Site d’informations en ligne, sur Tarbes et le Grand Tarbes

  Informations Lourdes et Grand Tarbes  Informations Lourdes et Pays de Lourdes  Informations Bagnères de Bigorre  Informations Argelès-Gazost Vallées des Gaves  Informations Pays de Lannemezan  Information Pays du Val Adour  Informations Hautes-Pyrénées     
         

Troisième semaine de grève à la Polyclinique de Tarbes, occupation de l’aéroport et de l’ARS

mardi 29 novembre 2016 par Rédaction

Les salariés de la Polyclinique Ormeau-Pyrénées ont passé ce lundi 28 novembre 2016 le cap des trois semaines de grève. Ils ont occupé brièvement ce matin l’aéroport de Tarbes-Lourdes, puis cet après-midi le siège bigourdan de l’Agence Régionale de Santé, après avoir tenu leur assemblée générale et déjeuné à la Bourse du Travail. La reprise des négociations reste suspendue à la nomination d’un médiateur, toujours réclamée en vain par la direction de la Polyclinique. De leur côté, les grévistes et la CGT proposent une réunion sur terrain neutre à la préfecture, en lien avec l’ARS. Ils prévoient une assemblée générale mardi matin sur le site de l’Ormeau Centre, et une action commune avec les agents de l’Hôpital de Tarbes qui vont débrayer mardi à 14h, dans le cadre de la journée nationale d’expression de la Fonction Publique.

Occupation de l’aéroport de Tarbes-Lourdes pendant deux heures le matin et du siège de l’Agence Régionale de Santé à Tarbes pendant une heure l’après-midi. Diffusion de tracts dans les services de la Polyclinique pour dialoguer avec le personnel non gréviste et les médecins. Assemblée générale et déjeuner à la Bourse du Travail, avec le soutien logistique de la CGT, dans une ambiance joyeuse et conviviale. Le 21ème jour de grève des salariés de la Polyclinique de l’Ormeau-Pyrénées a été particulièrement dense. Mais les négociations n’ont toujours pas repris entre les grévistes et la direction de la Polyclinique. Pomme de discorde : la méthode de négociation.

« Notre volonté très ferme est toujours de négocier, mais nous avons l’intime conviction qu’il sera impossible d’avancer en l’absence d’un médiateur », explique-t-on lundi soir du côté de la direction, qui dit « s’interroger sur l’intérêt de la CGT à refuser cette médiation, même si nous n’avons toujours pas de réponse de la préfecture à ce sujet ». Selon la direction de la Polyclinique, « l’ensemble des demandes de la CGT représenteraient 11% d’augmentation de la masse salariale, si elles étaient acceptées ». Ceci pour un effectif total actuel de 558 salariés, tous types de contrats confondus, 325 pour le site de l’Ormeau Centre et 233 pour le site de l’Ormeau-Pyrénées. La direction reconnaît que le mouvement de grève « occasionne aujourd’hui des pertes financières importantes », sans préciser de chiffre à ce sujet. Elle assure que « les prises en charge et les transferts de patients sont réalisés sous la haute surveillance de l’ARS, garante de la continuité des soins sur le territoire. Nous restons à ce jour dans des conditions optimales de sécurité ». Par ailleurs, la direction de la Polyclinique « exprime sa confiance envers ses équipes et envers les médecins » et elle souligne « comprendre le désarroi de ceux des patients qui ne peuvent pas être pris en charge depuis 21 jours ».

José Navarro, l’un des responsables de la CGT, rappelle que les salariés en grève « continuent à se rendre dans les services de la Polyclinique pour y distribuer des tracts et dialoguer avec le personnel non gréviste comme avec les médecins ». Il relate la conversation téléphonique avec le directeur régional adjoint de l’ARS lundi après-midi. « Il a accepté de répondre à une demande des salariés en grève concernant la convention d’objectifs pour la Polyclinique. Elle sera adressée à Laurence Charroy, déléguée syndicale CGT de l’établissement ». Selon José Navarro, l’ARS « continue à refuser les réquisitions, dans une démarche similaire à celle de la Préfète ». Il assure que l’ARS, « même si elle est favorable au principe de la médiation, accepterait aussi de participer à une réunion sur ‘terrain neutre’ à la préfecture, telle que la demandent les salariés en grève, pour une reprise des négociations avec le DRH du groupe Médipôle Partenaires, Jean-René Legendre ». François Dousseau, secrétaire de l’UD CGT, a croisé la Préfète lors de la réunion de la commission de suivi des anciens salariés de MG Call –IRC lundi après-midi. « Elle a indiqué qu’elle accepterait d’organiser une rencontre sur terrain neutre entre les grévistes, l’ARS et Monsieur Legendre, si celui-ci décide de revenir à Tarbes ». La CGT et les salariés de la Polyclinique n’ont pas de nouvelles des démarches promises par le député Jean Glavany. La situation reste donc bloquée pour le moment.

Ce mardi 29 novembre, une assemblée générale aura lieu dès 9h30 sur le site de l’Ormeau-Centre. Les salariés en grève prévoient notamment une action commune l’après-midi à 14h, avec les agents de l’hôpital de Tarbes, qui vont organiser un débrayage dans le cadre de la Journée nationale d’expression de la Fonction Publique. Le mouvement social de la Polyclinique de l’Ormeau-Pyrénées ne semble pas encore proche de son dénouement …

Jean-François Courtille