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Retour sur Dax-Tarbes

lundi 19 octobre 2020 par Rédaction

L’affiche a tenu son pari

L’affiche a tenu son pari et les nombreux spectateurs ont pu assister à un beau match de rugby, avec beaucoup d’engagement et de combat entre deux équipes qui ne voulaient rien lâcher. Avec en prime, pour ne rien gâcher, du jeu, des rebondissements, en cours de match, et un énorme suspense final. Pour ce premier court déplacement, les supporters tarbais ont répondu présents et ont chaleureusement applaudi et encouragé leurs joueurs dans le magnifique complexe du Stade Maurice Boyau.

Un projet de rénovation de stade contesté

Un stade à la Trélut, mais avec une piste d’athlétisme moins large et un superbe réceptif panoramique en dur. Une nouvelle tribune, avec loges et salles de réunions, remplace l’ancienne petite tribune. Le projet de 2010 de rénovation complète du stade, avec un centre commercial attenant, qui a fait l’objet de plusieurs recours, a été abandonné par la Mairie en 2014. A noter, que si la piste d’athlétisme a été en partie détruite par la nouvelle tribune, le Stade Colette Besson, inauguré en 2014, comprend une piste d’athlétisme et l’US Dax y dispose, pour ses entraînements, d’un terrain en herbe, d’un terrain synthétique et d’une salle de musculation.

Du côté dacquois : Trop d’erreurs et d’imperfections

Les Dacquois, qui ont senti le vent du boulet, savent que Tarbes, avec un peu plus de réussite aurait pu l’emporter et qu’ils ont échappé de justesse à un essai de pénalité, après trois mêlées enfoncées et un carton jaune. Mais ce qu’ils retiennent en priorité c’est d’avoir commis trop d’erreurs et d’imprécisions qui les ont empêchés de tuer le match.

Martin Prat : Les petits détails font que tout est important pour marquer

A Dax, les journalistes n’ont pas le droit de rentrer dans les vestiaires et les interviews se font dans le froid avec des joueurs, trempés de sueur, qui restent sur le bord du terrain pour discuter avec des amis et la famille. Le capitaine dacquois est tout sourire après cette victoire conservée sur le fil. « On arrive à faire de belles choses, à marquer. On a l’impression qu’on maîtrise, puis derrière, on fait des bêtises, des erreurs plutôt bêtes et du coup, ça revient. On donne des pénalités faciles et ils reviennent au score. Même à la fin, on a encore l’impression de bien maîtriser le match et on fait des erreurs sur nos sorties de camp et on donne des pénalités faciles. Du coup, on se retrouve dans une situation qui est horrible en fin de match. » La victoire tient à sa réussite sur une pénalité de 50 mètres et une transformation du bord de touche. « Bien sûr », sourit le buteur, « après ce sont de petits détails qui font que tout est important pour marquer des points. » Le capitaine landais n’élude pas la question des mêlées à cinq mètres enfoncées qui se sont terminées par un coup-franc en sa faveur. « C’est sûr, je crois que les Tarbais se disent que la décision est dure. Même si je ne suis pas un spécialiste de la mêlée, j’ai l’impression que le Droitier est en travers, je le dis à l’arbitre. Sur la dernière, on fait l’effort qu’il faut pour mettre le doute et peut-être que son analyse sur le coup a été différente. C’est bien aussi, de voir que l’arbitre s’est focalisé sur cette mêlée précisément et pas sur les conséquences des mêlées précédentes. » 

Stéphane Barberena : On n’a pas été assez précis

L’entraîneur des avants, malgré la victoire, n’a pas beaucoup apprécié la prestation de ses joueurs. « Je suis assez déçu notre performance par rapport à ce qu’on avait mis au point stratégiquement. Je trouve qu’on n’a pas été assez précis, on avait vu des choses et on est retombé sur du basique. On a manqué vraiment, vraiment, de précision et je suis assez déçu. » Le message est mieux passé dans les vestiaires et les Dacquois ont changé leur fusil d’épaule. « A la mi-temps, on a rectifié et sur la touche notamment, on fait une bonne deuxième mi-temp,s à part un lancer pas droit. Mais en première mi-temps, on ne peut pas perdre les tas de ballons qu’on perd. » La semaine d’entraînement va être chargée en prévision du déplacement à Chambéry. « Il faut qu’on évolue, si on veut exister dans cette Nationale. Il faut qu’on soit plus précis et qu’on travaille encore plus sur l’adversaire. Il faut qu’on travaille plus sur les choix stratégiques à faire, nous le staff et les joueurs, car il y a du déchet. »

