ministre délégué auprès du ministre de la défense, chargé des anciens combattants.

"L’Etat rend hommage chaque 8 juin, aux morts pour la France » en Indochine et par delà, à tous les combattants de cette guerre.

Cette journée nationale, décidée il y a seulement sept ans, a été choisie à une date particulièrement symbolique puisqu’elle rappelle le jour du 8 juin 1980 où, par son inhumation solennelle dans la nécropole nationale de Notre-Dame de Lorette, le soldat inconnu d’Indochine rejoignait dans la mémoire nationale ses frères d’armes des précédents conflits.

Cette inhumation tardive témoigne de la lenteur avec laquelle le souvenir des combattants d’Indochine est parvenu à occuper la place qui lui revient. Car la mémoire est sélective, partielle et partiale. Heureusement, elle évolue.

La mémoire de ces hommes et de ces femmes, acteurs d’une guerre lointaine, aussi bien sur une mappemonde que dans les esprits, a longtemps été submergée par le courant de l’histoire qui entraînait avec lui les événements, leur interprétation, les petits et les hauts faits d’armes.

A l’image de cette terre d’Indochine où les pluies de mousson balaient tout sur leur passage, il faut attendre que le sol soit redevenu sec pour que le paysage puisse à nouveau être observé.

Désormais. le temps a fait son œuvre. La guerre d’Indochine est devenue un sujet de débat pour historiens. La mémoire des combattants ressurgit, quant à elle, peu à peu et se transmet maintenant aux jeunes générations, notamment lors de commémorations comme celle d’aujourd’hui.

C’est la mémoire des résistants aux forces japonaises pendant la Seconde Guerre mondiale, celle des victimes du coup de force du 9 mars 1945, des torturés dans les geôles de la Kampetaï.

C’est la mémoire de ces soldats que la France a engagé derrière ses meilleurs chefs, entre 1946 et 1954, dans un conflit aux contours incertains. Une guerre âpre, usante, ponctuée d’actions d’éclats et d’épreuves terribles, au milieu d’une nature aussi envoûtante que redoutable.

Et, partout. l’adversaire, imprévisible et très mobile, dans un combat où, comme l’écrivait Jean Lartéguy, "L’homme luttait contre l’homme avec à peu prés les mêmes armes ; le courage et l’endurance l’emportaient seuls.’’

Par delà les mots, il faut voir des hommes et des femmes qui se sont battus, ont affronté tant de souffrances, dans l’indifférence de l’opinion publique quand ce n’est pas sa réprobation. Il leur fallait un sens du devoir exceptionnel pour avancer malgré tout, et non seulement servir dans l’obéissance, mais aller jusqu’au sacrifice.

Cette épopée tragique, un homme avait su la faire partager au grand public : Pierre Schoendoerffer, décédé cette année, cet ancien reporter de guerre, amoureux de l’Indochine, dont l’œuvre a été constamment nourrie de son séjour en Extrême-Orient de 1952 à 1954.

Aujourd’hui, la Nation rappelle son chagrin d’avoir perdu, avec ses morts, parmi les meilleurs de ses soldats, et témoigne sa reconnaissance envers les survivants. Ces combattants d’Indochine ont valeur d’exemple pour nos soldats français engagés actuellement dans des actions de feu et de pacification, car ils ont montré le chemin du courage et de la fierté, même quand tout suggérait le renoncement et l’abandon".

Suivirent le Dépôt de gerbes, la sonnerie aux Morts, l’observation de la Minute de Silence, puis l’hymne national.