Après Saint-Amand-Hainaut : Le point avec François Gomez

Tarbes en haut de tableau

Un match en un mois, tel est le lot du calendrier LFB 2018, pour le TGB et six autres équipes, pour cause de demi-finales de Coupe de France qui opposeront, ce week-end, Bourges à Villeneuve d’Ascq et Montpellier à Charleville-Mézières. Après les quinze jours de trêve internationale, les Tarbaises sont allés chercher une précieuse victoire au Hainaut face à un concurrent direct de milieu de tableau, qui vise lui aussi les Play-offs et lutte pour éviter les Play-Down. Une victoire qui efface, comptablement, la défaite à domicile contre Montpellier juste avant la parenthèse internationale. Du coup, le TGB garde un solde positif de huit victoires contre sept défaites et se retrouve à égalité de points avec Lyon et Montpellier, qui précèdent Tarbes au goal-average particulier. Les Tarbaises se retrouvent à un point de la troisième place détenue par Basket-Landes. Une place que pourrait aller chercher le TGB le 3 mars contre Nice, alors que les Landaises seront en danger contre Bourges, que Lyon se rendra à Charleville-Mézières et que Montpellier à Nantes qui jouera sa survie.

Trois groupes

Après quinze journées, le classement est divisé en trois groupes. Bourges, 28 points (15 victoires, 2 défaites) et Villeneuve d’Ascq, 27 points (12 victoires, 3 défaites), forment le groupe de tête. Le second groupe est mené par Charleville-Mézières 24 points, (10 victoires, 4 défaites), qui compte un match en retard, et comprend Basket-Landes 24 points (9 victoires, 6 défaites), Lyon, Montpellier et Tarbes, 23 points (8 victoires, 7 défaites). Le troisième groupe emmené par Nantes, 21 points (6 victoires, 9 défaites), est composé du Hainaut, 20 points (5 victoires, 10 défaites), de Mondeville 19 points (4 victoires, 11 défaites), de Roche-Vendée ,18 points (3 victoires, 12 défaites) et de Nice, 17 points (3 victoires, 11 défaites), qui a un match en retard. Depuis le début de la saison, François Gomez annonce viser entre la sixième et la huitième place et l’appétit venant en mangeant, les Tarbaises peuvent terminer à la quatrième ou à la cinquième place.

Bourges et Charleville-Mézières au compteur du TGB

Le TGB est la seule équipe, avec Charleville-Mézières, à avoir battu Bourges. Les Tarbaises comptent aussi à leur compteur Charleville-Mézières, battu seulement par Montpellier, Basket-Landes et Villeneuve d’Ascq. Seuls deux ’’gros’’ Basket-Landes et Montpellier, sont venus s’imposer au Quai de l’Adour. Si les Tarbaises ont perdu les deux rencontres contre Montpellier, elles peuvent espérer prendre leur revanche contre les Landaises et les passer au classement. Les ’’Filles’’ de François Gomez se sont imposées deux fois à l’extérieur contre Nantes et le Hainaut, contre qui elles ont fait le plein. Le TGB va jouer son va-tout au mois de mars avec trois réceptions au Quai de l’Adour contre Nice (3/03), Villeneuve d’Ascq (11/03), Nantes (31/03) et deux déplacements à Basket-Landes (17/03) et à Mondeville (24/03). Les Tarbaises ont tous les atouts pour réussir une passe de cinq qui les placerait en haut de classement.

François Gomez : « J’étais assez zen, j’étais confiant même à moins dix »

Leurs capacités de réaction, en cours de match, plaident pour elles. Contre Montpellier les Tarbaises ont remonté treize points de retard, même si elles se sont inclinées après deux prolongations. Mais ce que les tarbaises sont capables de réussir au Quai de l’Adour, poussées par leurs supporters, elles sont capables de le faire aussi à l’extérieur dans une salle hostile, comme à Saint-Amand. Elles ont su refaire, un retard de dix points 50-40 (25ème), prendre à leur tour dix longueurs d’avance 58-68 (39ème) puis résister à la pression du public et d’un arbitrage ’’maison’’, pour l’emporter face à une équipe qui jouait sa survie à domicile. François Gomez, tout à son match, ne s’est pas focalisé sur l’arbitrage. « C’est ce qu’on m’a dit, moi je n’y ai pas fait gaffe. Il paraît qu’il y a deux ou trois coups de sifflets à la fin qui ne sont pas justes. » Le coach tarbais n’a jamais douté : « J’étais assez zen, j’étais confiant, même à moins dix. Je pensais qu’on était plus fort et qu’on allait passer devant. Ce n’est pas de la prétention, mais c’est marrant, j’avais une espèce de sérénité sur ce match. »

