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Retour sur Bourg-en-Bresse-Tarbes

jeudi 18 février 2021 par Rédaction

Le temps des regrets

Jamais on n’avait vu une équipe tarbaise faire une entame si pleine, que ce soit à Trélut ou à l’extérieur, pendant si longtemps. Les Burgiens, qui jouaient pourtant avec le vent, ont été cantonnés dans leur camp pendant vingt minutes. Pourtant si ces vingt minutes ont été très intenses et prometteuses sur le plan du jeu, elles ont été stériles malgré les multiples occasions procurées. La faute, une fois encore à une conquête approximative en touche et à des difficultés récurrentes sur les ballons portés. Des Tarbais qui ont manqué de réalisme sur deux essais refusés, coup sur coup à Rubio et à Millet ou en négligeant des points au pied. Pourtant cette équipe bressanne semblait bonne à prendre et elle a dû s’appuyer sur ces points forts, mêlée, touche, pénaltouche, pour engranger des points. 

Débriefing avec Fabien Fortassin

On s’est un peu enflammé

Fabien Fortassin regrette le manque de réalisme de son équipe en début de rencontre. « On aurait mérité d’ouvrir le score. On a eu vingt bonnes minutes mais malheureusement on n’a pas été efficace. On s’est créé des occasions et le score est un peu fort à 14-0. Mais, on n’a pas marqué parce qu’ils ont bien défendu aussi. » Il s’en est fallu de peu avec les deux essais refusés à Rubio et à Millet mais les Tarbais auraient pu tenter, malgré le vent, des pénalités en bonne position. « On aurait pu tenter celle juste avant la mi-temps, à 14-0 ou celle un peu plus tôt où on prend la mêlée à cinq mètres à 0-0. On s’est un peu enflammé, je pense. Après, je ne reprocherai pas aux joueurs leur choix sur le terrain mais à mon avis, on s’est vu plus beau que ce qu’on est, à prendre d’entée une mêlée à cinq mètres. Je pense qu’on aurait dû la tenter. » Sur le carton jaune de Vial, remplacé temporairement par Zabala, le staff a fait le choix de sortir le seconde ligne Hourclé pour mettre le centre Cantan en troisième ligne, se privant ainsi d’un sauteur en touche. Un choix qui correspond à la philosophie de jeu de l’ancien demi-d’ouverture quand les conditions s’y prêtent. « Il fait beau, ça joue de partout, si on sort un trois-quarts, contre une équipe de Bourg-en-Bresse qui joue, on ouvre des espaces de partout. Sauf, si comme à Massy, les conditions sont injouables et on sort Berbize. Là, il n’y avait aucune raison de sortir un trois-quarts, qui court plus qu’un avant, contre une équipe de Bourg-en-Bresse, qui tient le ballon, qui met du rythme, du volume. »

Il n’y a rien d’encourageant

Même si les Tarbais ont montré un beau visage et qu’à 14-8 et à 19-11, les Bressans n’étaient pas sereins, Fabien Fortassin est déçu et frustré du contenu du match. « Il n’y a rien d’encourageant. Quand on est à la recherche de points et qu’on veut ramener des points de l’extérieur, tout le monde connaît les clés. C’est conquête, défense, jeu au pied. Or dans ces trois domaines, on a été faible. A partir de là, il n’y a pas trop de motifs de satisfaction. » La conquête, c’est la base au rugby confirme Fabien Fortassin. « Quand on n’a pas de conquête, l’adversaire a plus le ballon, on défend plus et il y a plus de chances de se mettre à la faute et de prendre des points et des essais. Le jeu au pied, compte tenu du vent, n’a pas été catastrophique. Le leur aussi a été un peu défaillant. Si on veut gagner à l’extérieur, il faut être bon dans ces trois domaines, or nous, on n’a pas été bien dans ces domaines là. Même s’il y avait une bonne défense, ce n’est pas assez consistant pour aller gagner un match à l’extérieur. Après, il y a des points positifs sur l’aspect offensif. Sur l’utilisation du ballon, sur le comportement des Garçons, dans leur investissement, il n’y a pas de souci. Mais on est loin de ce qu’on doit faire pour espérer un jour gagner à l’extérieur. » Ce qui fait enrager le technicien, c’est l’essai gratuit de Campeggia, qui n’a rien à voir, selon lui, avec celui de Lhusero. « Tous les Berjalliens sont derrière, il n’a que deux mecs devant lui. C’est une prise d’initiative intelligente qui s’adapte à la situation, il n’a eu qu’un mec à passer pour marquer. Là, on est tous devant le ballon mais on a commis une erreur de débutant en tournant le dos en se replaçant. Campeggia, ne prend pas l’initiative de suite. Au début, il est parti pour prendre les points et quand il se rend compte que tout le monde lui tourne le dos, c’est là qu’il joue vite. Nous, on a été très, très, naïf, très bête. »

