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Pompiers, policiers et hospitaliers appellent la population et les élus à venir les soutenir le 11 septembre.

samedi 7 septembre 2019 par Rédaction

Benjamin Goussy, secrétaire général CGT SDIS 65, Sylvain Noblet, président autonome SDIS 65, Christian Dutrey, secrétaire général CGT hôpitaux de Tarbes et de Lourdes et Guillaume Vérin, secrétaire départemental syndicat FO Police appellent les élus et la population à la manifestation du mercredi 11 septembre qui réunira les pompiers, la police et les agents des hôpitaux de Lourdes et de Tarbes et qui a pour objet la défense des services publics d’urgence.

Le rendez-vous est donné à 10 h au siège de l’ARS devant la cité administrative et rejoindra la préfecture en passant par la gare, la rue Massey, la place Verdun.

 

« Ce mouvement du 11 septembre est interprofessionnel, nous sommes attaqués de toute part. Policiers, pompiers, hospitaliers, nous avons décidé de nous unir dans une action commune afin de porter nos revendications légitimes auprès des services de l’Etat. « Nous demandons des emplois permettant de répondre aux besoins des usagers et en toute sécurité pour les agents. Nous demandons une organisation des services permettant d’aider les usagers et en toute sécurité des agents, une organisation des services permettant d’aider les usagers dans la dignité et dans le respect des agents, nous demandons des outils de travail : véhicules, matériels, infrastructures… permettant de travailler dans de bonnes conditions et en sécurité. 

Dans notre département, les services publics et plus particulièrement les hôpitaux, le service d’incendie et de secours et les services de police qui assurent la sécurité des bigourdans, vivent la même situation : une dégradation de la qualité du service rendu à la population fortement liée au manque de personnels dans ces différentes organisations.

Nos services publics sont essentiels à notre société, nous avons tous besoin un jour ou l’autre des pompiers, des hospitaliers, des gardiens de la paix. Force est de constater que ces services sont malheureusement toujours plus mis à mal. L’augmentation de leurs sollicitations n’est pas suivie par l’augmentation en moyens humains nécessaire pour les assumer », explique Benjamin Goussy.

Sylvain Noblet : « Nous sommes en grève depuis le 26 juin. Ce préavis est reconduit jusqu’au 31 octobre par l’absence de dialogue. A aucun moment, même au niveau national aucune instance syndicale n’a été reçue par le ministère.

Par cette manifestation, notre but est de montrer, pour chaque secteur concerné, que chaque décision prise impactera l’autre.

Aujourd’hui on cherche à culpabiliser les gens, si les pompiers n’arrivent pas assez vite c’est parce que les gens abusent trop des pompiers, si les urgences ne marchent pas c’est parce que les gens appellent trop aux urgences, pareil pour la police. Ce que l’on trouve anormal. Aujourd’hui, nous sommes rentrés dans un genre de culpabilisation de la population. Quand un service ne marche pas, au lieu d’y mettre les moyens pour que ce service évolue en fonction de la demande, on dit presque aux usagers que c’est leur faute si ça ne marche pas. Nous ne sommes pas d’accord. Ce n’est pas avec une caméra sur le torse d’un pompier ou un numéro vert pour les urgences que les problèmes vont être réglés. On se rend compte que c’est un pansement sur une jambe de bois. La population doit prendre conscience que l’on se sert d’elle pour justifier la perte des services publics ».

Christian Dutrey : « Les organisations sont en grève depuis juin, c’est un mouvement exemplaire. Les revendications locales et nationales sont les mêmes : des moyens en personnels pour les urgences mais aussi pour d’autres services, ce sont tous les services de l’hôpital qui sont mis à mal et les urgences sont la porte d’entrée. 

La manœuvre du ministère a été de dire en 1er lieu, j’entends vos soucis, je vous donne une prime (au personnel des urgences), ce n’était pas la demande. Mais pour eux c’est je vais monter les personnels les uns contre les autres, chose qui n’a pas marché !

Pour ce qui est de l’hôpital de Tarbes et Lourdes, on est dans un début de plan social. Il faut réformer les services, redéployer les personnels. Tout ne se passe pas bien, il y a un mécontentement et une révolte des personnels.

L’hôpital unique : s’il y a hôpital unique, ce n’est pas en mettant des cages toute neuves sans mettre des oiseaux à l’intérieur que l’on va résoudre les problèmes de santé de la population pyrénéenne. La population et les élus doivent venir nous soutenir le mercredi 11 septembre ».

Guillaume Vérin : « La police a souhaité se joindre à ce mouvement pour dénoncer ses conditions de travail, le manque de moyens. Nous avons un week-end sur six, pour obtenir un week-end sur deux on veut nous faire travailler 12 heures d’affilée contre 8 aujourd’hui.

Les interventions sont de plus en plus difficiles, l’insécurité est totale. De plus dans notre profession on connaît une vague de suicides très importante, à ce jour on est au 49éme depuis le début de l’année au niveau national ».

« Nous demandons à être reçus en délégation sur ces deux sites ARS et préfecture. Quand vous avez besoin de nous nous répondons présent… C’est à notre tour d’avoir besoin de vous. »

Sur le territoire national, 250 hôpitaux sont en grève et pour les pompiers seuls dix centres ne sont pas en grève.

Nicole Lafourcade