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Tarbes-Graulhet, samedi à 18h30 à Trélut

samedi 8 février 2020 par Rédaction

Ne pas mésestimer les Graulhétois

Ce match pourrait ressembler à une formalité entre une équipe « pro » classée troisième, et une équipe « amateur », classée dernière, qui a pris 40 points lors de son dernier déplacement à Oloron. Les Tarbais, qui ont à cœur de prendre les cinq points pour jouer le Jean Prat, ne devraient donc pas prendre leurs adversaires à la légère. Les Graulhetois, même diminués, restent des joueurs de rugby de caractère qui vendront chèrement leur peau. De plus ils possèdent, en Dumont, un buteur redoutable qui peut faire gagner un match à l’ancienne, si le score se fait au pied. On peut être sûr d’une chose, c’est que Graulhet mettra du combat et essaiera d’embrouiller et de faire déjouer les jeunes tarbais qui auront peut-être la tête au derby contre Lannemezan.

Les compos et les avis des entraîneurs

Graulhet sans prétention mais pas en victime

Les Tarnais viennent en Bigorre sans la prétention de prendre des points mais pas non plus comme des victimes expiatoires. Le combat est dans l’ADN du club et ils ne se rendront pas sans combattre même si la priorité est de ne pas perdre de nouveaux joueurs sur blessures ou sur des cartons. De plus, ce sera leur premier match officiel depuis la disparition tragique d’un coéquipier dans un accident sur la route du stade,( avant une rencontre capitale contre Lavaur, un adversaire direct pour le maintien). Blessé lors de la cinquième journée à Pamiers, le retour de Beka Burdiashvili était attendu comme celui d’un Messie. D’autant que la situation sportive s’était dégradée depuis le match annulé à Tarbes, avec la courte défaite contre Saint-Sulpice (21-22) et le match nul concédé contre Bagnères (16-16). Les Tarnais restent sur un lourd échec à Oloron mais avec trois essais encaissés en dix minutes (45ème, 49ème, 59ème), alors qu’ils étaient au coude à coude (11-10).

Un match à la mémoire de Beka Burdiashvili

Les Tarbais, comme Albi et Blagnac, ne disputent pas le même Championnat pour Jean-Christophe Bacca qui estime que cette Poule est plus équilibrée que celle de la saison dernière avec trois clubs « pro » et neuf clubs au fonctionnement amateur. L’an passé, Graulhet s’était retrouvé dans une Poule de onze clubs, où six équipes (Valence-Romans, Blagnac, Narbonne, Aubenas, Nîmes, Rodez) avaient un fonctionnement « pro » avec des entraînements quasi quotidiens. Ce qui n’empêche pas les Graulhetois de revivre une saison galère suite à une vague sans précédent de blessures, dont plusieurs de longues durées. Une saison pire encore mentalement, suite au traumatisme de la disparition de leur pilier droit. Pour autant la saison continue et les Tarnais se battront jusqu’au bout pour faire honneur à la mémoire de leur leader. Car le Georgien, qui avait débuté sa carrière à 22 ans à Graulhet, en avait fait son club de cœur au point de revenir de lui-même au sein de la famille graulhetoise.

Graulhet avec le maillot et l’esprit de Beka

Les Graulhetois viendront en Bigorre pour se vider les esprits après la tragédie qui les a touchés, il y a quinze jours à peine. « Le Groupe est très touché parce que c’était un bon mec, très poli. C’est lui qui tirait l’équipe, qui remontait tout le monde. C’est quelque chose de très dur à vivre pour le Groupe », assure Jean-Christophe Bacca. L’ombre de leur leader sera toujours là, car malgré sa blessure (déchirure de 14 centimètres au mollet), Beka assistait à tous les entraînements et à tous les matchs. Ce premier match à Trélut, depuis sa disparition, devrait être une sorte d’exutoire pour le Groupe qui portera un maillot floqué à son prénom. « On vient surtout pour prendre du plaisir à rejouer au rugby. La vie continue et quand on voit ce qui se passe, c’est tellement bête de mourir à cet âge là. Donc, il faut prendre du plaisir et ne pas se poser des questions, tant qu’on le peut. » Prendre du plaisir est un euphémisme, c’est surtout tout donner, sur le terrain, pour sortir la tête haute. « On va essayer de produire un jeu qui nous ressemble, en pensant à Beka. On va essayer de s’accrocher pour ne pas prendre une branlée. Il faut que le Groupe renoue avec le rugby et prenne du plaisir à jouer. On aura le temps de se mettre la pression sur nos matchs à domicile et contre nos adversaires directs. » La réception d’Albi est une exception, car c’est le derby du Tarn et les Graulhetois se doivent présenter leur meilleure équipe au risque de le payer contre Mauléon en suivant. « On est à vingt kilomètres et ce n’est pas la même chose, pour les supporters, de prendre trente points ou d’en prendre soixante à la maison, contre Albi. »

