Gomez le Suédois

Trois sur quatre !

François Gomez, après des débuts réussis lors des deux premières levées des qualifications à l’Euro 2019, avec deux victoires de rang en Croatie (54-57) et contre la Macédoine (91-51), a connu un lourd échec à domicile contre l’Italie 47-69 avant de battre pour la seconde fois la Croatie 63-55.

Une préparation perturbée contre l’Italie

« La défaite n’est pas surprenante parce que l’Italie est passée à deux doigts d’une qualification pour le mondial aux championnats d’Europe. C’est une équipe qui est présente sur toutes les compétitions européennes et qui compte des joueuses de très haut niveau. Mais la défaite est cuisante, c’est un gros, gros, écart... » admet François Gomez. « On s’attendait à souffrir parce qu’on a eu une semaine de préparation perturbée par trois jours d’arrêt des soeurs Eldebrink qui ont chopé un virus, par la blessure de deux autres joueuses. On a eu une semaine de préparation qui a été très, très, loin d’être idéale mais pas de là à passer complètement au travers comme ça. On ne l’avait pas envisagé et on n’a pas eu la ressource d’un Groupe. On s’est désuni dans la difficulté et on a pris l’eau ».

A l’usure contre la Croatie

Quatre jours après la Suède a réussi le doublé contre la Croatie qui avait battu les Italiennes chez elles. « La Croatie était aux derniers championnats d’Europe » rappelle François Gomez, « alors que la Suède fait une compétition internationale tous les trente ans. Battre deux fois la Croatie est une très belle performance », se réjouit le technicien français. « Encore une fois, ça a été très accroché, pendant les trois premiers quart-temps et ça se joue à la fin du dernier quart-temps comme lors du match Aller. Stratégiquement, on use un adversaire qui a deux ou trois très fortes joueuses et qui est en manque de rotations, et on fait la différence sur la fin. »

François Gomez vise la première place

La Suède, avec 7 points, est à hauteur de l’Italie mais devancée au goal-average particulier. La première équipe de chacun des huit groupes est qualifiée ainsi que les meilleurs seconds mais François Gomez vise toujours la première place à l’issue de la dernière phase en novembre prochain. La Croatie reçoit l’Italie et la Macédoine et la Suède va en Macédoine et en Italie. Les Croates et les Suédoises devraient prendre les deux points contre la très faible Macédoine et tout se jouera sur les confrontations directes contre l’Italie. La Suède a donc son destin entre ses mains lors du dernier match en Italie. « Les Italiennes ont un match difficile en Croatie et j’imagine que notre dernier match en Italie sera une finale pour la première place du groupe. On est en capacité de terminer premier, car on a quelques arguments même si on n’est pas la meilleure équipe d’Europe. On a des qualités pour défendre et peut-être qu’en jouant le calcio, on pourra aller chercher la première place. » De toute façon, la Suède qui terminerait au pire avec 10 points aura de grandes chances, avec ses deux victoires contre la Croatie, d’être parmi les meilleurs deuxièmes.

La baguette magique du sélectionneur

Etre sélectionneur, c’est un retour aux sources pour François Gomez qui, avant d’entraîner pour la première fois Tarbes en décembre 2007, était le sélectionneur des équipes de France juniors. Deux approches totalement différentes du Basket comme l’explique François Gomez. « Sélectionneur, c’est sélectionner les meilleurs éléments pour gagner les matchs. C’est un vrai travail, mais en terme d’entraînement, c’est, en peu de temps, d’aller très vite à l’essentiel, avec seulement cinq à six entraînements pour préparer un match. C’est trouver très vite quelques outils collectifs. On n’a pas le temps de travailler sur le fond. C’est vraiment très, très, différent que d’être entraîneur dans un club. » Même si cette expérience de sélectionneur est enrichissante François Gomez préfère son rôle d’entraîneur de club. « Au niveau international, on côtoie et on se confronte aux meilleures joueuses d’Europe. Mais en terme de travail, travailler dans un club sur du long terme, c’est plus intéressant, que de venir avec une baguette magique pour trouver le truc en quatre jours. En équipe nationale, on est vraiment sur du coaching, du management, plus que sur de l’entraînement. »

Résultats :

Macédoine-Italie : 52-61

Croatie-Suède : 54-57

Suède-Macédoine : 91-51

Italie-Croatie : 71-83

Suède-Italie : 47-69

Macédoine-Croatie : 47-108

Italie-Macédoine : 93-33

Suède-Croatie : 63-55

Reste à jouer :

Croatie-Italie, Macédoine-Suède, Italie-Suède, Croatie-Macédoine