Site d’informations en ligne, sur Tarbes et le Grand Tarbes

  Informations Lourdes et Grand Tarbes  Informations Lourdes et Pays de Lourdes  Informations Bagnères de Bigorre  Informations Argelès-Gazost Vallées des Gaves  Informations Pays de Lannemezan  Information Pays du Val Adour  Informations Hautes-Pyrénées     
         

Nafarroa-Tarbes, dimanche 17 février à 15h00 à Saint-Etienne-de-Baïgorry

mercredi 13 février 2019 par Rédaction

Nafarroa reste sur six victoires consécutives à domicile

En début de saison, sauf pour les connaisseurs, c’était le match programmé pour prendre des points. Nafarroa était une équipe sympathique, au grand coeur, mais pas du tout taillée pour jouer en Fédérale 1, avec aucun joueur d’expérience. Surtout dans une Poule en compagnie d’Albi et de Tarbes, qui jouaient en Pro D2, il y a deux et trois ans, du Champion de France en titre et de clubs bien ancrés à ce niveau. Avec un budget de 300 000, € les dirigeants hésitaient et ont mis au vote la montée. Les joueurs, 100% amateurs, se sont prononcés pour, et avec le recul, ils ont eu raison car ils portent haut les couleurs de leur maillot et font honneur à leurs villages de Baïgorry et de Garazi. Après deux défaites contre Anglet 9-19, lors de la première journée et contre Saint-Jean-de-Luz 9-31, lors de la troisième journée, Nafarroa a aligné six victoires consécutives à domicile. Tyrosse (16-15), Marmande (40-24), Valence d’Agen (22-20), Lannemezan (27-21), Albi (18-15) et Lavaur (23-21), ont rendu les armes à Baïgorry et à Garazi où se déroulent les matchs en alternance.

S’imposer à Nafarroa confine à l’exploit

Gagner à Nafarroa confine désormais à l’exploit, si on s’en réfère aux chutes d’Albi, une équipe professionnelle et de Lavaur, le champion de France en titre. Tarbes est le troisième trophée que toute la Vallée attend avec impatience. Une victoire tarbaise pourra être, compte tenu du contexte, considérée comme un exploit. D’autant que les Basques sont triplement motivés par la venue du TPR. D’abord d’un point de vue comptable, dans l’optique du maintien, car Nafarroa, occupe la dernière place à égalité avec Valence d’Agen et à trois points de Lannemezan, deux équipes qui ont battu les Tarbais. Les Basques sont donc dans l’obligation mathématique de l’emporter pour espérer se maintenir. Puis d’un point de vue historique, une seconde victoire, sur une équipe professionnelle par la plus petite équipe de Fédérale 1 au plan budgétaire et structurel, serait un exploit sans précédent. Enfin pour l’honneur, afin effacer leur plus lourde et leur plus humiliante défaite 87-0 (13 essais). Une défaite qui est historique sur l’ensemble des quatre Poules de Fédérale 1. Les Basques se sont jurés d’effacer cette tache en se payant la peau des Tarbais au match retour. Une peau peu cotée à l’extérieur où le TPR reste sur sept défaites, dont six consécutives. Invaincus sur leurs deux pelouses depuis le 7 octobre, les Basques, qui restent sur six victoires consécutives, sont remontés comme jamais. Et sur leurs terres, ils se sentent de plus en plus en confiance.

Transcendés et méconnaissables à domicile

Friable à l’extérieur avec de lourdes défaites en début de saison 73-22 à Albi, 63-12 à Lavaur, 87-0 à Tarbes, Nafarroa s’est repris en limitant un peu plus les scores à Oloron 33-16, à Bagnères 23-20, à Anglet 22-11, à Saint-Jean-de-Luz 19-6 et à Tyrosse 39-9. Une équipe joueuse, vaillante, regardée avec sympathie et compassion partout où elle passe mais qui se métamorphose à domicile. Les joueurs, soutenus par un public en transes, se transcendent en guerriers capables de faire chuter Albi et Lavaur. Ce qui relève d’un authentique exploit, compte tenu des 51 points d’écart aux matchs Allers. A part Anglet et Saint-Jean-de-Luz, qui connaissent parfaitement le contexte, toutes les autres équipes sont tombées dans le piège. D’abord celui du combat exacerbé par un public incandescent qui encourage sans cesse ses joueurs et met la pression sur les arbitres et sur les adversaires. Car la force de Nafarroa, c’est une vaillance innée, hors norme, et une solidarité sans faille, entre des frères, des cousins et des amis d’enfance, tous formés au club. C’est un public de connaisseurs qui aime chambrer et qui s’est fait une spécialité de faire sortir du match les joueurs adverses et pire de les faire dégoupiller. Sous la pression, les arbitres sortent les cartons et le match finit par basculer quels que soient les scénarios. Difficile de résister aux provocations pendant un peu plus de 80 minutes et c’est là, le piège dans lequel sont tombés tous les visiteurs, à l’exception d’Anglet et de Saint-Jean-de-Luz. Lavaur à pris 14 pénalité à 7 et 2 cartons jaune à 0. Nafarroa à marqué 20 de ses 23 points durant sa supériorité numérique, dont un essai de pénalité. Albi, lui aussi, est complètement sorti du match avec 4 cartons, dont 2 consécutifs contre 1. Marmande, qui menait 0-21 après un quart d’heure de jeu, a lui aussi fini par dégoupiller (carton jaune et carton rouge) et par perdre 40- 24, en jouant les vingt dernière minutes à 14 !

