Site d’informations en ligne, sur Tarbes et le Grand Tarbes

  Informations Lourdes et Grand Tarbes  Informations Lourdes et Pays de Lourdes  Informations Bagnères de Bigorre  Informations Argelès-Gazost Vallées des Gaves  Informations Pays de Lannemezan  Information Pays du Val Adour  Informations Hautes-Pyrénées     
         

TGB : réactions tarbaises après le maintien

samedi 29 avril 2017 par Rédaction

Elodie Bertal : « Elles ont montré l’âme de cette équipe »

L’intérieure tarbaise a déjà tombé les béquilles et marche sans boitiller. « Tout va très bien, je suis à 5 semaines après l’opération. Je n’ai plus besoin d’attelles ou de béquilles et je suis de plus en plus stable et à l’aise dans la marche. Au niveau du kiné, je progresse tous les jours. » Comme d’habitude, Elodie Bertal était sur le banc à côté de ses coéquipières en compagnie d’Astan Dabo (blessée) et de Amy Lewis (non qualifiée*). Mais cette fois Elodie était sur le parquet, au milieu de ses coéquipières lors de l’échauffement d’avant-match, pour être au plus près. Très proche de l’équipe et de François Gomez, Elodie a très mal vécu les deux défaites à domicile. « J’ai souffert et j’étais plus stressé qu’elles. Etre sur le banc et ne rien pouvoir faire, ce n’est pas mon habitude et c’était très compliqué à gérer. » Difficile d’expliquer ces deux échecs après l’euphorie de la victoire à l’extérieur. « Angers et surtout Nice, ça a été un gros loupé. Le problème, c’est que c’est arrivé deux matchs de suite. Elles étaient dans le creux de la vague et elles n’ont pas réussi à sortir la tête de l’eau. Aujourd’hui (mercredi), elles ont montré vraiment l’âme de cette équipe et les possibilités de cette équipe. C’était le dernier match au Quai et elles avaient toutes à coeur de bien faire. Et surtout, qu’elles restent ou qu’elles s’en aillent, de montrer à tous les gens qui se sont encore déplacés, que personnellement ou collectivement, cette équipe ce n’était pas celle qu’on a vu ces deux dernières semaines. »

*Le règlement ne permet d’aligner que deux étrangères extra communautaires sur la feuille de match et le retour de blessure de Bjorklund empêche Lewis d’être sur le banc. Ce qui fait une rotation de moins pour François Gomez.

Adja Konteh : « On s’est concentré sur la défense »

Adja Konteh, 27 points, a été la locomotive de l’équipe selon François Gomez. C’est elle qui a mis le TGB sur de bons rails avec 16 points inscrits au cours du premier quart-temps. Mais la petite ailière tarbaise met surtout l’accent sur la défense pour expliquer la performance du TGB. « On a bien défendu collectivement, même pendant les rotations, alors que lors des deux derniers matchs on n’était pas là. En attaque aussi, on a toutes jouées ensemble en se partageant le ballon. » Le changement de comportement est dû à une approche différente d’aborder la rencontre. « On s’est plus concentré sur les consignes du coach, notamment en défense. C’est ce qui nous a permis de jouer avec du rythme. » Un changement de lieu aussi, puisque l’équipe s’est mise au vert à Lourdes. Ce qui a permis de faire tomber la pression et de mettre l’équipe en confiance.

Bintou Diémé-Marizy : « Envie de montrer une meilleure image »

Pour la meneuse tarbaise, ce succès est dû « a un gros travail en interne depuis le match contre Nice. François y est pour beaucoup. Il nous a vu en entretien individuel. En gros, il nous a demandé de relâcher la pression. Que la pression n’était pas pour nous, qu’elle était pour lui. Il a vraiment pris ses responsabilités. On savait que la prestation horrible contre Nice avait été la plus mauvaise de la saison et là, pour ce dernier match à domicile, il fallait donner au public, qui nous soutenait, une meilleure image de nous. On avait envie de montrer notre meilleur visage. »

