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Les vœux à la CCI

vendredi 20 janvier 2012 par Rédaction

Nous nous retrouvons ce soir, ici, pour une nouvelle étape dans la farandole de voeux que nous échangeons depuis trois semaines maintenant, nous retrouvant, les uns les autres, au gré des invitations de nos Institutions respectives.

L’exercice n’est pas que convenu. Il permet à chacun d’entre nous à son tour non seulement d’exprimer des vœux personnels mais aussi de faire le point sur les ambitions et les objectifs des secteurs ou des activités que nous représentons.

Je me réjouis de pouvoir, à mon tour, en mon nom personnel, et au nom de l’ensemble des Elus de la Chambre de Commerce et d’Industrie, vous souhaiter la bienvenue à l’occasion de notre cérémonie des vœux.

Je tiens à vous remercier de votre présence nombreuse qui témoigne de votre attachement à notre Chambre de Commerce et d’Industrie.

Cette réception est aussi pour moi l’occasion de me faire l’interprète de l’ensemble des Elus de la CCI pour vous dire, à nouveau, la grande joie et l’immense fierté qui sont les nôtres de servir notre Département et la cause de son développement économique en accomplissant le mandat qui nous a été confié par les Chefs d’entreprises des Hautes-Pyrénées.

Dans un instant, je reviendrai sur les missions que s’est assignées la Chambre de Commerce et d’Industrie, et en particulier dans cette période de crise, pour soutenir l’activité économique en favorisant l’aboutissement du plus grand nombre de projets, si nécessaires au redressement de notre économie.

(…)

Comme je l’évoquais en filigrane dans mon introduction, 2011 est passée sans tenir les promesses de la fin de 2010 qui laissaient entrevoir des perspectives de reprise.

A l’aube de cette nouvelle année, l’idée selon laquelle il sera dit un jour que le 3e Millénaire n’aura vraiment débuté qu’en 2008 avec la Grande Crise et une Europe sommée de se faire ou de se défaire, fait son chemin.

En effet, le nouveau choc de la crise des dettes souveraines, survenu durant le dernier été, est venu non seulement contrarier le scénario qui laissait entrevoir, sur le plan national, fin 2010, des perspectives de reprise pour 2011, mais aussi sérieusement altérer la confiance si nécessaire à la croissance.

De surcroît, aujourd’hui, l’Agence Standard & Poor’s, en dégradant la note de la France, fait vaciller l’euro qui faisait déjà l’objet d’un plan de sauvetage.

Nous sommes, incontestablement, confrontés à des vents contraires qui nous obligent à modifier notre cap, à réviser nos certitudes.

Cette crise a commencé, avec les subprimes, par un choc survenant du surendettement des ménages américains. C’est ce même surendettement que des institutions financières ont cru dilué dans des produits complexes ou structurés qui, alliés à de nouvelles exigences comptables internationales, ont conduit à des dépréciations d’actifs telles qu’il s’en est suivi une crise de liquidité interbancaire.

Le choc en conséquence sur la croissance et l’activité mondiales ont conduit l’ensemble des dirigeants de nos pays à mener des actions de court terme en mettant en oeuvre des plans de relance vigoureux.

Certes, ils ont évité le pire mais ils ont agi comme la médecine du docteur Diafoirus et il s’en faut de peu que le malade ne meure guéri.

Car maintenant, nous souffrons d’une crise du surendettement d’Etats qui n’en peuvent mais et doivent faire face aux conséquences de leur imprévoyance.

Nous devons assurément réviser nos certitudes en cessant de tout attendre de l’Etat, en luttant contre notre addiction collective à la dépense publique, en acceptant deux ou trois révisions plus ou moins déchirantes dans notre confort douillet.

Il est loisible de dénoncer la mondialisation. La belle affaire ! Nos diatribes n’y changeront rien. Le monde s’est contracté dans le même temps qu’il se surpeuplait. La globalisation des échanges a conduit à l’émergence d’une partie de ce que nous appelions naguère avec condescendance le Tiers-Monde.

La montée inexorable de classes moyennes en Chine, en Inde ou au Brésil conduit à un alignement des niveaux de vie entre les pays de l’ancien monde et ceux du nouveau.

Il est facile de dénoncer l’économie de marché - ou libérale, mot que je prononce par goût de la provocation.

Nous assistons, dans le même temps, à l’effondrement de deux illusions. Celle de ceux qui voulait réduire l’économie aux seules dimensions d’une modélisation de mathématique financière. Cela ne marche pas parce que les acteurs économiques ne répondent seulement pas à une logique rationnelle. Mais aussi celle de ceux qui croyaient que la puissance publique peut tout résoudre. Cela ne marche plus parce que les Etats ont contracté trop de dettes et qu’on ne peut pas éternellement redistribuer des richesses sans se soucier de comment les produire.

