Rentrée du PS 65 : "Un contexte compliqué"

Ce mercredi en fin d’après midi, Philippe Dussert premier secrétaire fédéral du Parti Socialiste et Christophe Cavaillès se sont adressés à la presse pour faire leur rentrée.

«  C’est dans un contexte compliqué pour le PS depuis les dernières élections présidentielles et législatives mais avec des perspectives qui nous permettent de dire à nos ex-électeurs que nous avions raison sur la personnalité du nouveau président de la République que nous faisons notre rentrée.

Il est clair qu’aujourd’hui nous avons au pouvoir un gouvernement de droite, nous n’avons pas eu François Fillon plombé avec toutes ses affaires mais nous avons Emmanuel Macron qui avec Edouard Philippe propose des réformes. Une volonté le plus souvent à sens unique, c’est-à-dire contre l’intérêt des travailleurs comme on disait autrefois. Contrairement à ce que l’on pense, les citoyens de ce pays ne sont pas des fainéants mais bien des travailleurs.

En ce qui concerne la rentrée sociale, nous avons dénoncé le point qui nous semble à côté de la plaque, revenant sur les acquis sociaux nécessaires au bon fonctionnement de la société française. Nous avons appelé à suivre les manifestations syndicales qui auront lieu, tout comme celle d’hier à Tarbes et qui a été une réussite avec plus de 2 000 personnes, une très bonne audience.

L’école : des réformes assez étonnantes. On vous dit le budget de l’éducation est en augmentation et en parallèle on détricote ce qu’a fait le gouvernement Hollande, ce qui pour nous était positif. Aujourd’hui pour la commodité de certains, on remet la semaine de 4 jours

On affaiblit les collectivités territoriales, les dotations baissent et corollaire à cela on annonce une grande réforme sur les emplois AIDÉS, cette réforme qui sera sans doute à terme la suppression des ces emplois qui sont utiles dans les écoles. Les AVS sont des emplois AIDÉS, j’ai pourtant quelques doutes sur la réalité des choses.

Encore une fois, il y a un problème : on confond vitesse et précipitation. Au lieu de réfléchir à la nécessité de ces emplois, on préfère partir sur des suppressions possibles.

La baisse des APL de 5€ et après la demande aux propriétaires de baisser le loyer de 5€ : si on lit entre les lignes on va aboutir à la suppression des aides pour le logement, ce qui serait une catastrophe pour des quantités de ménages.

La suppression de la taxe d’habitation c’est un trompe l’œil, là aussi on va nous réclamer des sous en plus. Tout cela ce sont des mesures qui semblent aller dans le mauvais sens. C’est un programme de droite dure, libérale et libérale dans ses aspects les plus négatifs qui soit.

En ce qui concerne les sénatoriales, nous soutenons Viviane Artigalas et Denis Fégné qui sont des personnes de qualité et qui sont largement connus des grands électeurs de ce département. Dans les deux cas, ils ont amplement travaillé pour l’économie des Hautes-Pyrénées et j’espère qu’il y aura un retour d’ascenseur », a commenté le premier secrétaire fédéral.

Christophe Cavaillès évoque le devenir du Parti Socialiste :

« Après les lourdes défaites, un processus de réflexion est engagé pour savoir quelle stratégie, quel avenir pour un parti qui a gouverné et qui se propose encore de gouverner.

On reprend les fondamentaux, des débats vont avoir lieu en septembre dans les sections y compris dans le département avec un premier vote militant fin septembre, sur une feuille de route qui porte plus sur une structuration que sur un contenu idéologique, comment va-t-on travailler et sur quelle base. On travaillera sur la refondation, sur quel corpus idéologique, avec quelle stratégie à gauche. Tout cela pourra aboutir sur un congrès national en mars 2018. De nombreuses idées sont déjà sur la table et seront débattues ces prochains mois. »

Philippe Dussert conclut : « Notre parti agit pour bien faire et j’espère que cela va fonctionner. »

Nicole Lafourcade