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Plus de 350 personnes devant le centre d’accueil pour réfugiés (ancien Formule 1 à Séméac)

jeudi 27 juillet 2017 par Rédaction

Même si le mur de la honte a été détruit dans la matinée, le rassemblement prévu ce mercredi en fin d’après midi à l’appel de la CGT, FSU, Solidaires, PCF, NPA, La France Insoumise, RESF, La Ligue des Droits de l’Homme 65, CIMADE 65, ATTAC, Le Collectif Des Droits Des Femmes 65 a réuni plus de 350 personnes.

Eric Barrouquére-Theil, maire adjoint représentant Geneviève Isson, maire de Séméac, s’est dit indigné : 

« J’étais indigné. Ériger un mur aujourd’hui est un symbole très fort et cela nous rappelle d’autres temps de notre histoire. Des temps que l’on ne veut plus voir. Ce mur était scandaleux ! Ce mur est tombé ce matin et c’est tant mieux.

Si nous sommes ici ce soir c’est pour montrer qu’il y avait des personnes qui n’étaient pas d’accord.

On voit que l’association comporte ne qu’une dizaine de personnes. Nous, nous sommes plus nombreux pour dire non au mur et dire oui à la solidarité des demandeurs d’asile. Au lieu de fermer les routes ouvrons les bras. »

Durant ce rassemblement deux prises de parole ont eu lieu.

Laurent Rouget, responsable d’éducation sans frontière a déclaré : 

« Que ce mur ait été détruit n’enlève en rien son caractère nauséabond. Notre département doit porter non pas le rejet, non pas des peurs irrationnelles mais des principes d’accueil et d’humanité. Les demandeurs d’asile vivent un chemin de croix, ils viennent ici chercher la liberté, la sécurité, ils fuient la guerre et les persécutions comme d’autres l’ont fait avant eux et qui ont été accueillis.

Nous sommes ici ce soir pour exiger des autorités et en particulier du gouvernement et de ses représentants qu’ils s’acquittent de leur mission avec la transparence qui a manqué jusqu’à aujourd’hui.

Si les braves gens qui ont monté ce mur veulent s’engager qu’ils s’engagent auprès de nous, s’ils veulent s’investir qu’ils donnent non pas pour monter un mur lamentable mais pour aider les sans papiers qui en ont bien besoin.

Nous exigeons que l’accompagnement et la prise en charge de ces hommes, ces femmes et de ces enfants déjà durement éprouvés par leur parcours soient assurés avec les moyens financiers et humains nécessaires.70 personnes, dont pour la moitié des enfants, ne constitue un danger pour personne, ils viennent ici pour travailler et enrichir notre population. »

AUDIO

José Navarro Secrétaire adjoint de l’Union Départementale CGT 65 poursuivit en lisant le communiqué de la préfète :

« Le mur de Séméac (65) a été détruit par le collectif qui l’avait érigé

Ce matin, les membres du collectif d’habitants de Séméac, qui ont érigé un mur lundi devant le futur centre d’accueil et d’hébergement de demandeurs d’asile, ont détruit d’eux-mêmes ce mur, mettant ainsi fin à cette situation de blocage.

Ce dénouement fait suite aux échanges menés depuis hier avec la préfecture, et à l’action du député de la circonscription, au terme desquels ADOMA a donné au collectif d’association des riverains des garanties au rythme d’installation des demandeurs d’asile à Séméac.

La préfète des Hautes-Pyrénées se réjouit de cette issue positive et confirme la tenue de la réunion prévue vendredi, qui permettra aux habitants de Séméac, à leurs représentants et aux associations et émanations de la société civile qui ont exprimé ces derniers jours leur volonté d’accompagner ces migrants, de commencer à travailler ensemble pour préparer au mieux leur arrivée et leur séjour. »

 

Prochain rassemblement vendredi 11 heures devant la préfecture.

 

Nicole Lafourcade

Diaporama
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