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Décès de José Marthe : Un grand serviteur du pays de Lourdes et des Pyrénées nous a quittés

mercredi 17 avril 2024 par Rédaction

Depuis un peu plus d’une semaine, sa famille et son cercle d’amis savaient que sa fin était proche. Un nouvel accident vasculaire cérébral, le 3e depuis 2017, ne laissait aucun espoir. La nouvelle nous est parvenue ce mercredi après-midi. José Marthe est mort. Il avait 79 ans. Avec lui disparaît une figure marquante du pays de Lourdes, du département, des Pyrénées et de la région. Mais pour l’auteur de cet hommage, c‘était d’abord l’ami d’enfance, avec lequel j’ai partagé et accompagné 70 ans de son existence, depuis l’école Saint Joseph jusqu’au brevet, en 1960, réussi brillamment comme l’ensemble de la classe du regretté Frère Dubois. Chacun, comme tous ses copains, a pris ensuite des chemins différents. José a obtenu un brevet de technicien au lycée tarbais Jean Dupuy puis il est parti effectuer son service militaire en 1965-1967 dans différentes bases de l’Armée de l’air et il regagne l’hôtel paternel le Relais de la Montagne, avenue Francis Lagardère à Lourdes.

1968 allait faire entrer José Marthe en politique, mais pas comme un “soixante-huitard”. Déjà fasciné par la lecture des “Mémoires du Général”, il créa au moment des événements le groupe des jeunes gaullistes lourdais, insufflant un esprit de patriotisme et d’engagement chez les jeunes générations. On se souvient du défilé, drapeaux tricolores en tête, à travers le centre-ville de Lourdes jusqu’au monument aux morts. Il devient le collaborateur du Docteur Paul Thillard, député de 1968 à 1973. Il intègre presque aussitôt la famille politique (UDR, puis RPR, UMP) où il prendra comme son ami journaliste Jacques Longué, présent souvent à ses côtés, des positions personnelles, très tranchées, répugnant à jouer les godillots. Dès 1976, il est secrétaire départemental de l’UDR et en 1977, membre du comité central du RPR. Sa carrière d’élu s’est déroulée à trois échelons : municipal, départemental et régional. Il n’avait pas choisi la facilité dans un des départements les moins gaullistes de France, électoralement.

A Lourdes, il mène une liste qui échoue une première fois devant François Abadie en 1977 mais entre au conseil municipal à la faveur de la nouvelle loi électorale permettant la représentation de l’opposition. En 1978, il est candidat aux élections législatives avec pour suppléant Jacques Longué, s’inclinant face à François Abadie tout comme en 1981, en pleine vague rose. Aux municipales de 1989, il s’efface devant Philippe Douste-Blazy mais revient à la municipalité en tant que second adjoint au maire de 1995 à 2001.

Au conseil régional, il représente les Hautes-Pyrénées sans discontinuité de 1986 à 2004, ayant été l’un des vice-présidents de Marc Censi. Il a également présidé le CIDAP (Comité interrégional pour le développement et l’aménagement des Pyrénées) où il a fait valoir ses convictions.

Le canton de Lourdes ayant été scindé en 1973, il devient en 1976 conseiller général du canton de Lourdes ouest (benjamin de l’assemblée) puis Lourdes 1, sur lequel se trouve le domaine de la Grotte et où il réside, puisque demeurant à Poueyferré. Il sera constamment réélu pendant 45 ans (1982, 1988, 1994, 2001, 2008, 2015). Siégeant dans l’opposition au conseil général (on se souvient de ses prises de parole percutantes et de ses joutes verbales avec certains de ses opposants), il y est toutefois membre de la commission permanente et s’investit aussi dans les nouvelles commissions d’investigation (sur la réintroduction de l’ours qu’il approuve et sur la Traversée Centrale des Pyrénées qu’il refuse à l’image de toute l’assemblée départementale). Il a aussi été avec le préfet Jean Dussourd et le président du conseil général de l’époque François Fortassin à l’origine du sauvetage du Pic du Midi par la création d’un syndicat mixte pour la valorisation touristique du Pic, dont il fut le premier président de 1995 à 1998. Ces dernières années, il nous disait sa satisfaction devant l’évolution de cette destination phare de notre département, avec Lourdes, deux des grands sites de notre région.

On gardera de José Marthe, l’image d’un battant, au franc-parler, resté fidèle à ses convictions gaullistes dont l’honnêteté morale et l’intégrité étaient reconnues. Il aura été un homme politique atypique au point de refuser toutes décorations. Il était aussi un grand sportif. Il a pratiqué le rugby depuis les juniors du Football Club Lourdais jusqu’à l’équipe fanion où il a joué au poste de talonneur. José Marthe était aussi un amoureux de la nature, ayant parcouru les plus hauts sommets des Pyrénées, s’imprégnant de la beauté majestueuse de notre région.

Professionnellement, il a géré la papeterie bien connue La Maison du Papier, place du Champ-Commun, que tenait son épouse Maïthé.

Nous ne connaissons pas la date et le lieu des obsèques. Nous y reviendrons.

Nous présentons à son épouse Maïthé, à ses enfants et petits enfants, à ses proches et à ses nombreux amis nos très vives et sincères condoléances.

Repose en paix José. Nous ne t’oublierons pas. Tu auras été pour beaucoup d’entre nous un modèle.

Gérard Merriot