Ce sont toujours les mêmes qui font les mêmes erreurs

La vidéo révèle parfois des choses qui, à chaud dans le match, ont pu échapper à l’œil des techniciens, notamment en défense. « Ce n’est pas dans le placage en un contre un, c’est dans l’organisation défensive. Il y en a qui ne respecte pas du tout l’organisation collective. » Fabien Fortassin réfute l’excuse des rotations où des joueurs forts en défense comme Pees, Stanaway et Mamao, étaient absents. « Non, parce que tout le monde a le même projet d’organisation collective. Tout le monde travaille de la même façon et qu’on change ou qu’on ne change pas, on doit savoir se situer défensivement. Une organisation défensive collective ce ne sont pas des repères. C’est une façon de circuler, de travailler et tout le monde le travaille. Mais il y en a qui sortent du cadre collectif pour se faire plaisir, pour vouloir se montrer. » Fabien Fortassin était plutôt remonté contre la défense, même si des quatre essais, encaissés, un était casquette, un de pénalité et un sur un ballon porté. « En direct, on ne peut pas le voir, à la vitesse où ça va. Quand on revoit le match à la vidéo, il y a des mecs qui ne sont pas du tout où ils devraient être et ça engendre un effet domino qui fait qu’on court après le ballon, parce que chacun n’est pas à sa place. » Le remontée de bretelles a dû être sévère lors de la séance vidéo et à l’entraînement et certains risquent d’être mis au frigo. « On sait pourquoi on est en difficulté. C’est toujours les mêmes garçons qui font les mêmes erreurs qui nous mettent en difficulté. Comme maintenant, on n’a plus que des blocs de deux matchs, il y en a qui vont laisser passer le train. »

Malgré la vidéo, les Tarbais se sont fait surprendre

D’autant que même si les Brugiens ont utilisé des leurres pour tromper les défenseurs, notamment sur l’essai de Sanlaville en bout d’aile, les Tarbais étaient avertis. « C’est leur façon de jouer et tout avait été vu à la vidéo. Ils le font très bien mais on l’avait vu à la vidéo. C’est, techniquement, très bien fait, mais on s’est fait prendre sur des trucs qu’on doit savoir et qu’on a vu. On s’est prendre parce que certains sont sortis du cadre de l’organisation collective. » Ce qui provoque l’irritation du technicien, c’est le sentiment que les Bressans, sur ce match de reprise, étaient prenables. « C’est rageant parce qu’on avait la chance de tomber sur une équipe de Bourg-en-Bresse qui n’était pas forcément dans ses meilleures dispositions. Ils ont fait tomber un nombre incalculable de ballons, on les a sentis emprunté dans leur jeu qu’ils maîtrisent normalement beaucoup mieux que ça. On n’a pas su en profiter par manque de qualité et de talent aussi. C’est dommage, c’est comme ça, mais ce qui est sûr, c’est que si on veut espérer ramener des points de l’extérieur, ce n’est pas en jouant comme ça. »

La bonne nouvelle, c’est que la sortie de Paulet est sans gravité et que Saint-Guilhem et peut-être Noël, pourrait revenir dans le Groupe de Dax où on devrait retrouver Pees, Stanaway et Mamao, laissés au repos pour le déplacement dans l’Ain.

Propos recueillis par Jean-Jacques Lasserre

Pour rappel : Les points et les occasions des Tarbais

3ème minute : Pénalité au sol, 35 mètres en coin, difficile contre le vent et les Tarbais choisissent logiquement une pénaltouche à cinq mètres. Les Tarbais enchaînent une douzaine de temps de jeu pendant 1’30’’ avec une bonne alternance avants-trois-quarts, mais l’arbitre ne sanctionne pas une faute flagrante de Baratel au sol dix mètres face aux poteaux et refuse un essai à Rubio (6ème) pour donner une pénalité moins bien placée mais tentable en biais.

7ème minute : Les Tarbais ne la tentent pas et choisissent cette fois la mêlée à cinq mètres. Sous pression les Tarbais enchaînent par les avants, Millet s’infiltre à ras du ruck, repris sous les poteaux il commet un en-avant en allongeant le bras pour marquer (9ème).

14ème minute : Pénalité pour Tarbes en mêlée sur une poussée en travers du Gaucher. Des 50 mètres les Tarbais contre le vent choisissent logiquement la pénaltouche.

35ème minute  : Pénalité aux 42 mètres en biais, pour obstruction sur Oltmann après une chandelle de Berbizier. Pénaltouche sur la ligne des 22 mètres, belle prise de Hourclé mais maul immédiatement écroulé. Les Tarbais enchainent mais se font pénaliser au sol.

40ème minute : Berbizier relance de l’intérieur de ses 22 mètres et transperce toute la défense jusqu’aux 22 mètres adverses et tarde à servir Juniver à l’intérieur. Sur le ruck, Bourg est pénalisé pour hors-jeu. La pénalité, 20 mètres en biais, est rapidement jouée à la main par Millet qui se fait plaquer avant les dix mètres réglementaires et après trois temps de jeu l’arbitre donne une mêlée à cinq mètres.

47ème minute : Nouvelle mêlée en infériorité numérique qui tient la route et bon lancement de jeu avec Rubio en premier attaquant et Berbizier fait un en-avant à la récupération de son coup de pied offensif. L’arbitre revient à une pénalité pour placage dangereux. Berbizier, des 43 mètres en biais, réduit le score : 14-3. Retour de Vial

49ème minute : Pénaltouche aux 30 mètres de Bourg. Prise en courte de Gigauri, maul contenu, ballon écarté vers l’extérieur qui revient sur l’aile opposé où Millet, au ras du ruck, lance aux 22 mètres, petit côté Juniver qui sprinte le long de la touche et marque en coin. 14-8

61ème minute : Au terme de plusieurs temps de jeu, les Tarbais récupèrent une pénalité sur une faute au sol. Berbizier, des 45 mètres en biais réduit l’écart : 19-11

J-J L