Site d’informations en ligne, sur Tarbes et le Grand Tarbes

  Informations Lourdes et Grand Tarbes  Informations Lourdes et Pays de Lourdes  Informations Bagnères de Bigorre  Informations Argelès-Gazost Vallées des Gaves  Informations Pays de Lannemezan  Information Pays du Val Adour  Informations Hautes-Pyrénées     
         

Poule d’accession Fédérale : Chambéry-Tarbes, dimanche à 15 h

vendredi 16 décembre 2016 par Rédaction

La qualif passe par Chambéry

C’était déjà vrai au premier match, (qui s’était soldé par un nul qui préservait les chances des deux équipes) mais qui est à rejouer suite à une réclamation des Savoyards.* En refusant de faire Appel le Président Nunes tente un coup de poker. Si le TPR l’emporte, il récupère quatre points au lieu de deux, au classement général. Mais au plan comptable, il récupère deux points par rapport à Bourg-en-Bresse qui a fait match nul, trois part par rapport à Auch, qui a pris le bonus offensif et quatre par rapport à Nevers. En cas de victoire Tarbes se replacerait dans la course à la qualification tout en écartant un concurrent direct. Mais en cas de défaite, les Tarbais s’éloigneraient encore plus des demi-finales. Au premier match, Chambéry n’avait pour ambition que de préserver son invincibilité, laissant aux ex-pensionnaires de Pro D2 les ambitions de montée. Mais depuis le 30 octobre la donne a changé. Les Savoyards, qui se sont imposés à Aubenas et qui ont dominé Nevers, sont désormais en bonne position pour jouer la montée. Du coup, ce match à rejouer est une aubaine car eux aussi joueront pour la qualif.

*Réclamation parce que Brison n’avait pas purgé la totalité des dix minutes d’exclusion, le RF1 (Représentant Fédérale 1) l’ayant fait entrer avant.

Les Tarbais en appel

Aux joueurs tarbais de prouver qu’ils ont envie de remonter en Pro D2 dès cette année, comme ils le clamaient au soir de la victoire contre Aix. En refusant de faire Appel le Président Nunes leur envoie un message clair : ’’J’ai confiance en vous. Prouvez le moi sur le terrain.’’ Malgré les vicissitudes de la relégation, qui a obligé à reconstruire un groupe autour de deux nouveaux entraineurs, le TPR a prouvé qu’il pouvait être compétitif pour peu qu’il s’en donne les moyens. A part la claque contre Auch, les Tarbais auraient pu l’emporter à Limoges ou contre Nevers, qu’ils ont copieusement dominé avant de céder en toute fin de match. Idem à Chambéry où les Bigourdans, souverains jusqu’à la mi-temps, se sont étiolés en seconde période avant de se reprendre, au bout des arrêts de jeu, pour arracher l’égalisation. A Valence, contre Romans, les Tarbais, à part le dernier quart d’heure, n’ont pas vraiment dominé les débats. Mais cette fois, ils n’ont pas pu revenir au score. Les victoires contre Saint-Nazaire, Aubenas, Bourg-en-Bresse et Massy ont été claires et nettes, à défaut d’être abouties. Celle contre Aix, dans un contexte très particulier, a montré la solidarité du groupe à ne rien lâcher dans les dernières minutes. Une solidarité qui sera indispensable pour s’imposer dans un petit stade certainement rempli à ras bord après le succès contre Nevers. Un stade à l’ancienne où les supporters sont au bord de la pelouse et dont le souffle pousse ses joueurs à se transcender. Des joueurs pour qui les mots envie, solidarité, combat, ont un sens et qui le prouvent.

