Les vœux de Yannick Boubée, maire d’Aureilhan

La traditionnelle cérémonie des vœux du maire d’Aureilhan, Yannick Boubée, a eu lieu jeudi soir, au centre Jean-Jaurès, au cœur de la ville. Finis les rendez-vous à la Maison du Temps Libre, équipement de proximité du sud de la cité, devenue trop exiguë.

Après avoir salué les personnalités présentes (Jean Glavany, député ; les maires du canton, les responsables d’administrations, des établissements scolaires, associatifs, les chefs d’entreprises, les commerçants et artisans, et excusé Gérard Trémège, président du Grand Tarbes, Yannick Boubée prononça l’allocution suivante :

« Au nom de la Municipalité, je vous salue avec joie et reconnaissance. Joie parce que les échanges de l’équipe municipale avec les uns et les autres sont loyaux et se traduisent donc par une estime réciproque. Reconnaissance parce que chacun ici, à sa place et dans sa mission, a œuvré pour que la vie soit toujours meilleure à Aureilhan.

Et mes premiers remerciements iront vers Jean Glavany, notre Député et Conseiller Général, très engagé aux côtés de la Municipalité. Nous partageons la même vision territoriale, les mêmes objectifs pour Aureilhan et pour notre bassin de vie. Jean, ton appui a été déterminant dans le portage de dossiers difficiles que nos actions conjuguées ont permis de faire avancer très concrètement en 2011 (en particulier l’attention portée sur te quartier Sud Est, l’aide au bouclage financier de l’Espace Multisports). Tu sais combien est chaleureuse et amicale notre reconnaissance à ton égard.

Je remercie au nom du Conseil Municipal les représentants des Services de l’Etat présents ce soir. L’Etat nous a accompagnés tout au long de l’année écoulée. Je dis l’Etat, je devrais dire ses responsables départementaux, ces chefs de service qui s’impliquent, qui savent écouter et nous aider, malgré leurs moyens en constante diminution. Avec ces hauts fonctionnaires, les relations sont confiantes et nous travaillons ensemble pour l’intérêt général.

La gratitude de la Municipalité est bien sûr renouvelée aux représentants du monde associatif, animateurs de la cité. La richesse du tissu associatif aureilhanais est reconnue bien au-delà des limites de la Commune et contribue à la formidable vitalité des animations sportives, culturelles et sociales de la Ville. La première « Rencontre avec les Associations Aureilhanaises », formidable vitrine organisée de manière remarquable par Geneviève Dorgans, toujours aussi enthousiaste, en a fourni un témoignage éloquent. Je souhaite réaffirmer à tous les responsables des clubs et associations que la Municipalité continuera à les accompagner au quotidien.

Je veux aussi adresser un salut cordial aux responsables d’entreprises, aux commerçants et aux artisans. Ils irriguent par leur dynamisme le territoire et sont attentifs à soutenir le tissu associatif. Nous leur en sommes sincèrement reconnaissants.

Je tiens aussi, et avec moi le Bureau Municipal, à rendre hommage publiquement à l’ensemble du Personnel Communal qui assure le fonctionnement des services publics, avec à sa tête depuis maintenant un peu plus de 28 ans, la Directrice Générale des Services, Mady Garceau. Par rapport au nombre d’habitants, l’effectif est moins fourni qu’ailleurs du fait de nos contraintes budgétaires. Pour autant, ne pensez pas que le niveau d’exigence d’exécution du service public soit ici inférieur : les 67 agents le savent bien et ils s’acquittent avec compétence et dévouement de leurs tâches.

L’année 2011 s’en est allée. Très synthétiquement, je vais revenir sur 4 thématiques qui nous ont occupés l’an passé :

– le recensement effectué l’hiver dernier : les résultats ne sont pas encore connus, néanmoins plus de 8 000 habitants ont été comptabilisés, confortant notre rang de 4ème ville la plus peuplée du département. Récemment, la presse se faisait l’écho de l’évolution des populations des villes des Hautes-Pyrénées entre 2006 et 2009 : c’est AUREILHAN, avec un gain de 412 habitants, qui enregistrait la plus forte hausse de population des communes du département. J’en déduis modestement, au risque de peiner les esprits chagrins, que la Commune doit se révéler quelque peu attractive pour que plus de 400 nouveaux habitants décident de venir y vivre...

