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Nice-Tarbes, dimanche à 15h00 (Espoirs à 13h00)

dimanche 24 janvier 2021 par Rédaction

Entretien avec Hervé Moni (Manager Sportif)

Nice veut se rattraper

Les Tarbais sont attendus et risquent de payer les pots cassés par les Albigeois. Les Niçois malgré neuf changements, dont ceux de Tivoli et Tachat sur blessures, ont été tout prés de rester invaincu à Albi. « C’est resté un match compliqué du début à la fin » confirme Hervé Moni, qui estime que Nice a mal maitrisé les dernières minutes du match notamment sur une pénaltouche à 5 mètres (74ème). « Au départ, on perd le ballon mais il y une faute en touche. Notre sauteur perd le ballon parce qu’il se fait prendre le bras et l’arbitre ne le signale pas. » M. Santamaria ordonne une mêlée à 5 mètres avec introduction à Doan. Malgré une mêlée sur le reculoir et une grosse pression, Albi arrive à se dégager au pied et obtient une pénalité, pour une faute au sol de l’arrière Slowik, dont c’est la première titularisation au poste. Au terme d’un superbe ballon porté, les Albigeois obtiennent la pénalité de la gagne 19-18 (78ème). « Sur les deux dernières minutes, on fait presque plus de fautes et d’erreurs que sur l’ensemble du match » souligne le Manager niçois. « C’est dommage, d’être revenu dans le match et de s’être donné les moyens d’être un candidat crédible à la victoire et, sur deux minutes, de passer un peu au travers. » D’autant que James a manqué deux pénalités des 22 mètres pratiquement face aux poteaux et que Nice avait laissé plusieurs de ses cadres à la maison. « Le but c’est de faire tourner un peu l’effectif pour nous permettre d’avoir une profondeur de banc. Devant, même si on a dû se passer de deux joueurs blessés (Tivoli et Tachat), le reste était des joueurs potentiellement titulaires. On a un Groupe plutôt équilibré, plutôt homogène et ceux qui sont sur le terrain, sont censés être les meilleurs. Ce sont des titulaires en puissance et chaque fois qu’ils rentrent sur le terrain, il faut qu’ils le montrent et qu’ils le confirment. Et ça commencera, par Tarbes. Même si c’est un match qui peut paraitre moins compliqué que contre Bourg-en-Bresse, c’est un match suffisamment compliqué pour le prendre très au sérieux et avec beaucoup d’humilité. » Conformément à sa politique le staff devrait faire tourner et Tarbes n’est pas sûr de gagner au change.  « On fait confiance à l’ensemble de l’effectif et certainement qu’il y aura des rotations aussi contre Tarbes parce que ça fait partie de la manière de gérer l’effectif. » Le seconde ligne touché à Cognac et le troisième ligne blessé à Massy, pourraient retrouver le Groupe pour jouer ce dimanche, tout comme Defives, Mapoé, Gougeon, Cazanave, Lespinasse, Guniava, Koberidze…, qui étaient absents à Albi. Ce qui prouve la qualité et la longueur de l’effectif niçois. 

L’objectif avoué, c’est la montée en Pro D2

Mathématiquement, les Niçois qui ambitionnent de se qualifier semblent pourtant dans les clous avec 14 points d’avance au Classement Britannique. Mais il est vrai, qu’en cas d’égalité en fin de championnat Albi, qui a pris les points terrains (6-3) et le goal-average (32-31), terminerait devant Nice. Une montée, prévue à deux ou trois ans, qui est devenue prioritaire au vu des résultats largement positifs depuis le début du championnat. « Il faudra qu’on confirme tous les week-ends pour mettre nos actes au niveau de nos ambitions. Contre Albi, on ne le confirme pas mais l’objectif avoué et qu’on ne cache pas, c’est la montée en Pro D2. » Le club est d’ailleurs en train de se structurer dans cette optique avec l’ambition de s’ancrer durablement en Pro D2. « On n’est pas encore complètement prêt mais on s’y prépare tous les jours. On fait évoluer le club sur tous les aspects structurels, financiers, organisationnels, sportifs. Donc, on se prépare à monter et le club évolue pour être un candidat crédible et pour pouvoir rester en Pro D2. Cette année, on s’était donné pour thermomètre les résultats sportifs dans cette nouvelle Poule Nationale qui est plus relevée que la Fédérale 1. »