La der avec le TGB

L’internationale sénégalaise, arrivée à cours de compétition, après avoir choisi de faire un bébé, s’est révélée comme une des pièces maîtresses de l’équipe. « Physiquement je suis revenue à mon top après ma grossesse. Je n’ai pas joué pendant quasiment un an et demi et il m’a fallu du temps pour me remettre dans le rythme. Et puis gérer la vie de maman et de joueuse, c’est difficile et c’était une année de transition pour moi. Je pense pouvoir mieux l’aborder la saison prochaine car je serai mieux organisée et mieux préparée ». Malheureusement Bintou ne sera plus là l’année prochaine puisqu’elle a choisi de se rapprocher de Paris où travaille son époux. « Je me suis engagée avec Hainaut, ce qui permettra à mon fils de voir son père tous les week-ends au lieu de tous les quinze jours. De plus je n’ai pas été sollicitée par Tarbes pour renouveler et j’ai eu cette opportunité que j’ai saisie. Tout est bien en fait. » On sent quand même un peu de regrets, au son de sa voix, de quitter ce groupe. « Malgré la difficulté, on n’a jamais baissé les bras. On a toujours été soudées, le groupe vit bien. On a bien vécu malgré la saison très compliquée. On avait toutes le même objectif de maintenir le club et maintenant que c’est fait, c’est un grand soulagement »

Lucie Carlier : « Tout le monde a pris du plaisir à jouer »

Lucie Carlier explique la réaction tarbaise : « On s’est servi du match vraiment catastrophique contre Nice pour en tirer des leçons. C’était une contreperformance et on ne pouvait pas montrer le même visage pour notre dernier match à Tarbes. On a travaillé toute la semaine sur ce qui n’avait pas fontionné. On a su tout mettre en place et tout le monde a pris du plaisir à jouer. On rencontrait une équipe fortement diminuée mais on a été un rouleau compresseur du début à la fin. On ne s’est pas relâchées à la mi-temps où il y avait 20 points. On a continué et à la fin, il y en a plus de 40 ! Ce doit être un de nos plus beaux matchs de la saison. La semaine dernière, on s’est laissées marcher dessus et on n’a pas relevé la tête. Là, on est arrivées sur le terrain en se disant : on est les patronnes et on va leur montrer qui on est. On va montrer qu’on ne mérite pas de descendre et qu’on a totalement notre place en LFB. C’était dans la tête, mais ça a été un combat physique aussi, car Diallo, c’est un beau bébé et il fallait du répondant physique. »

« On se sent bien à Tarbes »

Arrivée sur la pointe des pieds en LFB, Lucie Carlier, tout juste remise d’une grave blessure au genou, a fait peu à peu son trou en Bigorre. Pas facile, car en plus de découvrir le haut niveau, l’intérieure de LF2 a dû se convertir au poste d’ailière. « C’était difficile au début, car c’est un niveau que je ne connaissais pas et que je revenais de blessure. J’ai eu besoin de me remettre en confiance par rapport à mon genou. Ensuite par rapport à la Ligue 2, il y a un gouffre énorme. C’est beaucoup plus physique, ça court plus vite, c’est plus costaud. Petit à petit, j’ai réussi à m’adapter et à prouver, déjà à moi-même, que j’avais le niveau pour évoluer en LFB. Je devais évoluer à l’aile et puis avec les blessures je suis repassée au poste 4, puis compte tenu de nouvelles blessures, j’ai dû alterner entre les deux postes. J’ai fait du mieux que j’ai pu et j’ai vraiment tout donné pour assumer pleinement cette responsabilité. » Timide au début, un peu en retrait, Lucie a pris peu à peu de l’assurance, jusqu’à s’imposer dans le cinq majeur. « Ma saison se coupe vraiment en deux parties. La première, où j’étais très hésitante, très effacée sur le terrain. J’avais peur, je crois, de prendre mes responsabilités parce que je me disais qu’il y avait d’autres filles que moi pour ça. Et puis, il y a eu le déclic. Mon opération c’était le 1er mars de l’année dernière et c’est à partir de cette date que j’ai commencé à prendre confiance en moi sur le terrain. J’ai commencé à prendre mes responsabilités, à émerger un peu plus. » Une expérience globalement positive pour cette vraie nordiste qui se plait en Bigorre. « Malgré les départs, les arrivées, les blessures, il n’y a jamais eu de soucis dans cette équipe. Il y a vraiment un vrai esprit d’équipe, on s’y sent bien. On se sent bien aussi dans le club, on est entouré, on est aidé. Que ce soit les dirigeants, les bénévoles, les partenaires, les supporters, tout le monde est derrière nous, malgré la saison qu’on a pu faire et les matchs horribles qu’on a pu faire et notamment contre Nice. Les gens étaient derrière nous et ils ont répondu présent un soir de semaine pour nous soutenir contre Lyon. »

Jean-Jacques Lasserre