Combat, solidarité et discipline

Pour Tarbes, la clé de la victoire passera avant tout par du combat, car au niveau de l’engagement et de la solidarité, Nafarroa, c’est encore un ton au dessus que Lannemezan dans un derby. L’autre clé, c’est celle de la discipline, car les Basques ont l’art et la manière, avec l’aide de leur public, de faire déjouer et de faire pénaliser leurs adversaires. En plus, comme toutes les équipes basques, Nafarroa est porté sur le jeu et n’hésite pas à emballer les rencontres. Son pack, poussé par son public, est capable de marquer, avec deux essais de pénalité et douze devant. L’autre moitié des essais est inscrite par les trois-quarts.

Nafarroa, l’exception basque

Nafarroa est une entité rugbystique issue de la fusion en 2003 de deux clubs historiques de la province basque de Basse-Navarre, l’US Garazi (Fondé en 1963 par Pierre Camou à Saint-Jean-du-Port) et l’US Baïgorry, fondé en 1973. Deux clubs distants de 10 kilomètres qui ont connu leurs heures de gloire malgré les 1 500 habitants de chaque commune. Garazi, Champion de France de 1ère série en 1975, a accédé au Groupe B en 1993 et a formé l’international Imanol Harinordoquy. Baïgorry a trusté les titres de Côte-Basque-Landes et a accédé au Groupe B en 1992. L’US Nafaroa, Champion de France de Fédérale 2 en 2006, vient de retrouver la Fédérale 1, après être retombé jusqu’en Fédérale 3 en 2011.

Un départ pour deux arrivées

Avec un des plus faibles budgets de la Fédérale 1, Naffaroa s’appuie en majorité sur des joueurs issus de la Province qui ont été formés au club (97% de l’effectif seniors). Les Cadets ont été doubles Champions de France Teulière 2007 et 2008 et les Juniors Champions de France Balandrade, en 2009 et en 2014. Côté transferts, Mattin Bidegain a rejoint les Espoirs de l’Aviron Bayonnais, remplacé par le talonneur David Ménage (Aviron Bayonnais) et Rémy Gaillarguet, le centre d’Hendaye est arrivé. Jouer pour Nafarroa est à la fois un honneur et un sacerdoce, car aucune indemnité, ni aucune prime de match, ne sont proposées aux joueurs, qui ne bénéficient que d’emplois et d’un repas chaque mercredi après l’entraînement et chaque dimanche quand le club joue à domicile.

Une montée décidée en commun

Le choix de la montée a été décidé en commun, entre dirigeants, entraîneurs et les joueurs, qui avaient envie de vivre cette aventure et de se frotter aux meilleurs. La force de Nafarroa, (qui a terminé premier de Poule, avec 58 essais, plus 10 essais en 16ème et en 8ème contre Tulle et Issoire), c’est la solidarité et l’envie. « On a moins de physique mais plus de mental que d’autres équipes » soulignent les joueurs, à qui rien de fait peur, soutenus par plus de mille socios. Au niveau des entraînements, rien de changé avec toujours deux entraînements quotidiens, assortis exceptionnellement d’un entraînement spécifique en cours de saison durant les trêves. Les joueurs ont participé à la construction d’une salle de muscu qui est opérationnelle depuis le début de l’année.

Cette saison, les entraîneurs Jean-Marc Higos et Pascal Jeanneau, disposent d’un effectif composé de jeunes joueurs encadrés par quelques anciens. Le staff a utilisé 40 joueurs différents, dont 18 Espoirs. Mais le groupe compte en réalité une vingtaine de joueurs à plus de dix feuilles de matchs et une demi-douzaine à plus de six feuilles de matchs.

