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Les vautours attaquent toujours….

mardi 29 mai 2012 par Rédaction

"Times New Roman","serif"'>Les vautours fauves, officiellement nécrophages selon
les grands principes acquis en France depuis les années 1970 (1), continuent à
faire des victimes sur le bétail vivant aussi bien dans les Pyrénées que dans
les Alpes ou le Massif central. Une reconnaissance des faits, parfaitement
connus sur l’ensemble de l’Espagne, est apparue dans les Pyrénées-Atlantiques
en autorisant des tirs d’effarouchement et en organisant des placettes de
nourrissage, véritable institution de l’élevage d’une espèce qui n’a,
aujourd’hui, de « sauvage » que le nom (2).

<span
style='font-size:14.0pt;line-height:115%;font-family:"Times New Roman","serif"'>Un
troupeau bien suivi

"Times New Roman","serif"'>Les vaches de Marie Cuyaubère, éleveuse à Asson,
paissent normalement sans soucis dans une prairie de la vallée du Bergons
au-dessus de Salles-Argelès. La clôture, en contre bas de la route et à
proximité d’une grange et d‘une résidence secondaire, est constituée en grande
partie de haies naturelles précédées d’une clôture électrique à 2 fils. Toutes
les conditions pour assurer le bien-être animal de ces vaches. Six hectares de
prairies de fauche mise à disposition de 22 vaches de 2 ans pour leur
nourriture avec un sous-bois pour avoir de l’ombre, de l’eau à volonté. Tout ce
qu’il faut pour le bien-être animal. Aucune des bêtes n’est pleine. Aucune ne
met bas. Elles ont été sélectionnées par Marie pour assurer la reproduction.
Choix essentiel pour l’avenir de ce troupeau. Tellement essentiel qu’afin de
s’assurer qu’elles ne prennent aucun risque, elles ne partiront pas en montagne
comme le reste du troupeau. Elles resteront accessibles et visibles tous les
jours.

<span
style='font-size:14.0pt;line-height:115%;font-family:"Times New Roman","serif"'>Les
vautours, une calamité imprévisible.

"Times New Roman","serif"'>Samedi matin vers 10h, Dominique Nograbat vient voir
les vaches comme il le fait presque chaque jour. Aucun problème. Les 22 vaches
sont calmes. Aucune blessée. Aucune malade. Tout est normal. Et il repart à
Asson. Dans l’après-midi, un éleveur du village en retraite voit des vautours
autour du pré. Pas très visible depuis la route à cause du rideau d’arbres. Et
puis, des vautours dans cette vallée, c’est banal sauf pour des promeneurs qui
admirent le vol de ces grands rapaces

"Times New Roman","serif"'>Dimanche matin vers 9h, le même retraité voit encore
des vautours voler au-dessus de la prairie. Là, il soupçonne le pire sans
pouvoir voir ce qui se passait en contre bas. Néanmoins, il appelle immédiatement
Marie et Dominique pour les informer : « il
y a quelque chose d’anormal dans ton pré depuis hier après-midi »

dit-il à Dominique. « Pas possible
j’y étais hier à 10h30 »
. Et Dominique se précipite pour s’assurer que
tout allait bien comme la veille. Et là c’est le constat. Une vache morte au
milieu du pré, une quinzaine de vautours dessus. Il n’y a plus rien à faire.
Une perte sèche pour l’éleveur.

"Times New Roman","serif"'>A 13h, lorsque nous réalisons les photos, nous
faisons partir une dizaine de vautours. Ils ont déjà vidé la bête par un seul
orifice : l’anus. Voilà des prédateurs efficaces. Il n’y a plus que 21
vaches pour 6 hectares de prairie. (3)

<span
style='font-size:14.0pt;line-height:115%;font-family:"Times New Roman","serif"'>La
colère de l’éleveur

"Times New Roman","serif"'>Comme à chaque fois, les éleveurs laissent exprimer
leur colère face « à ces vautours
d’élevage voulu par l’administration »
. <span
style='mso-spacerun:yes'> 
« Depuis
plusieurs années qu’on se plaint, rien n’est fait »
nous dit Dominique
lui aussi éleveur de bovins  qui a été
confronté à l’ours Franska en son temps et aux vautours.