– puis, j’évoque la RN 21 : ça y est. Les responsables des services compétents de l’Etat, les décideurs du département, les maires de l’agglomération tarbaise et d’ailleurs (je pense à-ceux du Val d’Adour par exemple), tous savent que les nuisances dues à l’accroissement du trafic sur l’avenue Jean Jaurès sont devenues insupportables, beaucoup reconnaissent qu’il est absolument impossible que cela reste en l’état. Aujourd’hui, la balle est dans le camp de l’Etat et du Conseil Général, tous deux sollicités par le Conseil Municipal unanime qui, après avoir suggéré des solutions qui dépassent bien sûr le cadre local, a demandé la création d’un groupe de travail.

Un mot sur les divers aménagements de sécurité routière, conséquences des dérives de certains comportements routiers observés ici comme partout : citons notamment l’agrandissement du giratoire de l’avenue Jean Jaurès avec l’avenue de la Chartreuse subventionné à 90 % par une grande surface et les chicanes de la rue du XI novembre, dans sa partie Nord, financées par le Conseil Général. Je profite de cet écho pour dire le sérieux de Simone Gasquet investie dans sa délégation de Maire-Adjointe à la sécurité et la circulation.

– Terminons par la rénovation de l’école Lamartine : ce grand chantier est fini. Enseignants, élèves et parents, compréhensifs et patients lors du retard subi pendant les travaux, ont regagné les locaux rénovés il y a une semaine et demie, satisfaits de leurs nouvelles conditions d’accueil et de travail. Quant aux esprits moroses qui estiment que l’éducation n’est pas une priorité à Aureilhan, qu’ils écoutent bien ce qui va suivre parce que ces données sont incontestables : la Commune a consacré plus de 530 000 euros par an en moyenne ces 3 dernières années dans ses bâtiments scolaires. Ça, c’était pour l’investissement. S’agissant du fonctionnement, c’est-à-dire des dépenses récurrentes, la Ville d’Aureilhan investit chaque année 1 350 euros par élève de maternelle et 570 euros par élève de primaire. Cela n’est pas rien, cela est voulu, réfléchi, assumé parce que en cohérence avec nos convictions. Et nous continuerons ainsi tant que nous le pourrons. Franchement, cette compétence de l’éducation mérite mieux que des opérations médiocres de communication ou de manipulation partisane. Elle doit être traitée avec rigueur et sérieux. Pour ce qui me concerne, je n’entrerai pas dans une polémique stérile. Je m’attacherai avec Claude Pahu, très concerné et très appliqué, à poursuivre le chemin d’une ambition assumée en faveur de notre jeunesse. Pour conclure sur ce sujet, je le dis tranquillement mais fermement, mon équipe n’a absolument aucune leçon à recevoir, mais alors absolument aucune, de la part de ceux qui ont soutenu-ou soutiennent des pouvoirs publics qui ont abimé, comme nul ne l’avait jamais fait, le grand et beau service de l’Education Nationale. Voilà, c’est dit fermez le ban.

Evoquons maintenant 2012. Je vous livre 4 chantiers que la Municipalité poursuivra ou concrétisera :

– d’abord, la finalisation du Plan Local d’Urbanisme menée par Emmanuel Alonso qui travaille avec constance et discernement sur ce document stratégique, si important pour le visage que nous voulons donner à Aureilhan pour les dix à quinze années à venir. Les grandes orientations ont fait consensus au sein de l’assemblée délibérante et ce Plan devrait pouvoir être adopté en 2012.

– La restructuration du Hameau de Joulanes est en bonne voie. Un grand et sincère merci à l’Etat, aux travailleurs sociaux du Conseil Général, à la Caisse d’Allocations Familiales et aux bailleurs sociaux, en particulier l’Office Public de l’Habitat des Hautes-Pyrénées et Promologis. Un clin d’œil également à Isabelle Chedeville qui a su gérer de façon humaine et responsable ce délicat dossier. Dans un proche avenir, 23 pavillons seront érigés et livrés à la location. Alors, ce dossier, qui fait partie d’un plan d’ensemble ambitieux de modernisation du quartier Sud-Est, pourra être refermé.