Chambéry a les moyens de son ambition

Auréolé d’un titre de Champion de France de Fédérale 1 contre Valence d’Agen, après avoir éliminé Rodez en demi, Rouen (le vainqueur de Bagnères au tour précédent) en quart et Bobigny en huitième, Chambéry était devenu ambitieux. Un titre senior, doublé d’un titre Juniors Bélascain et d’une Labellisation du Centre d’Entraînement, le confortait dans cette ambition. Mais les derniers résultats (trois victoires de rang contre Nevers, Limoges et à Aubenas, plus une par Forfait), prouvent que cette ambition n’était pas usurpée. Chambéry s’est invité, en bonne place, à la fête parmi les ex-pensionnaires de Pro D2 : Aix, Auch, Bourg-en-Bresse, Massy, Tarbes et l’ogre Nevers, qui faisaient figures de gros favoris à la montée. L’ex-Lourdais, Michel Ringeval a réussi à faire l’amalgame entre les Champions de France 2016 et des recrues de qualité venues du Top 14 comme Ahotaeiloa (UBB), Matadigo (LOU), de l’Hémisphère Sud, comme Grant et Morgan (Nouvelle-Zélande), Puliuvea (Australie), ou de Pro D2, comme Adriaanse (Aurillac) et Mangione (Montauban), dont c’est le retour au club. Après 11 journées et un match à rejouer, le SOC occupe la septième place avec 27 points, (6 victoires, 1 nul, 1 bonus) à deux points du TPR 29 points (6 victoires, 5 bonus). Même s’il compte deux points de moins au classement, le parcours de Chambéry est remarquable. Les Savoyards, sont invaincus à domicile avec quatre victoire contre Saint-Nazaire (forfait), Nevers (25-16), Limoges (21-14), Auch (19-12) et un nul contre Bourg-en-Bresse (23-23). De plus ils ont été chercher deux victoires à l’extérieur à Aubenas (17-33) et à Romans (16-20). Le SOC a perdu trois rencontres à Aix (35-16), à Massy (34-7) et à Nevers (19-10).

Un gros pack et deux bons buteurs

Chambéry, c’est un gros pack et deux bons buteurs, le Sud-Africain Grant 89 points (23 pénalités, 7 transformations, 2 drops) et Villanove qui avait marqué 20 points (6 pénalités, 1 transformation) lors du match à rejouer. Un jeune remplaçant de luxe qui a pesé dans la victoire contre Nevers avec le drop (72ème) qui a permis à Chambéry de prendre le score pour la première fois. L’attaque savoyarde, qui n’était pas flamboyante avant le match à rejouer (5 essais en six journées), s’est un peu réveillée avec 7 essais en quatre matchs et même 8 si on compte celui marqué contre Tarbes. Chambéry a franchi la ligne à chaque match, dont deux fois contre Limoges et trois fois à Aubenas. La défense, un des points forts savoyard, n’est pas hermétique avec 9 essais, (dont 4 à Massy), lors des six premières journées et 8 (dont 4 à Aix) lors des quatre dernières journées, plus trois contre Tarbes. Pourtant cette défense a permis à Chambéry de résister aux assauts de Nevers et de l’emporter face au leader. Les Savoyards, menés 6-16 à la mi-temps , sont revenus en trombe avec un 19-0 en seconde période. Chambéry s’est appuyé sur une forte mêlée pour engranger des points par la botte de Grant (15 points).

Un entraîneur légendaire

Michel Ringeval, un pur Lourdais* entraine le SOC depuis 2008, après être passé par Rome, Grenoble, Bourg-en-Bresse, Vichy et Montferrand, dont il a pris l’entrainement après y avoir été capitaine. Il est devenu un entraineur légendaire à Grenoble, sous l’ère de Fouroux et des fameux Mammouths, avec trois demi-finales et une finale perdue sur une erreur d’arbitrage reconnue. Sous sa conduite, Chambéry a gagné deux titres avec celui de Fédérale 2 en 2013. Devenu entraîneur à 28 ans, il entame sa 55ème saison sur le banc mais il est toujours aussi passionné. Il considère le rugby comme un jeu d’échec où la stratégie est primordiale. Depuis toujours, il réfléchit sans cesse au jeu et à son évolution, d’où son surnom ’’Migraine’’. C’est un adepte des ’’gros gabarits’’ depuis Monferrand, avec son pack surnommé ’’le monstre à seize pattes’’, derrière lequel il a mis en place les ’’temps de jeu’’ puis Grenoble et les ’’Mammouth’’. A Chambéry aussi il s’appuie sur un gros pack et des joueurs puissants.

*Natif de Lourdes, il débute à 17 ans au FCL, au côté de d’icônes comme Crauste et Gachassin. Il rejoint Montferrand à 23 ans où une grave blessure stoppe sa carrière cinq ans plus tard.

