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Les ARS de Tarbes et de Montpellier envahies par les salariés en grève de la Polyclinique, une lettre ouverte à la Ministre lancée par des partis de gauche
Le siège régional de l’ARS à Montpellier et l’antenne locale de l’ARS à Tarbes ont été envahis mardi 27 décembre par les salariés en grève de la Polyclinique de l’Ormeau-Pyrénées. A Montpellier, les manifestants ont été reçus par Madame Lévrier, chargée de l’offre de soins pour l’ARS. A Tarbes, ils ont dialogué longuement avec deux secrétaires de direction. Lundi soir, trois responsables bigourdans de partis politique de gauche ont lancé une lettre ouverte à la Ministre de la Santé, déjà signée par plusieurs personnalités politiques et culturelles de l’hexagone.
L’Agence Régionale de Santé a été ce mardi 27 décembre 2016, sur deux de ses sites, à Montpellier et à Tarbes, confrontée à la colère des salariés de la Polyclinique de l’Ormeau-Pyrénées, en grève depuis 50 jours avec le soutien de la CGT. Comme ils l’avaient déjà envisagé depuis plusieurs semaines, une délégation des grévistes s’est rendue mardi matin à Montpellier, au siège régional de l’ARS, pour tenter d’y rencontrer la directrice régionale, Madame Cavalier. Ils ont finalement obtenu un rendez-vous avec Madame Lévrier, responsable de l’offre de soins pour l’ARS. Pendant ce temps, à Tarbes, 80 grévistes et leurs soutiens ont envahi le siège local de l’ARS, où ils ont été reçus longuement, dans une salle de réunion, par deux des secrétaires de direction. Les salariés ont exprimé leur colère face au silence de l’Agence Régionale de Santé concernant leur conflit social avec la direction de la Polyclinique. Ils ont résumé les raisons de leur action collective, et leur incompréhension face à l’absence de réaction du Ministère de la Santé.
« Allez-vous attendre que l’une de ces mères de famille craque et fasse une bêtise ? », a lancé l’une des grévistes. « Pourquoi ne faites-vous pas valoir votre devoir de désobéissance, en cas de situation extrême ? », a questionné l’un des soutiens présents. La conseillère municipale Marie-Pierre Vieu, qui participait à la manifestation, a demandé aux deux secrétaires de direction « d’appuyer l’action des salariés en interpellant la Ministre de la Santé, Marisol Touraine, car l’Etat n’est pas neutre dans cette affaire ». L’une des deux secrétaires de direction, après s’être informée auprès du siège de l’ARS, a précisé aux manifestants que leurs collègues allaient être reçus à Montpellier par Madame Lévrier, responsable de l’offre de soins pour l’Agence Régionale de Santé. L’autre secrétaire de direction a répondu aux grévistes et à leurs soutiens : « nous essayons de préparer la sortie du conflit et c’est difficile. Le cœur de notre travail à l’ARS, depuis 50 jours, est de veiller à ce que la prise en charge sanitaire puisse se poursuivre dans les Hautes-Pyrénées ». La discussion s’est poursuivie un long moment. Les salariés en grève et leurs soutiens ont détaillé tous leurs arguments aux deux secrétaires de direction, qui ont écouté et pris des notes pour faire remonter ces échanges à leur hiérarchie.
Lundi soir, trois responsables politiques de gauche des Hautes-Pyrénées, Marie-Pierre Vieu (PCF), Claude Martin (Ensemble) et Christian Zueras (NPA) ont lancé une « lettre ouverte à Marisol Touraine », Ministre de la Santé, pour lui demander d’agir en vue de dénouer le conflit social de la Polyclinique. Cette lettre a été envoyée à plusieurs rédactions nationales de journaux ou de sites internet. Elle a déjà été signée, selon Marie-Pierre Vieu, par plusieurs personnalités politiques ou culturelles : Sandrine Rousseau, porte-parole d’Europe Ecologie Les Verts, Myriam Martin, porte-parole d’ « Ensemble », Pierre Laurent, secrétaire général du PCF, Ricardo Montserrat, écrivain ou encore Serge Regourd, universitaire toulousain, professeur de droit. « Les grévistes sont prêts à discuter, à négocier. Mais face à eux, il leur faut trouver autre chose qu’un mur d’intransigeance et d’égoïsme », affirment les auteurs de la lettre ouverte. « La grève va rentrer dans sa 8ème semaine et il est maintenant de la responsabilité des pouvoirs publics de faire entendre raison à MEDIPÔLE-PARTENAIRES ! On ne peut laisser ce groupe imposer sa stratégie de développement financier, sa fusion avec Elsan numéro 2 de l’hospitalisation privée en France, sa recomposition de la cartographie sanitaire au mépris des besoins de tout un bassin d’emplois et de vie. Que nous soyons de Tarbes ou pas, cette lutte et ses revendications sont les nôtres. L’État via la Banque Publique d’Investissement finance le groupe MEDIPÔLE-PARTENAIRES. L’Etat peut faire entendre sa voix : il le doit même, sinon cela signifierait qu’en matière de santé publique il n’a aucune autorité ! Nous refusons de le croire. Madame la Ministère de la santé, Monsieur le Premier Ministre, vous devez agir », concluent les pétitionnaires.
Jean-François Courtille
Lire le communiqué de presse de la direction de la polyclinique de l’Ormeau (.pdf)
Rédaction
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