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Retour sur Stado-Aubenas

vendredi 3 novembre 2017 par Rédaction

La meilleure prestation de la saison

Après des débuts ratés contre Chambéry à Trélut, (dans des conditions difficiles et avec une préparation raccourcie), un match au couteau contre Bourg-en-Bresse, remporté au courage, le TPR a offert sa meilleure prestation contre Aubenas. Avec plusieurs enchaînements de jeu de plus de deux minutes dans le premier quart d’heure, les Tarbais ont fait chanter Trélut à coup de « Stado, Stado, Stado... » Le tout avec deux essais partis des 22 m bigourdans sur le renvoi en jeu d’Aubenas, dont un superbe, inscrit par Bonnecarrère qui explose en ce début de saison. Un match à quatre essais qui a redonné confiance à un groupe qui commençait à douter sous le flot des critiques, non pas de la presse pour une fois, mais de l’entourage et des supporters. Une victoire et quatre essais, (contre trois lors des cinq matchs précédents), qui adoucit la perte du bonus offensif. A chaud, personne dans l’entourage du club, ne reprochait la perte du bonus, à part bien sûr quelques regrets. « D’autant qu’on l’acquiert de manière un peu chanceuse... » confiera Nicolas Escouteloup, corroboré par son capitaine : « On ne le méritait pas, je pense, sur notre deuxième mi-temps, même si c’est quand même dommage de le perdre... » D’abord parce que le second essai de David Bonnecarrère, était pour le moins chanceux après un ballon perdu sur une pénaltouche à 5 m. L’essai casquette type pour l’équipe qui l’encaisse... Mais aussi parce les Tarbais n’ont pas eu le temps de le déguster. Aubenas a marqué sur le coup d’envoi suite à une faute au sol et une pénaltouche à 5 m. D’autant que le Stado aurait pu reprendre le bonus sur une pénaltouche à 5 m mais qu’il y a eu une mésentente au niveau du bloc de saut. Fatalistes, les Tarbais ont mis sur cet échec sur un coup du sort. Réalistes aussi, car au fond d’eux-mêmes, ils sentaient qu’ils n’avaient pas tout fait pour mériter ce bonus offensif qui, après s’être offert, s’est refusé deux fois en cinq minutes. D’abord, en n’enfonçant pas le clou en première mi-temps, puis en rendant trop de ballons à Aubenas qui n’en demandait pas autant et qui en ont profité pour se remettre dans le match.

Du côté bigourdan

Mickaël Etcheverria « On rend des ballons au pied »

Mickaël Etcheverria, avait surtout insisté sur la nécessité de ramener les quatre points de la victoire mais de voir ce bonus échapper à son équipe l’énervait. « La victoire était importante, ils ont réussi à le faire. Mais ça fout les boules de perdre le bonus. » A chaud, il ne comprend pas comment les joueurs ont perdu le fil du match après vingt premières minutes flamboyantes. « Après, on baisse de rythme, peut-être un manque d’expérience, on rend des ballons au pied, alors qu’on a la possibilité de multiplier les temps de jeu... Je ne comprends pas. »

Nicolas Escouteloup dédouane Jérémy Loncan

Nicolas Escouteloup à chaud reste lui aussi dubitatif « C’est dommage de souffler du très bon et du bien moins bon. C’est un peu le même constat que contre Bourg-en-Bresse... On fait vingt premières minutes de grande qualité avec de très bonnes choses. Après, on a un petit manque d’alternance pour varier le jeu et proposer autre chose, puis un excès d’individualisme qui fait sombrer le collectif dans l’à peu près. Donc une fin de première mi-temps qui nous laisse sur notre faim, avec des cartons en plus, parce qu’on est indiscipliné et qu’on ne joue pas collectif. En seconde mi-temps, on était supérieur devant où on a pris l’avantage sans pouvoir concrétiser par des points cette supériorité. » Mais le technicien bigourdan veut rester positif malgré la perte du bonus offensif. « Il ne faut pas voir que le négatif de ce match, même si tout n’a pas été très digeste. On n’a pas tremblé du tout. On gagne 30-14 et 4 essais à 2 contre Aubenas et c’est ce qu’on voulait faire. Pour moi le bonus, on le perd en fin de première mi-temps, plutôt qu’à la fin du match. D’autant qu’on l’acquiert de manière un peu chanceuse. » Il tient à dédouaner Jérémy Loncan sur ce ballon perdu lors de l’ultime pénaltouche à 5 m. « Pour moi, il y a deux touches où l’annonce n’est pas appliquée et où on met le lanceur en difficulté. »