L’état d’esprit de Tarbes est remarquable

Jean-Christophe Bacca tient en haute estime une équipe tarbaise qui l’impressionne par la qualité de sa défense et surtout par son caractère. Ses six victoires en déplacement l’impressionnent. « Tarbes s’accroche partout. C’est une équipe qui, sur le papier est moins jolie que celles d’Albi et de Blagnac, mais je trouve que, dans l’état d’esprit, il y a quelque chose de plus. Albi se promène parce qu’ils sont une division au dessus. Les Tarbais ont ça, que n’ont pas les deux autres. Contre Bagnères, ils sont allés se chercher le match au mental. Dans l’état d’esprit, c’est remarquable. Et ça, on ne peut pas leur enlever, donc attention », avertit Jean-Christophe Bacca qui croit aux chances tarbaises de disputer le Jean-Prat et qui s’attend à un gros match des Tarbais samedi à Trélut. « Je sais que ça passe par un carton contre nous. Blagnac est allé perdre à Fleurance, et c’est un moyen de revenir très vite sur eux. Après, les Tarbais sont capables de s’accrocher et de revenir à l’énergie, car cette équipe à des ressources mentales. »

Un Groupe au complet derrière mais démuni devant

Même si plusieurs joueurs ont repris, Graulhet, compte tenu du turn-over et du degré de forme différent des joueurs, n’arrive pas à tenir quatre-vingt minutes. Le match de Tarbes va surtout servir à se mettre en rythme et à travailler les phases de conquête en vue du déplacement à Pamiers, où la conquête sera primordiale. Il s’agira de donner du temps de jeu et des repères à une équipe orpheline de ses deux droitiers. Car si l’éclaircie est arrivée au niveau des trois-quarts, avec les retours de blessures de Terme et de Bille, devant la situation s’est aggravée. Outre la disparition tragique de Burdiashvili, le jour de son retour, l’autre droitier Lagikula, de nouveau touché aux cervicales contre Oloron, a été obligé de mettre un terme à sa carrière. Exceptionnellement, le club a reçu une dérogation de la FFR pour recruter un Droitier, mais en trouver un de libre sur le marché, en plein mois de février, ce n’est pas évident, en plus de l’aspect financier. « Les Droitiers étrangers qu’on nous proposent sont hors de prix pour nous », révèle Jean-Christophe Bacca. 

Un Groupe élargi malgré les blessures

Le seconde ligne Barthe, victime d’un ko à Oloron, ne sera pas opérationnel. Le troisième ligne fidjien Ravulo est toujours à l’infirmerie, tout comme son compère Roudières et le seconde ligne Abeb. Demasi, le seul droitier qui reste, est à la merci d’un troisième carton jaune, tout comme le talonneur Berail, qui leur coûterait le déplacement à Pamiers. Pour ce match à Tarbes, les Espoirs ne jouent pas et le staff va pouvoir enfin aligner 23 joueurs sur la feuille match. Un Groupe de 29 joueurs était disponible mais Ducombs et Itan, plus ou moins touchés et Fondoux, Vicente et Terme, qui reviennent de blessure, ont été préservés. Par contre Crépel, qui ne travaille pas vendredi soir retrouve le Groupe.