Le défaitisme est, à l’instar de la paresse, la mère de tous les vices.

Formons ensemble le vœu qu’après la crise s’ouvrira un nouveau cycle vertueux de croissance et de compétitivité.

Face à l’adversité, l’heure n’est pas à baisser les bras.

A cet égard, la dernière enquête de l’Observatoire Conjoncturel de la Chambre de Commerce et d’Industrie révèle notamment que, dans ce contexte difficile, les chefs d’entreprises des Hautes-Pyrénées déploient tous leurs moyens pour résister à cette mauvaise conjoncture.

Je me félicite également, depuis le 30 décembre 2010, date à laquelle j’accédais à la Présidence de la Chambre de Commerce et d’Industrie, de pouvoir, dans cette situation économique critique, être à leurs côtés, et de constater que chacun des Membres de la CCI oeuvre collégialement dans le sens de l’intérêt général et du développement économique de notre département.

J’ai aussi beaucoup de fierté à pouvoir rappeler qu’à l’heure où il est question de redessiner la carte territoriale, les CCI restent, au même titre que les autres Chambres, les seules Institutions Publiques à vocation économique, dont le périmètre d’intervention demeure départemental.

Notre réseau est, vous le savez, au cœur de la mise en œuvre d’une réforme qui le conduit à changer beaucoup de ses habitudes. Je ne veux pas vous ennuyer avec cela mais je veux que vous soyez assurés que ces changements n’obèrent en rien notre capacité et notre volonté à être des acteurs du développement économique local.

Ce dernier point n’est pas de moindre importance pour notre Chambre de Commerce et d’Industrie qui souhaite faire rimer réactivité et vitalité avec proximité, dans son action quotidienne au service de ses ressortissants.

C’est pourquoi, en cette période où il est de bon ton de commenter ce que l’on appelle le « triple A », je vous propose de mettre l’action de notre CCI en 2012 sous cette triple abréviation, mais déclinée de la façon suivante : Accueil, Appui, et Ambition.

 de ceux qui veulent vivre, consommer ou travailler dans les Hautes-Pyrénées, ou simplement y passer des vacances agréables en toutes saisons,

 de ceux qui veulent se former dans nos structures de formation, entreprendre dans le secteur de leur choix, ou exposer dans notre Parc dit « des Expositions » pour trouver les voies de la croissance de leur activité.

 De ceux aussi qui rencontrent des difficultés, notamment dans le cadre du Centre d’Information et de Prévention des difficultés des entreprises, mis en oeuvre avec les experts-comptables, les avocats et l’association des anciens magistrats consulaires.

 des entrepreneurs et de tous ceux qui ont un projet de développement, quel qu’en soit le domaine d’application ou d’excellence,

 de l’Etat et des collectivités territoriales, dans leur volonté de favoriser et d’accompagner le développement économique local.

 de doter les Hautes-Pyrénées d’un équipement dédié au tourisme d’affaires, en réalisant un Centre de Congrès qui renforcera notre attractivité et notre rayonnement,

 d’aider les entreprises, et ceux qui y travaillent, à passer le cap d’une année qui s’annonce économiquement difficile, mais qui saura, comme toujours, sourire aux plus audacieux et récompenser les plus optimistes.

Au cœur de cette stratégie, nous allons suivre plusieurs fils rouges qui me tiennent à cœur :

- l’aménagement du territoire avec une réflexion approfondie et des propositions d’action en ce qui concerne le développement du Massif et la mise en orbite d’une marque Pyrénées ;

 le développement durable avec l’engagement de notre Institution dans une démarche d’exemplarité et la sensibilisation de nos ressortissants à ses enjeux mais aussi à ses opportunités ;

 la formation avec le développement de nos activités propres et une plus forte implication dans le développement du pôle universitaire.

Dans les temps difficiles que nous traversons, il est plus que jamais nécessaire d’avoir des projets et de garder espoir, et vous pouvez compter sur la mobilisation totale de notre équipe pour retrouver les chemins de la réussite.

Avant de conclure, je voudrais vous présenter mes voeux les plus sincères de santé, bonheur et réussite dans toutes vos entreprises, à vous, vos familles, et à tous ceux qui vous sont chers.

Hegel nous a appris que rien de grand dans le monde ne s’est fait sans passion.

Ayons ensemble passion de l’avenir, l’ambition de nos projets, l’ardeur de les faire aboutir.

Ne nous interdisons rien. Soyons hardis ! Soyons passionnés et rien ni personne ne nous empêchera d’avancer.