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Finale LFB Match 2 Bourges-Tarbes : Les réactions

mercredi 23 mai 2018 par Rédaction

Après un premier match remporté de vingt points 86-66, Bourges a confirmé en s’imposant de 24 points 80-56 et mène 2-0, avant de jouer deux matchs en Bigorre. Deux premiers matchs aux scénarii complètement différents même si la fin est la même. Au premier match, Bourges était parti en trombe et regrettait d’avoir levé le pied en seconde mi-temps, permettant à Tarbes de revenir au score. Là, après avoir tenu Bourges en respect pendant 19 minutes, les Tarbaises regrettaient d’avoir craqué en seconde période, tout en reconnaissant la supériorité de Bourges. Des Tarbaises qui sont déterminées à vendre chèrement leur peau au Quai de l’Adour ce jeudi. De l’autre côté, les Tangos, malgré un 2-0 et un titre qui semble se rapprocher, ne veulent pas vendre la peau de l’Ourse avant de lever le Trophée.

Du côté de Tarbes

Adja Konteh : "Chez, nous, on aura la dalle "

La capitaine tarbaise, regrette cette minute d’égarement où tout a basculé. « C’est dommage, on a eu un manque de concentration sur la fin du deuxième quart-temps où on s’est pris huit points directs. C’est sur la concentration, c’est là que joue l’expérience, c’est là qu’on voit qu’on est un plus jeune... C’est dommage, c’est dommage. » Derrière, les Tarbaises sont retombées dans leurs travers du premier match. « On a connu les mêmes soucis qu’au début du dernier match. On n’a pas défendu ensemble, elles ont trouvé des tirs faciles, c’est dommage. Je suis déçue parce que ça ne résume pas ce qu’on a fait en fin de saison. Comme on a joué toute la saison. Mais après, ce n’est pas fini. On est toujours là, on va se battre. Il y a un troisième match et on sera là. Ce ne sera pas pareil, on sera à la maison, donc on sera là, on sera présentes. J’ai confiance en mon équipe. » Adja Konteh reconnaît la valeur de Bourges. « C’est une grosse équipe, c’est une équipe d’Euroligue. C’est sûrement la meilleure équipe du Championnat. Contre une équipe comme Bourges, chaque erreur est payée, c’est pour ça qu’il faut être concentré pendant quarante minutes. » La capitaine, lucide, sait où son équipe a failli. « C’est la défense, on ne respecte pas forcement les consignes que François nous donne. On ne défend pas ensemble et après, en attaque, on n’est pas ensemble. » Malgré deux sévères défaites, la capitaine veut encore y croire. « On n’a rien à perdre, on est en finale et on ne joue pas tous les jours une finale. On jouera chez nous à Tarbes et chez nous, on aura la dalle. Si elles veulent gagner, elles vont devoir se battre. On ne va pas les laisser gagner facilement. On est à la maison. » Adja Konteh croit aux valeurs de son équipe. « Ce qui est bien, avec cette équipe, c’est qu’on n’abandonne jamais et on ne va pas abandonner. Je suis sûre qu’on est capable de faire un trois sur trois, j’en suis sûre. En tout cas, on va s’en donner les moyens et on ne lâchera pas. »

François Gomez : "On est vraiment moins fort"

« Je pense qu’on a décroché à 1’30’’ de la pause. C’est terrible, parce qu’on est dedans, un coup devant, un coup derrière mais on est complètement dedans. Puis là, on fait trois erreurs, on a un moment de relâchement. On le savait, des erreurs contre une équipe contre Bourges, au niveau où elle est aujourd’hui, on est puni tout de suite. On repart aux vestiaires et ça nous a vraiment mis un coup sur la calebasse. On revient à la mi-temps mais on n’est pas bien, alors qu’on avait l’impression d’être dedans. Au retour des vestiaires, on est sur la même lignée, on n’arrive pas à oublier ce moment compliqué. Le trait des grands, c’est d’oublier ce qui s’est passé, parce qu’on ne peut plus revenir en arrière. Nous, on est resté un peu focalisé là dessus. Et puis on repart à trente, encore une fois on revient, on fait un peu d’accordéon avec les enfants que j’ai sorti du banc. Quand on a trente points le match est fini et on a remercié, et elles l’ont bien fait, les plus jeunes qui ont moins joué pendant l’année. Au moment où on se dit, on va lâcher le match, elles ramènent l’équipe à 15. On remet les joueuses cadres, qui sont de nouveau dans l’incapacité de reprendre le match en main. Voilà, c’est comme ça, on est aujourd’hui, après deux rencontres, moins fort… On est vraiment moins fort… »