"Times New Roman","serif"'>Les tirs d’effarouchement autorisés dans les Pyrénées-Atlantiques
ne le sont pas dans les Hautes-Pyrénées. Une demande de la Préfecture l’an
dernier n’avait pas été suivie d’effet. Et, curieusement, les vautours fauves
ne connaissent pas les limites administratives départementales. Alors ils en
profitent….. « Une seule solution,
leur tirer dedans »
nous dit un éleveur. Et cet autre qui pense <i
style='mso-bidi-font-style:normal'>« avec l’élevage des écolos, à force de
les nourrir, ils n’ont même pas peur de l’homme… Tuer est entré dans leurs
gènes ». Et au final, toujours cette même question : que fait
l’Etat ?

<span
style='font-size:14.0pt;line-height:115%;font-family:"Times New Roman","serif"'>Que
faire à la suite d’une attaque de vautours ?

"Times New Roman","serif"'>Pas grand-chose. Prévenir l’ONCFS ou le Parc
National selon les secteurs. « pour quoi faire ? » disent les
éleveurs. « On nous fait perdre
notre temps puisqu’on n’est pas indemnisé ».
Oui mais les services
publics tiennent des statistiques « comportementales »
des vautours. « Ils remplissent du
papier mais ils ne font rien »
rétorquent des éleveurs. Difficile de
dire le contraire. Le dernier comité 
interdépartemental (Hautes-Pyrénées et Pyrénées-Atlantiques) de suivi
des vautours s’est réuni en…. 2009 ! Et sans que le compte rendu ne fasse
totalement état de ce que le représentant du Ministère de l’environnement
espagnol avait pu dire. Mais espérons ! <span
style='mso-spacerun:yes'> 
La préfecture des Pyrénées-Atlantiques
annonçait en février 2012 qu’il serait étendu à la Haute-Garonne. Pour une
réunion quand ? Et les autres départements ? Attendons !

"Times New Roman","serif"'>Dans une réponse du Ministère de l’Ecologie au
député de l’Aveyron, Marc Alain, le 30 août 2011, il est dit : <i
style='mso-bidi-font-style:normal'>« Le Gouvernement a décidé de mettre en
place en 2012 un plan national d’action Vautour Fauve – Pastoralisme en
concertation avec les acteurs concernés notamment les exploitants
agricoles ».
<span
style='font-size:14.0pt;line-height:115%;font-family:"Times New Roman","serif"'>

<span
style='font-size:14.0pt;line-height:115%;font-family:"Times New Roman","serif"'>Louis
Dollo

"Times New Roman","serif"'> 
 

<span
style='font-size:10.0pt;line-height:115%;font-family:"Times New Roman","serif";
mso-fareast-font-family:"Times New Roman"'>(1)<span
style='font:7.0pt "Times New Roman"'> 


<span
style='font-size:10.0pt;line-height:115%;font-family:"Times New Roman","serif"'>Depuis
la sortie de la thèse des frères Térasse (LPO), il n’est plus jamais fait
référence à des attaques sur animaux vivants

<span
style='font-size:10.0pt;line-height:115%;font-family:"Times New Roman","serif";
mso-fareast-font-family:"Times New Roman"'>(2)<span
style='font:7.0pt "Times New Roman"'> 
<span
style='font-size:10.0pt;line-height:115%;font-family:"Times New Roman","serif"'>Les
premiers nourrissages en France ont eu lieu dès 1973 à l’initiative de Monsieur
Ardouin, garde chef de la fédération départementale des chasseurs des Pyrénées
Atlantiques, pour des raisons purement affectives.

<span
style='font-size:10.0pt;line-height:115%;font-family:"Times New Roman","serif";
mso-fareast-font-family:"Times New Roman"'>(3)<span
style='font:7.0pt "Times New Roman"'> 
<span
style='font-size:10.0pt;line-height:115%;font-family:"Times New Roman","serif"'>Il
y a une quinzaine de jours, à Lourdios (64 – Vallée d’Aspe), 14 brebis tuées du
fait d’un chien en divagation, ont été mangées entre le lever du soleil et
9h30. Il a été dénombré environ 200
vautours.

PHOTOS LOUIS DOLLO