 

L’Effectif 2018-2019

Pilier

 Mathieu Jaureguiberry : 22 ans, 1,81 m, 102 kg (13 matchs, 9 titularisations)

Adrien Diriart : 26 ans, 1,80 m, 110 k (13 matchs, 9 titularisations, 3 essais)

Agustin Ortiz Civelli : 33 ans, 1,86 m, 118 kg, international espagnol (15 matchs, 12 titularisations, 1 essai)

Xhensil Toro : 22 ans, 1,80 m, 107 kg (9 matchs, 4 titularisations)

Raphaël Cachenaut : 20 ans, 1,85 m, 105 kg (13 matchs, 5 titularisations, 1 essai)

Battit Bidondo  : (1 feuille de match à Tyrosse 57ème )

Etchebarne : (1 feuille de match à Bagnères 73ème)

 

Talonneur :

 

Pierre Cedarry : 29 ans, 1,75 m, 105 kg (11 matchs, 6 titularisations, 1 essai)

Iban Iphart : 25 ans, 1,85 m, 100 kg (11 matchs, 7 titularisations)

David Ménage : 23 ans, 1,70 m, 95 kg (11 matchs, 7 titularisations)

David Perez : 33 ans, 1,85 m, (1 feuille de match à Bagnères 52ème )

 

Deuxième ligne

 

Anthony Cachenaut : 24 ans, 1,96 m, 105 kg (16 matchs, 14 titularisations, 3 essais)

Anthony Anxo : 22 ans, 1,98 m, 115 kg (6 matchs, 3 titularisations, 1 essai)

Pettan Gastambide : 29 ans, 2,03 m, 115 kg (14 matchs, 5 titularisations, 1 essai)

Fabien Lataste : (2 feuilles de match 65ème contre Tyrosse, pas entré à Tarbes)

 

Troisième ligne

 Pierre Carricart : 31 ans, 1,81 m, 96 kg (11 matchs, 9 titularisations, 1 essai)

Laurent Gastambide : 27 ans, 1,93 m, 108 kg (16 matchs, 12 titularisations)

Michaël Iphar : 26 ans, 1,93 m, 108 kg (15 matchs, 13 titularisations, 1 essai)

Antton Brust : 22 ans, 1,80 m, 95 kg, Espagne (10 matchs, 6 titularisations)

Mattin Irribaren : 20 ans, 1,85 m, 90 kg (Remplaçant 51ème Albi)

Frédéric Perez : 29 ans, 1,80 m, 95 kg (11 matchs, 9 titularisations)

Inchauspé : (2 feuilles de matchs contre Lavaur 52ème, à Tyrosse 51ème)

Bastien Poydessus : (10 matchs, 4 titularisations)

 

Charnière

 Anton Tissier-Iputcha (m) : 22 ans, 1,73 m, 80 kg (15 matchs, 10 titularisations, 1 essai)

Guillaume Tissier-Iputcha (o) : 22 ans, 1,78 m, 75 kg (13 matchs, 6 titularisations)

Hargain (m) (Remplaçant à Albi 67ème et contre Saint-Jean-de-Luz 50ème )

Stéphane Gueçaimburru (o) : 29 ans, 1,75 m, 75 kg (14 matchs, 12 titularisations)

Xabi Inarra (m/o) : 27 ans, 1,75 m, 80 kg (14 matchs, 9 titularisations)

 

Trois quarts :

 Rémy Gaillaguet : 29 ans, 1,76 m, 84 kg (7 matchs, 6 titularisation)

Tom Cadot : 26 ans, 1,80 m, 80 kg (13 matchs, 9 titularisations, 1 essai)

Benoit Barnetchet : 26 ans, 1,70 m, 75 kg (15 matchs, 12 titularisations, 1 essai)

Louis Texier : 24 ans, 1,85 m, 85 kg (13 matchs, 11 titularisations)

Battit Bascans : 20 ans, 1,75 m, 75 kg (3 matchs, 1 titularisation)

Xan Bascans : (6 matchs, 6 titularisations)

Maxime Espinasse : 24 ans, 1,84 m 85 kg (2 matchs, 1 titularisation)

Banat Goïcoechea : 29 ans, 1,67 m, 88 kg (9 matchs, 8 titularisations)

Iban Idiart : 24 ans, 1,85 m, 90 kg (9 matchs, 5 titularisations, 2 essais)

Oivie Alchuteguy : 25ans, 1,78 m, 77 kg (remplaçant 56ème à Lavaur)

Martin Viallet : 28 ans, 1,74 m, 76 kg (5 matchs, 4 titularisation, 1 essai)

Fabien Aguerre : 22 ans (8 matchs, 6 Titularisations)

Jean-Jacques Lasserre