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Les salariés de Keolis Grand Tarbes en grève pour leurs conditions de travail et leurs rémunérations

jeudi 1er juin 2017 par Rédaction

Les salariés de la compagnie de bus Keolis, qui assure les liaisons sur le secteur géographique de l’ex-communauté d’agglomération du Grand Tarbes, ont organisé une journée de grève ce jeudi 1er juin 2017. Ils dénoncent la rupture des négociations avec la direction sur les questions des conditions de travail et des rémunérations. Alors que la chaleur revient dans les Hautes-Pyrénées, 5 bus sur les 20 que compte la flotte de Keolis sont climatisés. Les chauffeurs doivent parfois circuler avec des chaleurs de plus de 40 degrés dans leurs bus.

Le torchon brûle entre les salariés de Keolis Grand Tarbes et leur direction, ce jeudi 1er juin 2017. Débrayage, barrages filtrants : les chauffeurs de bus, soutenus par la CGT et la CFDT, dénoncent la décision unilatérale adoptée par leur directeur, après l’échec des Négociations Annuelles Obligatoires (NAO). « Nos revendications concernent les salaires et les conditions de travail », expliquent les grévistes. Selon Lilian Zozo, délégué syndical CGT, « 27 chauffeurs sur 52 ont débrayé aujourd’hui. Mais comme une dizaine de nos collègues sont actuellement en arrêt de travail, en réalité, nous atteignons près de 80% de taux de grève pour cette action ». Au cœur du conflit : l’évolution très lente des salaires, et la dégradation des conditions de travail au sein de l’entreprise. « Nos rémunérations se situent autour de 1300 euros nets par mois, mais la progression est très faible depuis 2012 : l’écart de nos salaires avec le SMIC s’est réduit de 11% en cinq ans », détaille Jérôme Botella, délégué syndical CFDT. « La décision unilatérale adoptée par la direction concernant les rémunérations se traduit par une augmentation de 0,5%, soit 8 euros bruts », complète Lilian Zozo. Mais au-delà de la question salariale, la révolte des salariés de Keolis s’enracine dans ce qu’ils perçoivent comme une dégradation de leurs conditions de travail. « 5 bus sur 20 seulement sont climatisés. Quand la température extérieure avoisine les 35 degrés, comme la semaine dernière, nous avons près de 45 degrés dans les bus dépourvus de climatisation. C’est infernal, pour les chauffeurs comme pour les clients », dénonce Lilian Zozo. « Ajoutez à cela le rythme de travail : 6 jours sur 7, avec 12 journées de repos en plus par an, qui « sautent » régulièrement pour assurer les remplacements : vous comprendrez pourquoi autant de nos collègues craquent et se retrouvent en arrêt de travail ». Autre souci : la planification du travail. « Nous recevons la plupart du temps nos plannings le vendredi pour la semaine suivante, ce qui complique l’organisation de nos vies de familles », souligne Jérôme Botella. Les chauffeurs de bus pointent aussi l’absence de toilettes sur le parcours des bus, en dehors de la Place de Verdun à Tarbes. « Pour les hommes, cela ne pose pas trop de souci. Mais imaginez ce qu’endurent nos collègues féminines ! ». Les salariés de Keolis espèrent une reprise des négociations avec la direction. Ils ont déjà rencontré mercredi Monsieur Peéeboy, responsable des transports pour la Grande Agglomération, afin de lui expliquer leurs difficultés au sein de Keolis. « Nous avons déposé un préavis valable jusqu’à la fin du mois de juillet 2017 », préviennent les deux leaders syndicaux. « Cette journée de débrayage est une première étape. Si la direction refuse de bouger, nous prévoyons d’autres actions dans un délai rapide ».

Jean-François Courtille