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Stado-TPR : Déficience chronique à l’extérieur

lundi 21 janvier 2019 par Rédaction

Les mêmes maux que Lavaur

Décidément le TPR n’y arrive pas à l’extérieur avec une cinquième défaite consécutive pour une seule victoire à Tyrosse, en sept déplacements.* Si les Tarbais étaient à juste titre diminués avec les absences sur blessures de Percival, Bonnecarrère, Pees, Frisch et les sorties prématurées de Berbizier (48ème) et de Loustaunau (40ème), les Tarnais étaient encore plus mal lotis avec quatorze absences, dont celles de l’ailier Tignères, de l’ouvreur Mouysset, du troisième ligne Lugan, du talonneur Clermont et du pilier Poo, qui étaient du match précédent à Tyrosse. Le TPR souffre du même mal que les Champions de France en titre, le manque d’engagement et d’envie face à des adversaires qui ne leur font pas peur. Comme pour les Tarnais, le manque de concurrence interne nuit à l’émulation des joueurs qui n’arrivent pas à se transcender hors de leur base.

* Saint-Jean : 17-16, Valence d’Agen : 26-24, Lannemezan : 25-20, Anglet : 25-16, Albi : 16-10, Lavaur : 28-9

Les réactions d’après matchs des Tarnais reflètent parfaitement le mal qui touche les Tarbais. Elles pointent les recettes du succès : Générosité, Investissement, Peur au ventre, Concentration...

Générosité et investissement

Lavaur, tout comme Tarbes, n’arrive pas à se transcender lorsqu’il joue à l’extérieur, avec une seule victoire à Lannemezan, en sept déplacements. Mais le cas de Lavaur est encore plus grave puisque les Tarnais se sont inclinés deux fois sur leur pelouse, alors que les Bigourdans sont invaincus. PourMathieu Bonello, le secret de cette victoire, inespérée compte tenu des nombreuses absences, est l’investissement. «  On a été investi, on a été généreux. C’est ce qui nous manque sur beaucoup de matchs où, cette année, par le manque de concurrence et les blessés, on ne peut pas trop faire tourner et on se repose sur nos lauriers. Les mecs savent qu’ils vont jouer et ça nous manque. Nous, pour bien jouer on a besoin de générosité, c’est la fondation. Si on ne le met pas en premier, tout le reste, le jeu, les touches, les mêlées..., ça ne marche pas... Quand on fait des matchs comme ça, généreux, le rugby c’est toujours plus facile. »

Peur au ventre et concentration

Alexandre Albouy fait la même analyse en y ajoutant un sentiment de crainte salutaire : Au rugby, il faut avoir cette peur au ventre. Lors des derniers matchs, on ne l’a pas eu, ce qui fait qu’on est passé à côté. Quand on a la peur au ventre, on est agressif. Le rugby, c’est un sport de combat et jouer au ballon, je sais qu’on sait le faire. Du moment qu’il y a l’état d’esprit de l’équipe et que les mecs ont envie, il se passe des choses comme ça. » C’est pour cela, que malgré des kilos en moins, les Tarnais ont avancé sur chaque impact, en attaque comme en défense. Contrairement à Lavaur, les Tarbais ont commis énormément de fautes de mains, comme d’ailleurs à chacune de leurs sorties. Gilen Queheille, avance une explication : « Avec le vent et le ballon mouillé, ce n’était pas facile de jouer. Mais tout le monde était appliqué et quand tout le monde tire dans le même sens et qu’on a la concentration qu’il faut, on ne fait pas autant de fautes de mains que d’habitude. » Des problèmes qui ont, depuis longtemps, été identifiés par le staff tarbais et dont les joueurs ont conscience, mais qui reviennent à chaque déplacement. Sauf à Albi où les Tarbais avaient la peur au ventre... Là, compte tenu de la cascade de blessures qui frappait Lavaur, les Tarbais étaient peut-être trop sûr d’eux. Ce qui peut expliquer qu’après un bon début, ils se sont délités face à la résistance. A l’issue du match, Mickaël Lacroix se posait des questions : « A l’extérieur, on n’y arrive pas et je n’ai pas la réponse. » La réponse est peut être là dans les réactions des Tarnais.

Le TPR assuré d’être en Fédérale 1 jouera la montée

L’excuse d’éventuelles sanctions ne compte pas car les joueurs ont été rassurés par le Président Terré sur leur avenir et sur la pérennité du Stado-TPR. Aucun des joueurs, d’ailleurs, ne se retranche derrière ces menaces pour expliquer leurs médiocres prestations. Le club ne peut pas s’exprimer officiellement, car ce vendredi 18, il n’avait toujours pas reçu, par Lettre Recommandée avec AR, la notification officielle des sanctions. Compte tenu des précédents avec la FFR, les dirigeants actuels préfèrent garder le silence plutôt que risquer d’envenimer la situation, par des propos mal interprétés ou mal retranscrits. Thierry Murie lui-même, nous a confirmé que le TPR jouerait bien en Fédérale 1 l’an prochain, sous conditions de contrôles par un plan d’accompagnement validé par les deux parties. Les dirigeants du TPR ont confirmé aux joueurs leur plan de remontée sur trois saisons et leur volonté de bâtir une équipe solide dès la saison prochaine. Une équipe qui répondra au Cahier des Charges d’Accession en Pro D2 (Minimum 16 joueurs sous contrats Fédéraux, 1,6 M€ de budget et 100 000 € de Fonds Propres). Plusieurs joueurs tarbais, et non des moindres, ont déjà donné leur accord pour poursuivre l’aventure* et ce depuis l’annonce d’éventuelles sanctions. Les négociations vont se poursuivre avec le deuxième tiers de joueurs ’’maison’’ que le club souhaite conserver mais aussi des joueurs extérieurs que le club souhaite recruter. Yannick Vignette** a été conforté, pour deux saisons, comme entraineur principal, avec toute la latitude d’effectuer le recrutement et de choisir son futur adjoint qui sera en charge des trois-quarts.

Extraits interview exclusive des dirigeants du TPR sur tarbes-infos du 18 décembre

Lionel Terrée :

*« Notre projet, c’est de bâtir sur le socle des bons joueurs que l’on a … « On veut faire signer de suite, un peu plus d’un tiers des joueurs de ce groupe. A fin mars, on veut faire signer un deuxième tiers, dont des renforts. Après on se donne jusqu’à la fin de la saison pour le dernier tiers. On verra, pendant la période des mutations, ce qui nous manque et s’il y a une pointure qui apporte une grosse plus-value, on verra en fonction du budget. »

** « On a décidé que Yannick (Vignette) serait le maître d’oeuvre de ce projet parce qu’il a eu le mérite d’arriver, l’année dernière, quand ce n’était pas facile, pour terminer mieux la saison. A l’intersaison, on ne lui a pas donné les moyens de recruter mais a fait du bon boulot malgré tout. »

Jean-Jacques Lasserre