Les Tarbaises ont passé un cap à l’extérieur

Les Tarbaises ont passé un cap à l’extérieur contre le Hainaut, en reprenant le match en main alors que tout semblait perdu. A Nantes, c’était différent puisqu’elles avaient mené de bout en bout mais à Nice, après un bon premier quart-temps, elles n’avaient pas su résister au retour des Niçoises. Le scénario s’était reproduit à Montpellier. A Saint Amand, dans un environnement hostile, elles ont su aller chercher une précieuse victoire. « C’était un match à 4 points pour le Hainaut. Elles nous ont reçus en guerrières pour rester dans la course aux huit premières places. On a été reçu par une équipe très engagée mais on a su répondre », confirme François Gomez. Après avoir été mené 11-15 (8ème), Saint-Amand a repris le score lors des deux dernières minutes 21-15. « On leur fait beaucoup de cadeaux, on fait des fautes, elles marquent les paniers plus les lancers-francs. Elles nous piquent des rebonds, on perd des ballons, on fait des erreurs techniques, des ’’marché’’, des passages en force..., on fait vraiment une première mi-temps très médiocre et c’est pour ça que j’étais confiant. Ce ne pouvait qu’aller mieux » confesse le coach bigourdan.

« Elles sont allées le chercher »

Une fois encore les Tarbaises, qui avaient repris le score 28-31 (16ème), se sont de nouveau fait remonter 35-31, juste avant la mi-temps sur un nouveau ballon perdu. Mais cette fois les Tarbaises ont su se sublimer alors que le Hainaut avait de nouveau creusé l’écart 40-31 à la sortie des vestiaires. Elles sont revenues à 43-38 (23ème) avant de se faire décrocher 50-40 (25ème) dans une salle en folie. Au lieu de craquer définitivement, les Tarbaises sont repassées devant en inscrivant onze points d’affilée 50-51 (28ème), puis elles ont résisté au retour des Nordistes 53-52 (31ème), repassant aussitôt devant 53-57 (32ème). Le TGB a conforté son avance 58-68 (38ème) et a su gérer le retour des Nordistes pour l’emporter 64-70. « C’est vrai, qu’à moins dix, l’équipe a su réagir. Même si on manquait un peu d’énergie, elles ont su trouver les ressources. On a senti, et sur le banc, et sur le terrain, un groupe qui avait pris conscience du résultat. Elles sont allées le chercher et effectivement, c’est quelque chose qu’on peut mettre en exergue », reconnaît François Gomez.

Diallo et Suarez en exergue

Christelle Diallo, qui s’était blessée le 6 janvier contre Roche-Vendée, a fait un bon retour avec 8 points et 6 rebonds au tableau d’affichage. « Christelle n’a pas eu un gros temps de jeu (17’), parce que c’est difficile de reprendre après six semaines d’arrêt mais, c’est vrai, c’est elle qui a déclenché la révolte, à sa deuxième rentrée. Elle a vraiment été déterminante pour inverser la tendance à cet instant du match », reconnaît François Gomez, qui met aussi en exergue Ana Suarez. « On est très content des progrès qu’elle a réalisé, on est très content de son état d’esprit, on est très content de ses performances, Ana c’est une vraie réussite au jour d’aujourd’hui. » La meneuse espagnole qui tourne à 7,2 points de moyenne depuis le début de la saison vient d’aligner quatre doubles (12, 14, 18 et 16 points) contre Lyon, Bourges, Montpellier et le Hainaut, soit 15 points de moyenne ! Avec en prime 11/21 paniers à 3 points, dont un 4/4 contre Bourges ! « Depuis un bon mois maintenant, elle est en capacité de diriger l’équipe, de rivaliser avec toutes les meneuses de la division et en plus, elle score ! »

A la chasse de la cinquième place

Le TGB, comme six autres équipes, se retrouve avec une nouvelle semaine de trêve imposée cette fois par les demi-finales de la Coupe de France. Si durant la trêve précédente les joueuses du TGB étaient toutes en sélection, cette fois elles vont devoir manger du ballon pendant quinze jours. Ce qui n’est pas vraiment une sinécure pour des joueuses qui préfèrent la compétition aux entraînements. François Gomez qui préfère lui aussi un match amical à un entraînement, n’a pas pu trouver d’adversaires. « Tout le monde joue dans les environs, même la Ligue 2. Les plus proches, c’était Basket-Landes mais on les joue bientôt en championnat et les Espagnoles jouent beaucoup en cette période... » Le technicien tarbais aura tout le temps pour préparer le prochain match contre Nice qui s’annonce piègeux. « C’est le genre de match qui semble à notre portée mais qu’on avait perdu là-bas. On va être tous les jours sur le terrain pour bien préparer ce match qu’il faut prendre pour rester sur la dynamique. » Une dynamique de six victoires, pour deux défaites, qui permet au TGB de tutoyer les ’’gros’’. « Si ça se passe comme prévu, on va se mettre à la chasse à la cinquième place. On avait prévu sept-huit mais on va essayer de pimenter cette fin de saison en chassant la quatrième ou cinquième place », confie François Gomez.