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LFB J 12 : Le point avec François Gomez

mardi 27 décembre 2016 par Rédaction

Eviter la poule de la mort

La victoire à Lyon, après deux cuisants échecs contre Mondeville et au Hainaut, a fait un bien fou au moral juste avant le break des Fêtes de fin d’années. François Gomez, qui a toujours en travers de la gorge la défaite au Quai de l’Adour contre Mondeville, précise : « On avait préparé les matchs précédents de la même façon. On s’était préparé pour gagner contre Mondeville et au Hainaut et on s’est préparé de la même façon contre Lyon. Donc c’est vrai que quand on obtient un résultat comme ça, on est content du travail effectué. Quand on ne l’obtient pas, comme c’était le cas avant, c’est désolant. » Une victoire, en forme de revanche, qui met les Tarbaises devant les Lyonnaises au goal-average dans la perspectives des Play-Downs où les résultats sont conservés. « Aujourd’hui Lyon est entré dans le carré de la mort. On peut baptiser ces Play-Downs comme ça, parce que j’imagine que lorsque ces équipes vont se rencontrer, fin avril, ça va être un mini championnat dangereux avec au bout la descente. Et si on ne fait pas mieux qu’en Phase Aller, on risque d’en être. Prendre un point et le goal-average contre Lyon, ça nous donne un petit avantage. » Mais cette victoire, par l’écart au score (52-73) ouvre de belles perspectives, car ni Montpellier (74-75), ni Villeneuve d’Ascq (79-87), ni Basket-Landes (56-66), n’ont fait mieux sur le parquet lyonnais. « Quand on imagine l’équipe au complet, on a d’autres ambitions. On se dit que certains matchs, qu’on a perdu de peu, on pourra les gagner. Pourquoi ne pas imaginer se sortir de ces quatre dernières places, car on n’est qu’à deux points de la huitième place. » D’autant que l’équipe, malgré les défaites qui s’enchaînaient, n’a jamais perdu confiance. « Autant il n’y a pas de stabilité dans le jeu, autant en dehors du terrain, on n’a jamais sombré dans la dépression quand ça allait mal. Et on n’est pas non plus tombé dans l’euphorie quand on a gagné de vingt-et-un points à Lyon. »

« Je m’étais préparé psychologiquement »

Pour la première fois de sa carrière François Gomez, l’entraîneur qui transformait tout en or,* se retrouve en difficulté à cause d’un recrutement raté et d’une cascade de blessures. Une situation particulière que le coach tarbais n’a jamais connu même si Tarbes, à son arrivée en janvier 2008, pointait au fin fond du classement. « Effectivement, quand on reprend une équipe qui est dernière on ne peut faire que mieux que ses prédécesseurs. Cette année là, on finit cinquième et on s’offre une petite récompense en allant gagner le Challenge Round. Je garde ces quatre mois, de ma première demi-saison à Tarbes, comme mon meilleur souvenir de mes trois premières années en Bigorre. On avait une équipe qui était dans le trou, que je trouvais mal construite mais on avait su, avec les Filles, redresser une situation qui était extrêmement compliquée pour aller chercher ce Challenge Round. Ce n’est pas du tout la même situation cette année et ça fait longtemps que je n’avais pas perdu autant de matchs. Mais, en toute honnêteté, je me suis préparé psychologiquement à cette situation tout cet été parce que je savais que ce serait difficile. On a mis beaucoup de temps à construire l’équipe, avec beaucoup de difficultés. On a pris des étrangères qu’on ne souhaitait pas vraiment, car on avait d’autres ambitions sur les étrangères mais, financièrement, on n’a pas pu faire mieux. En plus, il y a eu tous les aléas, une des étrangères qui ne vient pas, l’autre qui n’exprime pas le talent qu’elle avait exprimé en Italie, les blessures, les arrivées tardives... Le retour de blessure de Lucie Carlier, l’arrivée tardive d’Abby Bishop et le tardif remplacement de Boyd par Angie Bjorklund... »

« Des raisons mais pas des excuses »

« Ce sont des raisons mais pas des excuses à nos défaites, car je m’attendais, même avec l’équipe au complet, à vivre une année très difficile. On venait de monter, on n’avait pas une équipe extrêmement ambitieuse. Là où tout le monde prend quatre étrangères, nous on a pris que deux. J’étais prêt psychologiquement mais quand on le vit en direct ce n’est pas pareil. On a beau se préparer l’été, quand ça vous tombe sur la tronche en automne, on n’est plus dans le même état et parfois, on ne contrôle pas tout. » Mais François Gomez est avant tout un gagnant qui s’est fixé un nouvel objectif. « On prend sur soi et on se crée de nouvelles ambitions, de nouvelles motivations. C’est un travail tout à fait différent. Garder l’unité dans un groupe qui perd, tous les entraîneurs vous diront que c’est, très, très compliqué. C’est le gros du travail qu’on a fait ce dernier trimestre et les Filles ont été vraiment solidaires du staff, du club. C’est de bon augure pour la suite, quand on aura tout l’effectif. »

*Un Challenge round, une finale et deux titres avec Tarbes, deux titres avec Perpignan

Jean-Jacques Lasserre