Tarbes n’est pas n’importe qui, mais on aurait dû se mettre à l’abri avant

 Une fois ces critiques à l’encontre de son équipe le technicien landais a rendu hommage à son adversaire. « Après, on a joué contre une bonne équipe de Tarbes. J’ai pu les voir jouer contre Massy et j’ai vu leurs autres matchs à la vidéo. Ils ont quand même battu Bourg, ils ont battu Massy et fait un nul contre Nice. Je crois que ce n’est pas n’importe qui, mais ce qui est dommage, c’est qu’on aurait pu se mettre à l’abri avant. On a manqué de précision et on a fait vraiment des bêtises. » Perfectionniste, l’entraîneur n’arrive pas à effacer de son esprit les erreurs commises par ses joueurs. « Je ne pense pas que ce soit l’équipe de Tarbes qui nous ait perturbé en conquête. Je crois que c’est nous, qui avons manqué de précision, avec des touches lobées, des mauvaises zones… Ça me perturbe, ça me perturbe, donc on va repartir au travail avant d’aller à Chambéry. » Un match dur qui a laissé des traces physiques dont se serait bien passé le staff. « Le souci, c’est les joueurs blessés et ça devient un peu compliqué sachant qu’on a quatre matchs de haut niveau qui arrivent » (Chambéry, Massy, Nice, Bourgoin). Déjà privé en première ligne des Droitiers Kelenjeridze et Dumain, le pilier Gauche Dufour s’est claqué contre Tarbes. Derrière, Hollet, entorse de la cheville, sera lui aussi absent lors de la prochaine sortie.

Il va falloir qu’on récupère de ce match

Stéphane Barberena insiste sur l’intensité de la rencontre. « Il va falloir aussi qu’on récupère de ce match, car ça a cogné. Je crois que le rythme était génial. Les deux équipes ont voulu faire du jeu et il va falloir bien récupérer. » Sur la feuille de match Dax avait inscrit deux Droitiers Dréan et Lespiaucq et deux Gauchers Faitotoa et Dufour et n’avait pas de joueur polyvalent D/G, comme le sont Lopez et Vial à Tarbes. « Le premier Gaucher sort sur carton jaune et le second se claque. Ce qui nous oblige à faire des mêlées simulées. C’est tombé comme ça et on ne le maîtrise pas. On n’a pas fait exprès, on n’a pas triché. C’est comme ça. » La règle de la carence obligeant à sortir un autre joueur, les Dacquois se sont retrouvés en double infériorité numérique. « Ça nous a plutôt mis le feu et on a croisé les doigts pour que la transformation du match nul ne passe pas. Ça nous a souri aujourd’hui mais je ne suis pas sûr que ça nous réussisse tout le temps. A nous de faire le job plus sérieusement et avec plus de précision. »

On s’en sort bien et ça prouve que notre état d’esprit est bon

 L’ancien talonneur n’est pas trop à l’aise lorsqu’on lui parle des mêlées à 5 mètres de la fin du match où Dax s’en tire par un coup-franc en sa faveur. « Déjà, je pense que ça vient d’une touche qui est déviée où il y a un placage haut qui n’est pas sifflé. Certes, je ne vais pas râler après l’arbitrage, du tout, bien au contraire. Sur la mêlée, je l’ai trouvé sévère sur le carton jaune, parce qu’il me semble qu’on avance sur le côté gauche. Après voilà, il est là pour arbitrer et le bras cassé, c’est parce que le talonneur de Tarbes ne talonne pas. On s’en sort bien et ça prouve une fois de plus que notre état d’esprit est bon. Les joueurs ont pris conscience que c’est une saison difficile au niveau du jeu, avec de très, très, belles équipes. On s’est attaché à travailler sur la cohésion et je pense que cette mêlée est à l’image de la cohésion des joueurs. » Mais sportivement, l’entraîneur admet que c’est un des tournants du match. « Après certes, oui, ça peut être un tournant, parce que s’il met essai de pénalité, on a un match nul. Mais pour moi, le tournant, c’est au début de la seconde mi-temps où on doit enfoncer le clou. Et même en début de match où on est à 10-0 et on n’a pas le droit de prendre 3 points sur le coup d’envoi. C’est toujours la même chose, quand on prend des points, il faut toujours valider en récupérant bien le coup d’envoi et aujourd’hui on n’a pas été trop efficace. »