On va tout faire pour monter cette année

La montée en puissance de Nice a été en partie grippée par la pandémie avec un résultat comptable positif à Cognac mais un contenu moyen et un meilleur contenu mais un résultat comptable jugé négatif à Albi, malgré le point bonus. En début de saison, Nice visait la qualification dans les six premiers. Aujourd’hui, compte tenu des résultats, Nice ne se cache plus et affirme ses ambitions. « On saura, à l’issue de ce bloc et du prochain, si on est un candidat crédible à la montée. En tout cas, c’est l’objectif qui est le nôtre. Si d’aventure, on confirme sportivement, ce qu’on a fait en début de saison, on va tout faire pour monter cette année. On accélèrera l’évolution du club. On est en train de finaliser la structure professionnelle. » Cela passe par la création d’une SASP, d’un Centre de Formation Labellisé et d’une mise aux normes « LNR » du Stade des Arboras. Nice, financièrement, n’a pas été impacté par la pandémie et ses partenaires sont disposés à l’accompagner en Pro D2. « On a un partenariat, qui a tenu le coup malgré le contexte Covid, parce que projet est porté par des gens sérieux et par des résultats sportifs probants. L’un ne va pas sans l’autre, bien évidemment. » Nice a été moins impacté que d’autres clubs par le huis-clos, puisque son économie est moins dépendante des recettes liées à la billetterie, aux buvettes et au réceptif. A noter que Nice, avec ses 400 000 habitants, compte presque deux fois plus d’habitants que les Hautes-Pyrénées et bénéficie de plus de possibilités de partenariats que des clubs comme Tarbes, Aubenas, Dax… « C’est vrai, le tissu économique est bien plus dense chez nous, mais les joueurs de rugby se comptent sur les doigts d’une main. Derrière, il faut être en capacité de les loger et le coût des logements n’est pas le même qu’à Dax ou à Tarbes… »

On est favorable au maintien de la compétition

Nice était parmi les clubs qui étaient contre l’arrêt du championnat et sa position n’a pas changé. La Nationale a été créée pour permettre aux clubs de mieux préparer la Pro D2 en se confrontant aux meilleures équipes de Fédérale réunies dans une Poule Unique. Le constat est que la Fédérale 1, avec ses matchs et ses Poules trop déséquilibrés, ne permettait pas aux promus d’être compétitifs au niveau supérieur. Mais les « Gros » clubs, dont Nice, ne veulent plus vivre une seconde année blanche d’affilée et veulent que la Nationale aille au bout pour que les deux meilleurs montent en Pro D2. « Nous, on était favorable au maintien de la compétition parce que, pour pouvoir prétendre à la Pro D2, il fallait finir le championnat. On s’est préparé à jouer à huis-clos et on sait très bien que si on ne joue pas, on ne montera pas. Donc, il faut jouer dans les conditions qui sont imposées. On a de la chance, au rugby, par rapport à d’autres sports, d’être les seuls à pouvoir rejouer au niveau amateur. Il faut saisir cette occasion. Les dirigeants et les joueurs doivent saisir cette occasion, dans un contexte tendu, de pouvoir continuer à jouer au rugby et de vivre de leur passion. Nous, on espère qu’on continuera et qu’il n’y aura plus d’arrêt, pour valider deux montées, quelles que soient les équipes qui montent ».

Sans la perspective de montée, c’était plus sage d’arrêter

Dans ce National, les clubs ont des frais de déplacements énormes, avec des coûts d’hébergements obligés, la veille des matchs, lors des longs déplacements et n’ont aucune recette en face. Beaucoup, à l’exception de ceux qui ont des sponsors solides financièrement, risquent de présenter des comptes dans le rouge, par rapport à leurs budgets prévisionnels qui avaient été réduits à la baisse. « Je pense que les dirigeants ont tenu compte du contexte. S’ils ne l’ont pas fait, c’est déjà que leur budget n’était pas sincère. Nous, en tant que dirigeants responsables, on savait que le contexte allait être compliqué. On a une centaine d’entreprises fidélisées qui sont partenaires du club et qui ont maintenu leur partenariat, par rapport au projet sportif présenté, parce que les résultats sportifs sont tenus. On ne génère pas, comme d’autres clubs, énormément de recettes, mais nos partenaires ont tenu leurs engagements. » Hervé Moni, rappelle que pendant le confinement, les clubs ont bénéficié du chômage partiel et que tous les championnats des jeunes sont arrêtés, ce qui a permis aux clubs de faire des économies. « Effectivement, il y a moins de recettes mais il y a moins de dépenses. Il ne faut pas laisser croire que les clubs sont à l’abandon. Ils ont tous bénéficié du soutien de l’Etat. » Par contre le Manager doute que l’aide promise par la FFR suffise à compenser la perte de recettes. « On va pouvoir fonctionner cette année mais ce n’est pas tenable longtemps avec des matchs à huis clos. S’il n’y avait pas eu la perspective de monter en Pro D2, effectivement, c’était peut-être plus sage de faire comme tout le monde et de s’arrêter. Là, en l’occurrence tous les clubs, qui jouent en Nationale, ont pour projet sportif, plus ou moins dimensionné, de jouer la montée en Pro D2. Comme cet objectif est maintenu par la FFR, il faut jouer, même si c’est à huis clos. »

Propos recueillis par Jean-Jacques Lasserre