Nicolas Vergallo : « On s’est vu trop beau et on a arrêté de jouer »

Le capitaine Nicolas Vergallo souligne lui aussi la bonne entame tarbaise. « On a fait vingt très bonnes minutes et à partir de là, on s’est vu trop beau, je pense, et on a arrêté de jouer. En deuxième mi-temps, on n’a pas réussi à marquer une pénalité qui aurait fait plus de différence au score. Ce qui nous aurait donné plus de confiance pour jouer plus sereinement. A la fin, on a été à deux doigts de voler le bonus. On ne le méritait pas, je pense, sur notre deuxième mi-temps, même si c’est quand même dommage de le perdre. » Les Tarbais ont tenté de le récupérer aussitôt. « On le voulait, parce qu’on sait que ça peut compter à la fin de la saison. Il faut prendre tous les points qu’on peut prendre. » Pour autant ce match, avec ses quatre essais, peut servir de révélateur. « On doit prendre confiance sur ce qu’on a fait pendant les vingt premières minutes même si Aubenas n’était pas très bien en place. On a fait vingt minutes à très haute intensité et c’est ça qu’il faut garder. » D’autant que la défense malgré deux essais encaissés a su faire front à une dizaine de minutes de pilonnage dans ses cinq mètres. « La défense, on sait de quoi on est capable. On a confiance en celui qui est à côté. C’est attaque qu’il faut qu’on s’améliore. »

James Percival : « Les jeunes progressent et mettent la pression sur les vieux »

James Percival est le dernier à quitter les vestiaires partagé entre satisfaction et déception. « C’est un bon match, malgré un petit désappointement à cause du bonus. » Une des satisfactions, c’est la performance tarbaise sur les mauls qui était un des points forts d’Aubenas. « Cette semaine on a beaucoup travaillé les mauls et on a gagné le match là-dessus » fait remarquer le solide seconde ligne. En effet trois des quatre essais bigourdans proviennent de pénaltouches, dont deux sur des ballons portés. « Aujourd’hui on a été performant et il faudra l’être aussi lors des prochains matchs. » Outre le bonus, la déception vient aussi de quelques mauvais choix « On a fait un bon match, mais je pense que deux ou trois fois, on n’aurait pas dû jouer au pied mais continuer à la main. » L’Anglais souligne : « C’est une belle victoire, car Aubenas c’est costaud. Ils sont très forts en mêlées et dans les mauls et on les a bien contrés devant. » Percival qui est un des plus ’’vieux’’ de l’équipe se réjouit de l’apport des jeunes. « Les jeunes progressent et mettent la pression sur les vieux. Les jeunes jouent bien et la concurrence, c’est important pour l’équipe. »

Adrien Domec « On a tous mal géré la fin du match »

Les Tarbais, malgré les victoires bonifiées de Limoges et de Bourg-en-Bresse, n’avaient pas la pression du bonus en tête avant le match. « Pas du tout », affirme Adrien Domec. « Le temps le permettait et on voulait faire un bon match en envoyant du jeu. A la fin, une fois le bonus acquis, on a tous fait notre cagade, moi le premier. On a tous fait des erreurs et on a très mal géré notre fin de match qui nous fait perdre ce bonus. C’est vrai qu’avant le match, on ne parlait que de victoire pour recoller au wagon de devant. C’est chose faite. Maintenant il faut se remettre au boulot car un gros bloc nous attend. »

David Bonnecarère : « Content d’avoir pu concrétiser les efforts de l’équipe »

