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Le maire de Tarbes répond à Jean Glavany

mardi 1er juin 2010 par Rédaction

En débutant la conférence de presse qu’il avait organisée pour répondre aux critiques faites par Jean Glavany lors du dernier point -presse de l’opposition post conseil municipal, Gérard Trémège a précisé d’emblée : « Il n’est pas dans nos habitudes de faire des commentaires sur ces points presse que l’opposition fait en toute liberté après chaque conseil, quoi que ce serait bien mieux qu’elle fasse ces remarques pendant les conseils municipaux afin qu’elles soient actées…Mais cette fois-ci, M. Glavany va un peu trop loin…et ne paraît pas très bien informé ! » Et d’ajouter : « Si demain j’ai besoin d’un avocat, je ne m’adresserai pas à Maître Glavany qui l’est devenu par dérogation !  »

A PROPOS DE BRAUHAUBAN
Et Gérard Trémège de poursuivre : « En parlant de Brauhauban, il a déclaré que le garage Renault était inexpulsable et que le projet avait pris du retard à cause de mon incompétence… : J’affirme que Renault est expulsable et qu’en 2008 la rénovation de Brauhauban a été le cheval de bataille d’une gauche qui n’en voulait pas…
Si ce projet a pris du retard c’est à cause des contentieux engagés par Renault et aussi à cause de la crise qui a entre autres fait fuir nos investisseurs prévus…

Sur ces dossiers importants que sont Renault et l’Arsenal, ce n’est pas bien de tirer ainsi : on a l’impression que Jean Glavany se réjouirait s’ils n’aboutissaient pas…Ce qui l’intéresse, ce n’est pas l’intérêt des Tarbais… »

Puis ce fut le tour de François- Xavier Brunet, premier adjoint, de prendre la parole : « M. Glavany nous taxe d’incompétence et nous joue le hautain, l’avocat parisien qui vient en province donner ses conseils d’avocat par équivalence au Barreau de Paris.
Et de préciser : «  Il y a dans le dossier Brauhauban deux natures de contentieux, un administratif et un financier :
Le premier qui concerne l’expulsion du garage du site est fondé sur une ordonnance rendue en référé le 6 juin 2006 par le tribunal administratif de Pau qui a déclaré que nous étions sur un domaine public communal et que ce garage ne pouvait se prévaloir d’une location…Par conséquent au terme du contrat d’occupation échu en décembre 2006, il est expulsable. Interjeté en appel devant le Conseil d’Etat, cet appel a été jugé irrecevable : donc l’expulsion est définitive et exécutoire
.
En ce qui concerne le second, il faut savoir que le groupe Eden Auto, à qui appartient ce garage a considéré qu’il pouvait se prévaloir d’une bail commercial et a donc engagé un contentieux indemnitaire ; il a demandé 1 Million d’euros. Or le tribunal de Pau a confirmé que nous étions sur un domaine public communal de halles et marchés, a requalifié le contrat de Renault en bail administratif et déclaré qu’il ne pouvait pas nous être demandé au-delà de 10 000 euros ; ceci a été confirmé par la cour d’appel de Bordeaux qui a commenté que le contrat administratif de Renault n’était donc pas renouvelable et avait bien eu un terme explicite en 2006.
J’affirme donc qu’au vu des conclusions juridiques et sur les conseils des spécialistes, le Garage Renault occupe sans aucun titre le domaine communal et que son expulsion est effective et exécutoire
 ».

Et Gérard Trémège de commenter : « On n’a pas encore procédé à cette expulsion car on ne veut pas créer une friche ; on leur a proposé de s’installer de l’autre côté du marché…on a essayé des solutions alternatives sans succès…Maintenant, avec le nouveau projet Brauhauban, il va falloir faire vite et avoir peut-être recours à la force publique… puisque le chantier va commencer au cours du dernier trimestre 2010 ».

A PROPOS DU QUARTIER DE L’ARSENAL
C’est avec ironie que Gérard Trémège se lance sur le sujet : « Je comprends que Glavany soit ulcéré de voir que les choses avancent à la grande satisfaction des Tarbais !... Il ne cesse de réclamer un plan d’ensemble pour une meilleure visibilité : Je rappelle que ce plan, avec les actions prévues dans les domaines économiques, municipaux et autres, a été présenté il y a plus de deux ans en conseil municipal. Si M. Glavany avait eu des idées originales et intéressantes, il aurait pu alors nous les communiquer ; or je n’ai rien reçu, à part une critique rengaine sur le manque de visibilité globale !
Aujourd’hui le site est ouvert, les projets continuent et les dépollutions se font normalement.
Comment peut-on imaginer qu’on puisse réaliser des aménagements sur ce site sans avoir réglé les problèmes de pollution ? Des rapports ont été faits par divers cabinets de spécialistes et on est intervenu en fonction des critères de pollution relevés dans les différents lieux de l’Arsenal : nous n’avons pas attendu les sondages de M. Glavany qui aimerait, au-delà de l’intérêt de la ville, qu’on se plante !

Quant à ses commentaires sur M. Ducastaing, dont il conteste le monopole, je précise que rien n’interdit à un cabinet d’architecture, qui emploie 26 personnes dans un contexte économique difficile, de faire en sorte que des projets sortent en trouvant des investisseurs : c’est le cas pour le 117 ! M.Ducastaing a le droit de répondre à toutes les propositions qui lui sont faites, c’est le cabinet d’architecture le plus important de la ville et il est normal qu’il veuille accentuer son activité et garder ses employés ; d’autant plus qu’il a du talent et qu’‘il va nous acheter le bâtiment 117 pour 530 000 euros, alors que les domaines l’estiment à 230 000…Moi je ne vais pas aller à Marseille pour chercher un bon architecte comme M. Glavany l’a fait pour l’Ecole de musique…

Et la Zone Séméac-Soues ? Y avait-il un projet global et cohérent avec une visibilité réelle de M.Glavany ? De plus, quand on veut donner des leçons il faut être clean : comment expliquer que les 90 000m² du début devaient être revendus par M. Glavany pour 18 000euros…alors que nous, nos 30 000 m2 nous les vendons à 30 000 euros…alors ? Peut être suis-je meilleur avocat que mon prédécesseur au Grand Tarbes … »

A PROPOS DES EAUX USEES
D’emblée Gérard Trémège s’insurge : « C’est la gauche qui en a donné la concession au privé en 1983 ! Nous arrivons au terme de ces contrats et c’est normal que nous évoquions toutes les hypothèses de gestion afin de pouvoir choisir la meilleure méthode ! Il y a des millions de travaux à faire sur les stations d’épuration et si on peut les faire prendre en charge par les concessionnaires, ce sera d’autant moins à demander aux Tarbais !...Ce qu’a dit M. Glavany est malhonnête, tronqué, orienté : le mode de gestion privé existe… on n’a pas le droit de détourner l’opinion des Tarbais avec des arguments fallacieux. Toutes les questions qu’il pose, il pouvait le faire en Conseil municipal, puisque tout cela a été présenté en Conseil !  »

Et Gérard Trémège de conclure ces mises au point : « Certes je sais que je ne suis pas parfait mais j’accepte les conseils qu’on me donne en toute loyauté pour les Tarbais. La polémique ne nous intéresse pas. Qu’on nous laisse travailler en paix et si d’autres ont de bonnes idées, qu’ils nous les proposent ! »

Et François –Xavier Brunet de renchérir : « Pour M. Glavany, nous avons deux tares : nous ne sommes ni parisiens ni socialistes…et en plus nous ne sommes pas avocats !  »

Josiane Perez