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Journée nationale de la Résistance à Séméac

mercredi 31 mai 2023 par Rédaction

L’Assemblée nationale a instauré le 27 mai comme Journée nationale de la Résistance.
Cette journée, dont la date est choisie en référence à la première réunion du Conseil national de la Résistance, le 27 mai 1943, fournit l’occasion d’une réflexion sur les valeurs de la Résistance.

Dès 1942, la « Résistance intérieure  » constituée dans la France occupée s’organise aussi à Séméac.
Ces hommes et ces femmes, pour certains très jeunes, se réunissaient clandestinement dans les environs des Padouens, au Bout du Pont ou autres lieux discrets pour élaborer des plans de résistance à l’occupant allemand.

Nous sommes réunis ici même, dans cette clairière, sur ce chemin de crêtes, devant la stèle érigée en 2003 pour rendre hommage aux actions du réseau Bukmaster et de ses combattants de l’ombre, voici exactement 80 ans. Une quinzaine de patriotes sous les ordres de Gilbert Porte et d’André Nogues, à notre connaissance René Abadie, Louis Baylac Maurice Caujolle, Roger Dours, Albert Graves, Charles Hourquet, Joseph Montagut, Léon Morancho, André Perez, Louis Victorin…

Devant nous, un sentier, le "sentier du combattant" long de 4 km entre Séméac et Calavanté. Sur cette zone, étaient largués des containers métalliques chargés d’armes, de munitions, de nourriture et de messages que les résistants récupéraient, enterraient puis redistribuaient aux maquisards. Avec tous les risques que nous connaissons et qu’ils connaissaient pour en avoir payé le prix fort parfois. Un sentier que nous espérons dégager complètement d’ici quelque temps afin d’en faire un rcxsentier "du souvenir" pour tous et surtout pour nos jeunes générations.

Pour Séméac dès 1947, le Conseil Municipal et son maire André Nogues ont souhaité rendre un hommage particulier aux locaux, victimes tuées au combat ou sauvagement assassinées. Les rues de la ville portent leurs noms :
  Aubert Salle, 20 ans Gérard Langelez, 20 ans et Marcel Lamarque, 28 ans tués en embuscade à Monassut,
  Jean Fabre, fusillé à Morlaas, 20 ans,
  Henri Guinier, fusillé à Toulouse,41 ans.
Une rue commémore aussi le « commando Hispano Suiza » pour le fait de sabotage des ateliers de l’usine Hispano Suiza, actuelle usine Alstom en 1944 qui alors produisait des moteurs et des canons pour l’occupant. Cette action de destruction a permis d’éviter un bombardement de la zone par les alliés.
Le stade de rugby a été baptisé Stade André Nogues.
Dernièrement une nouvelle rue de Séméac porte le nom d’André Blèze Pascau pour fait de résistance au niveau régional.