Du côté tarbais : Entre fierté et déception

Les Tarbais étaient partagés, fiers d’avoir montré un autre visage qu’à Bourgoin et très déçus d’avoir perdu de si peu, avec le sentiment qu’ils avaient les moyens de l’emporter. Ils regrettent plus leur entame catastrophique, (avec 10 points encaissés après six minutes de jeu à peine), que l’essai de pénalité refusé.

Felipe Manu : C’est l’arbitre qui prend les décisions

Le troisième ligne s’attarde sur la piste et discute avec des amis dacquois et des familles iliennes qui sont nombreuses à Dax. Lui aussi a le sentiment qu’il y avait mieux à faire. « Il y a encore des petites choses à régler et on est très déçu par rapport au résultat mais on est très satisfait de l’effort qu’on a tous fait à la fin. C’est quelque chose dont il faut être fier. » Pour la première fois de la saison le Néo-Zélandais a joué 80 minutes dont une vingtaine en seconde ligne à la sortie de Saint-Guilhem. « Je me sens bien physiquement. C’est la première fois que je joue en seconde ligne. J’ai déjà joué mais c’était suite à des cartons en cours de jeu, pas en remplacement. » Quand on lui parle des mêlées à 5 mètres, Felipe Manu rigole : « C’est compliqué, je ne suis pas arbitre. L’arbitre, c’est le chef sur le terrain et nous, les joueurs, ont doit faire notre job. S’il a décidé de siffler contre nous, on ne peut rien changer. » Mais il reconnait, qu’en Pro D2, l’arbitre file entre les poteaux à la troisième mêlée à 5 mètres enfoncée. « Exactement, exactement, mais bon, c’est le job de l’arbitre et nous, on ne peut rien dire. C’est lui qui prend les décisions. »  

Fabien Fortassin : Je ne savais pas que les matchs ne duraient plus que 74’

On sent l’entraîneur déçu de venir mourir si près. « J’ai deux regrets sur ce match. L’entame, où on est mené très vite 10-0, alors qu’ils n’ont pas fait grand-chose, et on se met un sacré handicap. » Puis Fabien Fortassin se fait caustique : « Le deuxième regret, c’est de ne pas avoir suivi l’actualité rugby et de ne pas être au courant que les matchs ne duraient plus que 74 minutes. » L’ancien ouvreur est catégorique : « J’avais pris le chrono et la seconde mi-temps, il la siffle à 34 minutes. Il manquait 6 minutes ! Il y a eu toute une pantomime à cause de ce problème de première ligne et d’échanges avec le juge de touche et le délégué. » Sans compter les 14 changements qui prennent aussi quelques minutes.* Puis l’ancien ouvreur revenait au jeu pratiqué. « On a une première mi-temps un peu défaillante techniquement. On perd trop de ballons dans les rucks, au contact. 0n veut faire des passes supplémentaires qui n’étaient pas nécessaires. Après, on a quand même fait preuve de caractère. On est mené 10-0 et on est revenu. On a fait de belles séquences, on a tenu le ballon. Il y a eu de bonnes choses quand même. Je regrette qu’on ait manqué un peu de continuité en première mi-temps. Et surtout qu’on parte avec un handicap de 10-0. Si on fait une entame correcte où on est ensemble, ce n’est peut-être pas le même match. Peut-être qu’on n’a pas sept points à aller chercher à la fin mais deux ou trois et ça change tout. » A son habitude, Fabien Fortassin ne remet pas en cause l’arbitrage, même sur les mêlées à 5 mètres. « Sur la dernière mêlée, apparemment, on ne talonne pas et il n’y a pas de souci. Après, comme on l’a dit aux joueurs, s’il va entre les poteaux, ça fait sept points. Mais à l’arrivée, on ne récupère qu’un point de plus. Mathématiquement, ce n’est qu’un point de perdu. Il ne faut pas se mettre au fond du seau à cause de la fin du match. »