– Puis cette année aussi, il faudra transformer le bâtiment Pomès en Centre de la Jeunesse, créant de fait un pôle Enfance-Jeunesse » en centre ville. Maryvonne Garbaye, particulièrement attentive à la qualité du lien social dans la cité, a lancé l’écriture de la réactualisation de notre projet éducatif local et saura veiller à cette nécessaire cohérence entre infrastructures et accueil des jeunes.

– Et, il faudra que l’Espace Multisports, le projet structurant du mandat, voit ses fouilles creusées avant l’été prochain de manière à être complètement achevé au mois de juin 2013. L’actualité récente - mon propos se voulait un peu taquin mais du fait de certaine absence, ces paroles auraient été discourtoises donc je ne les prononcerai pas - m’amène à citer l’exemplarité de la phase de concertation menée pendant 18 mois par Pierre Faure, si précieux premier Maire-Adjoint, au sein de son groupe-projet avec tous les responsables de clubs concernés. Cette phase déterminante quant à des choix essentiels sur le bâti et l’organisation de l’espace a permis de concevoir un ouvrage adapté aux besoins et de mesurer au plus près le prix de revient.

Pour conclure, je vais maintenant former 3 voeux :

– Un vœu à l’adresse des gestionnaires de l’eau du bassin Adour Garonne, vœu que je renouvelle depuis 3 ans. Mais comme le danger n’est pas écarté malgré toutes les oppositions unies, je persévère. Le 12 mars prochain, Marseille accueillera le 6eme forum mondial de l’Eau. Je cite une des 3 actions retenues : « associer les populations et l’ensemble des acteurs territoriaux aux différents projets liés à l’eau et à l’assainissement ». Alors, chiche, Messieurs les décideurs, respectez cette objectif. Retirez à jamais ce funeste projet de l’Ousse, dévoreur de 110 hectares cultivés par une agriculture périurbaine aux circuits courts, pourvoyeuse d’emplois, productrice de qualité et tellement stratégique pour l’avenir.

– mon second vœu concernera la Tuilerie Oustau, bâtiment privé, et s’adressera au Conseil Général qui devra prochainement reloger les Archives départementales trop à l’étroit actuellement. Cette tuilerie, magnifique héritage du patrimoine industriel du 19ème siècle, est vouée à se déchirer et à disparaître, pans de murs par pans de murs, lambeaux de toit par lambeaux de toit. Ce type de bâti, unique dans le Sud Ouest, mérite que la puissance publique s’intéresse à lui et, seule une collectivité territoriale importante peut l’acquérir pour en avoir un usage dédié à l’intérêt général. Alors, parmi plusieurs propositions de sites, faisons le vœu que le Conseil Général choisisse ce lieu extraordinaire, chargé d’histoire, pour y abriter ses archives. Quelle belle idée pour l’an neuf que d’intégrer les archives dans un bâtiment classé à l’inventaire des monuments historiques, de créer un quartier à échelle humaine sur le foncier disponible et de recoudre à la cité un morceau de ville en déshérence.

– j’en termine et, vous l’aurez constaté, je n’ai pas dit un mot sur les inquiétudes sociétales, sur la crise des dettes souveraines, sur la voracité perpétuelle des puissances de l’argent. Oh, surtout, ne croyez pas que cette réalité nous échappe. Il ne s’écoule pas un jour sans que nous ne soyons confrontés à des difficultés vécues par nombre de nos concitoyens.

Mais en ce début d’année si singulière, je n’ai pas voulu ternir la fabuleuse espérance qui, au-delà de nos sensibilités personnelles, habite bien des cœurs.

Dans le tumulte bruyant d’un monde complexe, dans l’agitation frénétique de cette société, je m’autorise à rapporter une citation de Gandhi : « On est heureux lorsque sont en harmonie ce que l’on -pense, ce que l’on dit et ce que l’on fait. ». Sans forfanterie, je vous affirme que l’équipe municipale d’Aureilhan est heureuse.

Vous faites sens dans une société parfois violente, vous créez les conditions qui nous permettent de construire un futur que nous voulons meilleur. Ensemble, nous avons fait nôtre l’adage de Saint Exupéry : « l’avenir n’est jamais que du présent à mettre en ordre. » Voilà une belle aventure que nous mènerons, unis et solidaires pour réussir en 2012.

Encore merci pour votre contribution à la vie locale, pour votre engagement au service des autres.

A toutes et à tous, chers amis, une très belle année 2012.