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Tous unis pour sauver l’usine Toupnot de Lourdes et ses salariés

jeudi 7 février 2019 par Rédaction
Diaporama

Journée importante pour l’entreprise lourdaise Toupnot et ses 76 salariés auxquels il faut ajouter une vingtaine d’intérimaires, au chômage technique depuis le violent incendie qui a détruit une grande partie de l’usine, le 10 janvier dernier. Ce matin, s’est tenu un comité d’entreprise, suivi à la préfecture d’une réunion qui a rassemblé une trentaine de personnes autour du préfet Brice Blondel, des pouvoirs publics, des parlementaires, d’élus, dont Michel Pélieu, président du conseil départemental, Gérard Trémège, président de la communauté d’agglomération Tarbes-Lourdes-Pyrénées, Josette Bourdeu, maire de Lourdes. Et en présence bien entendu des présidents du Groupe Cofigeo dont fait partie l’usine Toupnot, à savoir Jérôme Foucault et Mathieu Thomazeau, Rémi Arnaud de Sartre, directeur de l’usine, les représentants du personnel derrière Philippe Combes, secrétaire CHSCT de la société Toupnot.

Des syndicalistes CGT et des gilets jaunes étaient mobilisés devant la préfecture pour apporter leur soutien.

La réunion à la préfecture s’est achevée au bout de deux heures. A la sortie, nous avons recueilli les réactions.

« Ne pas vendre du rêve », c’est un leitmotiv qui est revenu à diverses reprises. « Ne pas dire on va reconstruire à l’identique à Adé ou ailleurs une usine qui sera plus moderne, qui fera la même chose parce qu’aujourd’hui cette piste là n’est pas crédible », devait dire le préfet Brice Blondel. L’entreprise a perdu beaucoup de clients, sa spécialité dans le corned-beef ne lui assure pas la pérennité. D’où la recherche par tous les acteurs de pistes nouvelles. « Reconstruire l’activité sur les fondements actuels, cela ne suffira pas à assurer la rentabilité et la viabilité de l’usine, précisent à la fois les pouvoirs publics et les dirigeants. « Il ne faut pas raconter n’importe quoi aux gens mais il ne faut pas non plus rester passif », déclare le préfet. 

Les réactions

Philippe Combes, secrétaire CHSCT de la société Toupnot : « Les représentants du groupe nous ont dit qu’ils feraient tout pour la recherche d’un projet. Lors de la réunion, tout le monde (services publics, les sénatrices, le conseil départemental) est disposé à faire avancer le projet. Monsieur le préfet leur a fait comprendre qu’il fallait trouver des projets. Une autre réunion aura lieu d’ici un mois. Tout le monde est mobilisé, la bataille n’est pas encore gagnée. Mais nous espérons » (AUDIO ci-dessous)

Rémi Arnaud de Sartres, directeur de l’usine Toupnot, confirme qu’il faut rechercher toutes les solutions possibles pour que l’usine puisse redémarrer. « Aujourd’hui, nous nous heurtons à des problématiques commerciales fortes puisque nous sommes dans l’incapacité de livrer nos clients et que les plans de repli que nous avions prévus ne sont pas possibles, nous sommes en train d’étudier toutes les possibilités pour pouvoir complémenter notre activité et proposer un scénario de reprise qui soit viable ».(Audio ci-dessous)

Brice Blondel, préfet des Hautes-Pyrénées : « On est tous unis – groupe, entreprise, salariés, pouvoirs publics – dans la recherche de solutions aux difficultés que traverse actuellement l’entreprise Toupnot. Il y a plusieurs difficultés qui se posent et il ne faut pas les minimiser dans la recherche de ces solutions qui doivent être à la fois ambitieuses et en même temps en responsabilité car on n’a pas le droit de raconter n’importe quoi et de vendre du rêve pour faire plaisir » (Audio ci-dessous)

Robert Castagnac, commissaire aux restructurations et à la prévention des difficultés des entreprises pour la région Occitanie, insiste : « Tous les services de l’Etat sont aux côtés du préfet des Hautes-Pyrénées. On est en face d’un événement extrêmement brutal. On a eu un message de solidarité et un message de mobilisation générale » (AUDIO ci-dessous)

Sonia Penela, sous-préfète d’Argelès-Gazost, est mobilisée sur ce dossier depuis le lendemain de l’incendie avec l’ensemble des services de l’Etat pour coordonner les actions avec les divers partenaires. « C’est un projet d’ensemble à reconstruire. Plusieurs pistes sont à rechercher et à creuser aux côtés de l’entreprise et du groupe ». (Audio ci-dessous)