C’est plutôt notre début de match qui me dérange

Comme son alter-égo dacquois, l’entraîneur tarbais ressasse les erreurs de son équipe. « Moi c’est plutôt le début du match qui me dérange. A Bourgoin, c’est la même entame. On ne rentre pas du tout dans le match. Le match a commencé depuis vingt secondes et on prend déjà une pénalité, 3-0. A Bourgoin c’est la même chose. Si on veut gagner des matchs à l’extérieur, il ne va pas falloir se mettre des handicaps en commençant tous les matchs à 0-10, au bout de cinq minutes de jeu. Sinon, c’est trop compliqué. Il faut de l’énergie pour revenir. Après, il y a eu de belles choses mais on partait de trop loin. » Les Tarbais malgré leur intentions de jeu et leur envie n’ont pas réussi à faire douter leur adversaire. « Le souci, c’est qu’on n’a jamais pu basculer et passer devant. Cette pénalité juste avant la mi-temps nous fait mal. Si on bascule à 13-13 au lieu de 13-10 moralement, ça n’aurait pas été pareil. »

Les Dacquois ont bien joué tactiquement

 Contrés par la défense tarbaise, les Landais sont revenus à un jeu plus pragmatique, moins flamboyant, mais plus efficace. « Après, les Dacquois ont bien joué tactiquement. Ils ont restreint leur jeu. Ils sont partis sur des ballons portés. Ils nous ont mis en difficulté. En première mi-temps, ils ont joué, ils ont déplacé le ballon. Nous, on était assez bien en place défensivement et ils ont changé leur fusil d’épaule. Ils sont revenus sur du jeu de groupés pénétrants. Ils l’ont fait comme il faut, ils nous ont mis en difficulté. Ils remontent le terrain sur 80 mètres, à la suite de trois pénaltouches et ils marquent leur essai. Ils se sont adaptés. Ils ont joué, tactiquement, bien le coup. Ils ont pris cet écart de sept points qui est toujours important, parce qu’on se met à l’abri d’une défaite. Ça ne nous a pas permis de les faire douter mais cet écart de sept points, il est dû, à l’écart de dix points de l’entame. On ne s’est jamais remis de cette entame de match. » Le coup de sifflet à 74ème minute, à son chrono personnel, lui reste en travers de la gorge. « Si l’arbitre est réglo, s’il laisse jouer cinq minutes de plus, on va chercher un truc, on va chercher un truc », répète Fabien Fortassin. « Ils sont cuits, il y a mêlée simulée. A chaque lancement de jeu, on fait un break… »

*C’est la première fois que Fabien Fortassin se plaint ouvertement d’un fait d’arbitrage et ça veut dire qu’il est sûr de son fait. Car même sans parler de l’essai de pénalité, il serait resté encore six minutes aux Tarbais pour marquer de nouveau et l’emporter. Puisque tous les terrains des équipes de Nationale sont équipés de panneaux d’affichages électroniques, pourquoi ne pas décompter les arrêts de temps aux panneaux lumineux. Cela permettrait de siffler la fin du match à la 80ème minute, au lieu de laisser jouer des arrêts de jeu aléatoires, qui vont de une à dix minutes (comme à Saint-Sulpice), selon le bon vouloir des arbitres et la pression du public. Là, si on se fie au laps de temps entre la 80ème minute du panneau d’affichage et les minutes écoulées, on pouvait estimer les arrêts de jeu décomptés à 2 minutes, loin du décompte de fabien Fortassin. Puisque la Nationale se veut l’antichambre de la Pro D2, pourquoi ne pas appliquer les mêmes règles au niveau de l’affichage du temps de jeu ?

Ximum Bessonart : Je pense qu’il y avait mieux à faire

Le pilier basque, qui connaît bien les règles en mêlée, est désabusé. « Ces dernières mêlées, c’est un peu rageant parce qu’il y a trois pénalité et après l’arbitre donne un bras cassé parce qu’il estime qu’on ne talonne pas. C’est sa décision, il faut la respecter mais c’est dommage qu’on n’ait pas été chercher cet essai de pénalité que certainement on méritait et qui nous aurait donné le match nul. » Un match qui laisse beaucoup de regrets. « On s’est rendu le match difficile, je pense, en ratant notre entame de match. On tourne à moins dix très rapidement mais on a su revenir dans le match et ça, c’est positif. C’est dommage, on loupe des occases et je pense qu’il y avait mieux à faire. »

