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Le jugement des 17 salariés de la Polyclinique de Tarbes mis en délibéré, plus de 200 personnes rassemblées pour les soutenir, blocage total de l’établissement prévu à partir de mercredi

mardi 13 décembre 2016 par Rédaction

L’audience en référé, devant le tribunal de Tarbes, des 17 salariés de la Polyclinique de l’Ormeau-Pyrénées a suscité un rassemblement de plus de 200 personnes, venues apporter leur soutien. Le jugement a été mis en délibéré au 14 décembre à 9h30. Les négociations n’ayant toujours pas repris à l’heure où nous publions ce reportage, les salariés et la CGT ont annoncé le blocage total de leur établissement, à l’exception des séances de chimiothérapie et de radiothérapie, dès ce mercredi matin.

« Vous menez une lutte qui est noble, car vos objectifs le sont. Je souhaite que vous puissiez vite reprendre le chemin du travail, c’est-à-dire qu’il y ait une solution à ce problème difficile pour tout le monde, dans cette ville de Tarbes ». Maître Jean-Jacques Fellonneau, avocat des 17 salariés de la Polyclinique de l’Ormeau-Pyrénées, cités à comparaître ce mardi matin devant le juge des référés de Tarbes, a su trouver les mots pour réconforter ses clients et leurs nombreux soutiens. Plus de 200 personnes ont accompagné les 17 salariés à l’entrée du tribunal. 40 salariés non-grévistes, dont 5 médecins, ont rédigé un témoignage écrit en faveur de leurs 17 collègues. Le jugement a été mis en délibéré et sera rendu mercredi 14 décembre, à 9h30. Des élus étaient aussi présents devant le tribunal ce mardi matin. « Le groupe qui a racheté la clinique essaie d’apporter de l’argent à ses actionnaires. Sa priorité n’est pas la santé publique », estime Geneviève Isson, maire de Séméac et vice-présidente du Grand Tarbes. « Je trouve que ces jeunes femmes sont remarquables, car elles mettent l’accent sur un problème majeur de notre société, à savoir l’avenir de notre santé. La grève de la Polyclinique de l’Ormeau-Pyrénées est plus un sujet de société qu’un conflit social ».

Serge, ancien salarié de l’Arsenal de Tarbes, est venu apporter ses encouragements aux grévistes de l’Ormeau, et en particulier aux 17 personnes assignées. « Je pense que leur combat est juste. Ancien arsenaliste, je sais combien la solidarité est importante pour des personnes engagées dans une lutte de longue durée. On ne peut pas laisser la santé dans le secteur marchand. Demain, si nous n’avons pas une carte bleue bien remplie, nous ne pourrons plus aller nous soigner. Quand ils auront fini de pressuriser les salariés de leur établissement, ils prendront l’argent des personnes malades, et la boucle sera bouclée ». Laurence Charroy, déléguée CGT de la Polyclinique, prend le temps de remercier « toutes les personnes qui nous ont soutenues depuis le début de cette grève et aussi les élus qui ont décidé de nous apporter leur appui ». Elle évoque « la très belle plaidoirie de Maître Fellonneau », et rappelle que la direction de la Polyclinique ne peut pas demander l’expulsion des salariés grévistes de l’établissement, puisque l’occupation s’est achevée dans la nuit de lundi à mardi. François Dousseau, secrétaire de l’UD CGT, dénonce « une tentative de répression à l’encontre de certains des salariés en grève de la clinique. Nous sommes tous des occupants de l’Ormeau ! ». Il évoque aussi le cas de Mylène Palisse, convoquée ce même mardi devant un conseil de discipline, pour avoir parlé dans les médias de ses préoccupations concernant l’évolution de l’administration pénitentiaire. Après la dispersion du rassemblement, les salariés en grève se rendent à la Bourse du Travail pour y déjeuner et tenir leur assemblée générale. Ce mardi soir, à l’heure où nous publions ce reportage, les négociations n’ont toujours pas repris entre la direction de la Polyclinique et les grévistes. Mercredi matin, les salariés et leurs soutiens ont prévu de bloquer l’accès à la clinique, exception faite des services de chimiothérapie et de radiothérapie. Ils appellent aussi à un « grand rassemblement populaire », samedi 17 décembre à 11h, devant le site d’Ormeau-Pyrénées. Le bras de fer va grimper en intensité, à dix jours de Noël …

Jean-François Courtille

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