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Polyclinique de l’Ormeau : un deuxième jour de négociations sur le rythme du tango

vendredi 2 décembre 2016 par Rédaction

Un concert de cornes de brume salue l’entrée de la délégation des salariés de la Polyclinique et de la CGT dans la salle Jean Moulin de la préfecture des Hautes-Pyrénées. Les grévistes et les militants de la CGT, massés le long de la grille, scandent sur l’air des lampions « on n’est pas fatigués ». Malgré le froid glacial qui s’insinue dans les rues de Tarbes, ce jeudi 1er décembre 2016, ils attendent tous patiemment le résultat des négociations entre leurs délégués et la direction du groupe Médipôle Partenaires, toujours présidées par le secrétaire général de la préfecture. Le matin, la première partie de la réunion a été menée sur le rythme du tango : un pas en avant, deux pas en arrière, si l’on en croit François Dousseau, secrétaire de l’UD CGT. « Les propositions salariales de la direction du groupe Médipôle Partenaires restent dans la même enveloppe que la semaine dernière, et elles sont même inférieures à celle de la Négociation Annuelle Obligatoire », déplore le leader syndical. « Nous ne sommes pas satisfaits de ce qui a été proposé jusque-là par la direction sur les salaires. Et concernant les conditions de travail, nous ne sommes toujours pas entendues à propos du regroupement de trois services », ajoutent deux des salariées membres de la délégation.

La direction de la Polyclinique, jointe par téléphone, assure de son côté avoir formulé « de nouvelles propositions, solides et sérieuses, qui constituent un signal fort de notre volonté d’arriver au terme de ce conflit social ». Sur les salaires, le groupe Médipôle Partenaires propose une prime de 300 euros fin décembre 2016, ainsi qu’une prime de transports de 100 euros à deux reprises, fin 2016 et fin 2017. Le passage de l’indice salarial à 7,32 aurait lieu à effet rétroactif depuis juin 2016 au lieu de septembre 2016. Et le passage à l’indice 7,38 aurait lieu, non à partir de septembre 2017, mais à partir de juin 2017. « Cela représente environ 15 euros d’augmentation par mois, on nous accorde seulement l’aumône », répliquent deux grévistes membres de la délégation, interrogées jeudi soir. « De plus, nous avons accepté, après des discussions animées entre salariés, de baisser notre demande de prime annuelle de 1600 euros à 900 euros. Nous proposer un montant trois fois inférieur et seulement pour 2016 ne répond pas à notre attente ». A propos des conditions de travail, la direction souligne qu’une « base solide est engagée, mais la discussion doit se poursuivre ». Une autre gréviste de la délégation témoigne, elle d’une « absence de compréhension de notre hiérarchie face à la souffrance exprimée par nos collègues dans les services ».

Vers 20h30, ce jeudi soir, deux bénévoles du Secours Populaire apportent une soupe chaude pour réconforter les grévistes et les militants de la CGT, de plus en plus gelés devant les grilles de la préfecture. La délégation sort pendant une suspension de séance. Les bols de soupe passent à travers les grilles, tandis que les délégués rendent compte de l’évolution des pourparlers. Il est plus de minuit quand la réunion s’achève enfin. Les négociations doivent reprendre vendredi, à une heure encore à définir. Les salariés se retrouveront en assemblée générale vendredi matin à 9h, à la clinique de l’Ormeau Centre. Malgré leur fatigue, les délégués sont réconfortés par le soutien de la population tarbaise. « Nous avons distribué des tracts sur les ronds-points aujourd’hui. Beaucoup de gens nous encouragent à tenir bon ».

Jean-François Courtille