Lionel Terré : Les joueurs ont su relever la tête après Bourgoin

Le Président est partagé. « D’abord, je veux féliciter cette équipe de Dax qui propose un beau rugby, avec beaucoup de similitudes avec nous. Des jeunes et des mec,s un peu plus expérimentés qui se déplacent. Je suis déçu, parce qu’on peut ramener deux points, mais on en ramène déjà un et tout le monde, ne ramènera pas un point de Dax. Mathématiquement parlant, il ne nous reste plus qu’un point à récupérer pour être dans les clous au classement britannique après le nul contre Nice. Je suis heureux du comportement de nos joueurs qui ont su relever la tête après Bourgoin et qui n’ont jamais rien lâché, malgré les dix points de l’entame qui était mauvaise. » Sur les dernières mêlées, l’ex N° 9 botte en touche. « On n’avait qu’à marquer avant. Les mêlées, on sait très bien que ça peut être de la loterie. Je ne vais pas contester l’arbitrage, qui a été très bon des deux côtés, avec très peu de fautes sifflées. »

Léo Saint-Guilhem : J’essaie de faire ce que je sais faire

Le troisième ligne, qui dépanne de belle manière en seconde ligne, affiche une coiffure blonde à la Huron qui le rendait méconnaissable, sauf par son abattage sur le terrain, alors qu’il n’a jamais joué à ce poste. « Il y a des blessés en seconde ligne (Gigauri , Taputaï) et on a fait appel à moi. J’essaie de faire ce que je sais faire et ce qu’on m’a appris. » Contre Dax, ses qualités de coureur, ont été précieuses. « Ils ont fait beaucoup de jeu vers l’extérieur, ils sont assez bons sur les impacts où on a su rivaliser. Les impacts, à ce niveau, sont pratiquement les mêmes tous les week-ends. A part les oreilles qui « frottent » en seconde ligne, le jeune risclois, en provenance de la Fédérale 3, se régale de jouer à ce niveau où il a rapidement trouvé ses marques. « J’y suis allé avec les armes que j’avais, et je suis content, je ne m’en sort pas trop mal. C’est un sacré niveau de différence, ça n’a rien à voir. Ça va beaucoup plus vite, les impacts sont plus forts mais j’ai aussi connu la misère, dans les clubs de Fédérale 3, où les week-ends ne sont pas toujours faciles (rires…) » En référence à des matchs à « l’ancienne » avec un public hostile et un arbitrage « maison ».

Maxime Oltmann : On est frustré de notre entame de match

A un poste qui n’est pas le sien, en dépannage de Stanaway au centre, l’ailier s’en est plutôt bien sorti avec quelques belles percées. « En défense et en attaque, ce n’est pas pareil. Au centre, en attaque, on doit beaucoup plus peser sur la défense adverse. La dernière fois où j’ai joué centre, c’était en Espoirs à Perpignan. On touche beaucoup plus de balles qu’à l’aile mais quand tu es habitué à jouer à l’aile, il y a des petits repères à prendre. » Ce qui peut expliquer aussi le premier essai dacquois, où les défenseurs se sont marchés dessus au vrai sens du terme. Prétorius y a d’ailleurs laissé une cheville très enflée à la fin du match. « C’est presque un gag, on est plusieurs à se percuter et le Dacquois est le premier surpris d’être passé, je le vois à son regard. » Comme ses coéquipiers, l’ex-Carcassonnais, regrette le début de match. « Dax, c’est une très bonne équipe, bien en place défensivement, qui a fait ce qu’il fallait faire pour gagner à la maison. C’est nous qui loupons le match. On est très frustré sur notre entame de match qui n’est pas bonne. Si on ne prend pas ce 10-0, je pense qu’à la fin, ça peut tout changer. » Un match qui a rassuré le groupe après la déculottée reçue à Bourgoin. « On voulait voir comment on se comportait à l’extérieur. On voulait montrer un autre visage à l’extérieur et on a prouvé qu’on peut faire des choses à l’extérieur. On pouvait gagner mais on ne l’a pas fait parce qu’on a fait une entame de match pas bonne. »

Propos recueillis par Jean-Jacques Lasserre