Le Groupe des vingt-trois

Première ligne : Kaikatsisvhili, Ferlus, Crepel, Demasi

Talonnage : Bérail, Navarro

Deuxième ligne : Régnier, Llach

Troisième ligne : Armengaud, Oro, Kesseiri, Montes, Gilbert

Demis : Poujol, Fraysse, Dumont, Icart

Trois-quarts : J. Montbroussou, A. Montbroussou, Niadalobo, Planes, Delbos, Bille

 

Tarbes

Yannick Vignette : Il ne faut pas qu’on fasse de faux pas

Les Tarbais, qui n’avaient pas abdiqué après leur énorme déception blagnacaise, (comme l’a prouvée la victoire bonifiée à Fleurance), ont été dopés par la défaite de Blagnac chez ce même Fleurance huit jours après. D’autant que Tarbes a reçu le feu vert administratif de la DNACG pour participer au Jean Prat et que le premier pas passe par une victoire bonifiée contre Graulhet « Il ne faut pas qu’on fasse de faux pas si on veut revenir sur Blagnac », fait remarquer le Manager. « Il faut d’abord se concentrer sur nous, et après, on regardera ce que fait Blagnac. »

Un match difficile à aborder

Sans parler de match piège, les Tarbais devront respecter les fondamentaux et le jeu avant de mettre leur rugby en place et de penser à prendre un bonus offensif face à une équipe qui vient pour honorer un des siens. « Déjà, c’est une équipe qui va se resserrer à la mémoire d’un joueur qu’elle vient de perdre tragiquement. C’est un match difficile à aborder car eux, ils vont se resserrer autour de ce drame. Graulhet, malgré ses soucis, a une grosse mêlée qui a malmené celle de Fleurance et qui a bougé, par moments, celle de Lannemezan. Il faudra répondre présent sur les phases de conquête où ils sont plutôt performants. Ça va être un match dur à appréhender. A nous d’être très sérieux et si on est sérieux, on pourra arriver à faire quelque chose de bien. » Aux Tarbais de faire abstraction de la large victoire bonifiée du match Aller et des mauvais résultats de leurs adversaires.

Christian Etchebarne : Prendre ce match par le bon bout

L’entraîneur des trois-quarts avertit. « Tout le monde parle de cinq points à prendre pour se rapprocher de Blagnac mais un match de rugby, il faut le prendre sérieusement et par le bon bout. Si on ne le prend pas correctement et avec beaucoup de sérieux, on ne fera pas une bonne prestation. » A priori les Tarbais devraient respecter leurs adversaires. « On a prévenu les joueurs mais, encore une fois l’entraînement, a été pris très au sérieux. » Les nombreux changements dans le XV de départ ne devraient pas affecter le rendement de l’équipe. « Non, parce qu’on tourne à vingt-cinq joueurs qui s’entraînent tout le temps ensemble. Tous ont assimilé les systèmes qu’on met en place. On a bien vu cette semaine, que malgré tous ces changements la qualité de l’entraînement était là », rassure Christian Etchebarne.

Neuf changements dans le XV de départ

Pour ce match en retard, les Tarbais récupèrent O’Flynn, Péry et Dulucq, par rapport au match reporté, mais ils ont perdu Prétorius (côtes), Woki (suspension) et Pees pour toute la saison (opération de l’épaule). Le staff, pour la première fois de la saison, fait amplement tourner son effectif avec neuf changements dans le XV de départ et le roulement complet de la première ligne. Vial, Camy, Noui, O’Flynn, Pérez, Noyé, Dumestre, sortent du banc de Fleurance. Taputaï et Dulucq, prêtés aux Espoirs, reviennent dans le Groupe de Fleurance, à la place de Woki et de Pees. Yannick Vignette aime faire débuter les mêmes joueurs pour leur donner du temps de jeu, de la confiance et des automatismes. Là, c’était l’occasion de récompenser ceux qui assurent le banc et qui font de bonnes rentrées et de faire souffler les autres, en prévision du derby contre Lannemezan, où Prétorius et Woki, devraient faire leur retour.

La compos

1 Vial, 2 Camy, 3 Noui, 4 O’Flynn, 5 Taputaï, 6 Abat, 8 Pérez, 7 Paget, 9 Lhusero, 10 Noyé, 11 Dumestre, 12 Paulet, 13 Nuu, 14 Rubio, 15 Berbizier

Remplaçants : 16 Pery, 17 Marmoiton, 18 D’Hoogue, 19 Méron, 20 Dulucq, 21 Huyard, 22 Jauzion, 23 Duny.

Jean-Jacques Lasserre