Un effectif conservé et renforcé

Des recrues de poids

Chambéry a conservé en grande majorité son effectif de l’an passé avec douze départs, dont deux à Bourgoin et un à Brive. Des départs compensés par les arrivées du demi-de-mêlée sud-africain d’Aurillac Adrianssen (28 ans, 1,67 m, 79 kg), du centre international tongien de l’UBB Ahotaeiloa (30 ans, 1,87 m, 108 kg), du N° 8 fidjien du LOU Matadigo (34 ans, 1,88 m, 109 kg), du troisième ligne Espoir de La Rochelle Meron (22 ans, 1,90 m, 104 kg) et du troisième ligne de Suresnes Dumoulin (25 ans, 1,95 m, 115 kg), de l’ouvreur Espoir Villanove (Béziers), du pilier Espoir de Grenoble Azar (22 ans, 1,88 m, 119 kg) des seconde ligne néo-zélandais Morgan (24 ans, 1,98 m, 113 kg) et australien Puliuvea (26 ans, 1,98 m, 133 kg), du centre argentin Mangione (28 ans, 1,75 m, 88 kg) et de l’arrière fidjien Neiceru (25 ans, 1,75 m, 98 kg) et de l’ouvreur Sud-Africain Grant (27 ans, 1,82 m, 88 kg).

Des anciens de qualité

Le staff chambérien a conservé ses Champions de France avec les piliers Lafuye (25 ans, 1,82 m, 110 kg), Nostadt (23 ans, 1,85 m, 118 kg), Marcotte (25 ans, 1,73 m, 118 kg), l’international géorgien Gigashvili (26 ans, 1,79 m, 115 kg), les talonneurs Garcia (25 ans, 1,78 m, 98 kg), Kutil (29 ans, 1,75 m, 100 kg), le deuxième ligne Souvent (26 ans, 1,95 m, 114 kg), les troisième ligne Blanc-Mappaz (26 ans, 1,90 m, 98 kg), Vicente (31 ans, 1,85 m, 105 kg), l’international géorgien Bitsadze (25 ans, 1,93 m, 105 kg), le demi-de-mêlée Colliat (31 ans, 1,73 m, 84 kg), le centre Brethous (25 ans, 1,75 m, 88 kg), les ailiers, Klouchi (27 ans, 1,83 m, 88 kg), Lohore (27 ans, 1,81 m, 100 kg) et l’arrière Carquillat (26 ans, 1,87 m, 92 kg).

Un groupe bien rodé

Michel Ringeval s’appuie sur les ’’anciens’’, Klouchi, Blanc-Mappaz (9 titularisations), Gigasvhili, Lahore (8 titularisations), Colliat, Garcia, Souvent, Carquillat* (5 titularisations), Kutil, Lafuye, Nostadt, Bitsadze** (4 titularisations), Vicente* (3 titularisations) mais aussi sur les ’’nouveaux’’ Ahotaeiloa (10 titularisations), Grant (9 titularisations), Lahore (8 titularisations), Mangione, Morgan, Matadigo (7 titularisations), Dumoulin (6 titularisations), Adriaanse, Puliuva* (4 titularisations), Neceiru (3 titularisations), Brethous, Azar, Villanove (2 titularisations). Depuis Tarbes, et à part Aix où le groupe a tourné, le quinze de départ n’a subi que quatre changements (Neiceru, Meron, Adriaasen, Kapanadze***) en quatre matchs. C’est dire que l’équipe est bien rodée au risque d’être fatiguée face à des Tarbais qui auront eu 15 jours de repos.

*Blessés
** Sélection
***Le pilier Espoir Georgien de Castelsarrasin, a été titularisé contre Limoges et Aubenas en attendant le retour de Nostadt

Arbitrage

Pierre Puharré (Béarn), 40 ans, a été désigné pour diriger ce match à rejouer qui sent le souffre entre deux équipes revanchardes. Un arbitre expérimenté, au vu de son état civil, mais qui devrait depuis longtemps arbitrer à un autre niveau. On peut donc se poser des questions sur ses qualités arbitrales puisqu’il y a deux saisons, il dirigeait une demi-finale Honneur ! Ce sera son second match en poule d’accession puisqu’il arbitrait le choc Massy-Nevers.

Jean-Jacques Lasserre