David Bonnecarrère est considéré pour beaucoup comme le meilleur tarbais depuis le début de saison. Une fois encore le troisième ligne, formé au TPR et parti tenter sa chance à Bagnères, a été énorme. Au delà de ses deux essais dont l’un à la 78ème minute Bonnecarrère a montré un abattage et une forme exceptionnelle pour un joueur pluri-actif. Balle en main, il a plusieurs fois perforé la défense et s’est payé en fin de match un déboulé le long de la ligne de touche pour un offrir un essai à Bats, refusé pour un en-avant. Depuis le début de saison, il enchaîne les 80 ’ à chaque match en l’absence d’Havea et de Taulava, les autres huit de métier. « Oui jouer 80’, ça fait prendre du rythme (rires). On prend aussi de la confiance au fil des matchs qui passent. » Le troisième ligne reste imperturbable lorsqu’on fait référence à ses deux essais qu’il dédie modestement au collectif. « C’est bien, je suis content d’avoir pu concrétiser tous les efforts de l’équipe et je les remercie, car sans eux je n’aurai pas marqué. » Même si son deuxième essai est le fruit de son flair : « On sait que le ballon est ovale et qu’il peut rebondir n’importe où. Cette fois il est revenu sur moi., c’est de la réussite, mais ça fait plaisir. » D’autant que les Tarbais ont pris cette saison plusieurs essais casquettes sur des rebonds capricieux. Lui aussi confirme l’absence de pression pour une victoire bonifiée : « Pression particulière non. Mais pression comme pour tous les matchs à la maison qu’il faut gagner impérativement. On a fait un faux-pas au premier match contre Chambéry et on se doit d’être intraitable. L’objectif, c’était les quatre points et après faire un bon match pour prendre le bonus. On l’avait à deux minutes de la fin et malheureusement ils marquent sur un maul qui est un de leurs points forts. C’est bête, mais c’est le rugby... »

Du côté d’Aubenas

Frédéric Cocqu a porté réclamation après Albi

Frédéric Cocqu, le manager d’Aubenas, a confirmé avoir porté réclamation contre Albi qui a profité de la confusion (pendant des cartons et des changements) pour jouer avec un joueur supplémentaire pendant près de cinq minutes. Une réclamation qui devrait avoir toutes les chances d’aboutir, puisque celle de Chambéry (qu’entrainait Cocqu) contre le TPR devrait faire jurisprudence et le match pourrait être rejoué avant la fin des matchs Aller. Le technicien belge, en a profité pour s’épancher sur l’arbitrage, sur le laxisme sur les mêlées (poussées en travers) , les ballons portés, les rucks, (entrées sur le côté), sur les hors-jeu non signalés... Il s’étonne aussi du changement d’arbitrage d’une mi-temps à l’autre, (suite aux observations pendant la pause du superviseur), qui surprend les joueurs. Pour lui, il serait normal et logique que l’arbitre appelle les deux capitaines pour leur donner de nouvelles consignes. Si contre Tarbes, il n’a rien trouvé à redire de l’arbitrage qu’il juge cohérent et qui n’a en rien favorisé la victoire bigourdane, il n’a pas du tout digéré l’arbitrage contre Bourg-en-Bresse. Pour lui, quatre des cinq essais bressans étaient entachés de fautes au départ et ils n’auraient pas dû être accordé, tout comme l’essai d’Albi d’ailleurs.

Frédéric Cocqu : « C’est très difficile d’expliquer l’inexplicable »

Frédéric Cocqu explique pourquoi il a porté réclamation contre Albi : « Il y a un carton rouge sur une bagarre générale, puis un carton jaune et troisième carton blanc pour Albi. A ce moment là, le 19 remplace le 8, sauf que le 8 n’est pas sorti. Il y a plus de quatre minutes de temps de jeu avant que le superviseur dise à Albi qu’ils étaient en supériorité et le temps que ça se fasse, il s’est passé encore une trentaine de secondes. L’an dernier, il y a eu la jurisprudence Chambéry-Tarbes et au minimum, il faut rejouer ce match. » Un match qui a frustré le manager ardéchois : « Quand je vois le mach qu’on fait, avec vingt minutes où on assiège, sans arriver à marquer. Que sur un dix-septième temps de jeu, on se fait intercepter et on prend un essai de 90 m ! Que sur le deuxième essai, il y a un écran flagrant que l’arbitre reconnaît à la fin du match. Et qu’à la sortie, ça fait 9-20, on ne peut pas se satisfaire de ça ! L’arbitrage, c’est très, très, compliqué et je ne veux pas charger les arbitres. Mais le lundi, lorsque je fais le débriefing de la vidéo, c’est très difficile d’expliquer l’inexplicable ! A Bourg-en-Bresse, c’est la même chose. On prend cinq essais et sur les cinq essais, il y a quatre fautes flagrantes. On a envoyé la vidéo et on nous renvoie à dix mètres ! On ne peut pas avoir tout le temps raison, mais on ne peut pas avoir tout le temps tort non plus. »

Jean-Jacques Lasserre