On n’a pas été au niveau

Bourges a su contrer les points forts de Tarbes, reconnaît le coach bigourdan : « Les intérieurs sont ciblés. Je ne sais pas si vous avez vu Diallo et Gaye, elles sont ciblées. Donc elles ne peuvent pas jouer, c’est interdit. C’est autour où on n’a pas été au niveau. Je ne vais pas aujourd’hui tirer sur l’ambulance. Je n’ai que des éloges à faire sur mes joueuses depuis le début de saison. Sauf qu’aujourd’hui, on rencontre une équipe qui a, de toute façon gagné tous ses matchs de vingt points depuis les quarts et les demis et on est dans la même catégorie que ces équipes là. Lyon, le dernier match vingt points... Tarbes a pris vingt points comme toutes les équipes françaises aujourd’hui. Nous, on croit en nous évidemment, on continue à rêver. Vous savez sur quels leviers on intervient pour dire, on ne lâche rien. Et puis, c’est l’état d’esprit. Vous comprenez pourquoi Adja Konteh est ma capitaine, elle a la dalle. Donc on aura la dalle, on a quand même un état d’esprit, qui est bien. »

A nous de réussir notre finale

François Gomez reste lucide et confie : « Mais vous savez l’état d’esprit ne suffit pas. Quand on est un peu moins fort, c’est compliqué. Il faut des choses complètement différentes et aujourd’hui, mes joueuses cadres sont un peu moins fortes que les joueuses cadres et que les deuxièmes joueuses cadres de Bourges. Il faut être objectif. On a défendu l’idée qu’on était finaliste et qu’on pouvait le faire mais bon, on a aussi laissé transparaitre le fait qu’on était outsider. A nous, maintenant, de réussir notre finale. Peut être pas la gagner, mais de la réussir. Quand vous me demandez dans quel esprit on va être ? Il y a 1 500 places à Tarbes et il y aura 2 500 spectateurs avec un écran géant dehors. On doit absolument, respecter les valeurs du Sud-Ouest, de mouiller le maillot. On va être dans cet état d’esprit, sachant qu’aujourd’hui, on part de très loin, il faut le reconnaître. Vous avez vu quand même cette armada, et puis, ça joue bien. Il faut quand même constater que ça joue bien, qu’il y a de l’adresse et que même, si quelquefois, on arrive à perturber ça, on n’est pas dans la même catégorie. Mais on va mouiller le maillot au Quai de l’Adour et on va essayer de finir cette saison avec un match, peut-être deux... Imaginez qu’on gagne chez nous. C’est bien pour la recette aussi. »

Non, je ne suis pas résigné, je suis objectif

Le technicien tarbais n’apprécie pas qu’on lui parle de résignation. « Non, je ne suis pas résigné, je suis objectif, je suis coach. Je suis très pragmatique. Je vois Tarbes et je vois Bourges... Quant, à un moment donné, je mets Shauna Beaubrun, qui mettait 25 points en Espoirs, qui n’a jamais joué et qui rentre à fond les manettes. Quand je vois que ces joueuses là, arrivent à faire des choses et que ta joueuse américaine elle n’y est pas, t’es pas résigné, t’es objectif. Il y a des gens qui n’arrivent pas à prendre des tirs, qui n’arrivent pas à se démarquer. Il y a des gens à l’intérieur qui n’arrivent pas à trouver un shoot. On est un ton en dessous. Ce n’est pas être résigné. Elles vont venir à Tarbes et tu as entendu ma capitaine et je dis la même chose. On vendra chèrement notre peau, tout le monde le sait. Sauf qu’il faut arrêter de dire Tarbes, t’es en finale, tu vas gagner. Tarbes, en finale peut gagner une fois sur dix. Si c’est jeudi, ce sera magnifique. »

On est étouffé par une équipe qui est nettement supérieure

François Gomez, reconnaît lui aussi la supériorité de Bourges mais il est convaincu que son équipe luttera jusqu’au bout. « A mes joueuses, je leur dis que ce n’est pas le moment de se désolidariser. Je leur dis que c’est dans la difficulté que toutes ces valeurs qu’on a défendu toute l’année et qu’on a réussi à mettre en avant, tout au long de la saison, c’est maintenant, qu’on est dans le très dur. On est en train de jouer une équipe qui joue l’Euroligue, qui a perdu trois matchs dans la saison. On joue contre Bourges, je ne sais pas si vous avez-vu, on est à Bourges. Ils sont en train de discuter pour gagner le 14ème titre et la 20ème finale. Tarbes, on n’est plus dans cette catégorie. On revient du diable vauvert, c’est très bien ce qu’on a fait. C’est très bien ce qu’on fait, je trouve, on aurait pu faire un peu mieux mais voilà, on est étouffé par une équipe qui est nettement supérieure. Et c’est très bien ce qu’on fera à Tarbes et si c’est, très, très, bien peut-être qu’on va finir par arracher un truc pour que tous les Tarbais soient contents, heureux de revoir une équipe dans cette capacité. C’est l’état d’esprit, donc aucune résignation. »

Du côté de Bourges

La fatigue se lit sur les visages, preuve de l’intensité du match malgré une victoire par 24 points d’écart. Malgré le 2-0 qui met Bourges à une victoire d’un quatorzième titre historique, tout le monde joue profil bas mais été déterminé.

Valériane Ayayi : "Il ne faut pas croire que c’est fait"

L’ailière internationale, qui a pesé sur la victoire avec ses 18 points et son 4/6 à 3 points, ne jubile pas. « On n’a encore rien fait et je pense qu’il est important de rester concentré parce qu’on a deux matchs à jouer à Tarbes. Ce serait bien de pouvoir finir en trois matchs. Maintenant, on sait comment est l’atmosphère dans le Sud-Ouest. On peut en témoigner parce qu’on a perdu un match là bas. Donc, il faudra être concentré. Cela va être différent parce que c’est une finale, parce qu’on est à 2-0, parce qu’elles sont orgueilleuses et que forcement, elles ont leur fierté. De plus, elles vont jouer à domicile devant leur public. Elles ont gagné 2-0 en quart et en demi, et elles vont avoir à coeur de gagner, forcement. François Gomez le disait ; elles ne vont pas se résigner. Il ne faut pas croire que c’est fait. Au contraire, c’est à nous d’aller chercher ce qu’on a envie d’aller chercher. »

Elodie Godin : "On n’est pas encore Championnes de France"

La capitaine avertissait : « Il va falloir jouer un match de 40 minutes à Tarbes. Parce qu’au premier match, on a fait une superbe première mi-temps et aujourd’hui, on fait une super deuxième. Et pour gagner à Tarbes, il va falloir faire 40 minutes complètes. » L’intérieure internationale révèle comment le match a basculé.« C’est quand on a monté l’intensité en défense. On est un peu injouable par rapport à ça. On a une défense vraiment très compacte, des bonnes rotations et je pense que notre défense, c’est vraiment la clé de cette finale. » La Capitaine se veut prudente : « J’ai l’expérience. Je sais ce que c’est une finale. Je sais que quand les séries sont longues, on n’a rien gagné encore. On est à 2-0, on est dans une bonne position mais on n’est pas encore Championnes de France. C’est le discours que j’aurai auprès de mon équipe pour le prochain match. »

Olivier Lafargue : "On va chercher à le mériter là bas" 

Le coach approuve sa capitaine. « On sait qu’on n’a rien gagné, Elo l’a dit. Les joueuses le savent d’expérience, plus que moi, de ces finales. Elles savent très bien, qu’elle est la vérité. La vérité, c’est qu’on est à 2-0 et qu’on est en bonne place. La vérité, c’est aussi que tant qu’on ne t’a pas donné le trophée, tu n’as pas gagné. Tu sais aussi contre qui tu joues. Tu sais le caractère de ces joueuses, de ce coach. Tu sais le caractère de ce public, et tu sais que si jamais tu veux soulever ce Trophée, il faudra que tu ailles le mériter. On va chercher à le mériter là bas. »