Site d’informations en ligne, sur Tarbes et le Grand Tarbes

  Informations Lourdes et Grand Tarbes  Informations Lourdes et Pays de Lourdes  Informations Bagnères de Bigorre  Informations Argelès-Gazost Vallées des Gaves  Informations Pays de Lannemezan  Information Pays du Val Adour  Informations Hautes-Pyrénées     
         

Poule d’accession Fédérale : une huitième journée riche d’enseignements

vendredi 4 novembre 2016 par Rédaction

La septième journée a bien permis de clarifier la situation. Saint-Nazaire est définitivement hors-jeu suite à son dépôt de bilan. Aix, malgré son budget conséquent et son effectif préservé de Pro D2, ne domine pas, comme on pouvait s’y attendre. Après Nevers et son succès étriqué contre Auch, Provence Rugby a de nouveau chuté à Massy. Ses deux vainqueurs peuvent eux aussi postuler à la montée directe. Bourg-en-Bresse, après sa large victoire bonifiée, s’est invité dans le trio des prétendants crédibles. Tarbes après trois défaites consécutives a confirmé son redressement en arrachant le nul à Chambéry. Un nul, le second après celui contre Bourg-en-Bresse, qui confirme que les Savoyards peuvent s’inviter à la fête des qualifs. Aubenas et Romans, largement défaits, ont perdu un peu plus de leur crédit tout en conservant sportivement un moyen de nuisance à domicile. Cette huitième journée peut-être riche d’enseignements avec l’Affiche du jour entre Tarbes et Bourg-en-Bresse, qui déterminera un peu plus la hiérarchie. Aix se doit de rebondir contre une surprenante équipe chambérienne. Nevers devra confirmer sa prise de pouvoir à Limoges qui entend continuer à jouer les trouble-fêtes. Aubenas-Auch sera aussi déterminant car le vaincu basculera vers le bas de tableau. Massy profite du forfait de Saint-Nazaire pour engranger 5 points sans jouer et Romans est exempt.

Tarbes-Bourg-en-Bresse, samedi à 13h30

Un choc entre prétendants

Les deux équipes faisaient et font encore partie des prétendant à la qualification après sept journées. Les Tarbais, qui comptent trois défaites et un match nul, ne peuvent plus se permettre de perdre sous peine d’hypothéquer sérieusement leurs chances de qualification. Une seconde défaite à domicile serait même rédhibitoire. Les Bressans, qui font un parcours remarquable, (avec une seule défaite en six rencontres), feraient par contre un grand pas vers la qualification en cas de victoire. Les deux équipes ont en commun d’avoir réussi un match nul à Chambéry.

Les Tarbais requinqués

Les Tarbais, au trou moralement, après leur humiliante défaite à Auch, se sont requinqués après leur victoire contre Massy et leur nul à Chambéry. Par trois fois, ils avaient craqué après l’heure de jeu, après avoir largement dominé en première mi-temps. Contre Massy, ils ont été chercher la victoire après cette fatidique heure de jeu et contre Chambéry, ils ont su trouver les ressources physiques et mentales pour renverser le cours du match au bout des arrêts de jeu. Ces fameux arrêts de jeu qui leur avaient coûté chers à Limoges et contre Nevers. Malgré une mêlée en souffrance pour la première fois depuis le début de la saison, le TPR a fait la différence par ses trois-quarts avec deux essais d’Esteves et de Berbizier. L’essai de la victoire a été marqué par le troisième ligne Armary qui a brulé la politesse à Esteves au terme, là aussi, de multiples temps de jeu. Un match nul, presque synonyme de victoire, puisque les Tarbais, distancés (25-18) par deux pénalités en fin de rencontre, ont su renverser le cours du match au lieu de le subir comme à Limoges et contre Nevers. Un retour de l’enfer, qui consolide et redonne un peu plus confiance à ce groupe qui est en pleine reconstruction. Après la sortie de Tuilagi et l’essai, qui a permis à Chambéry de prendre le score, puis de le conforter par son buteur, le groupe a montré sa force de caractère. Une force de caractère qui sera primordiale pour battre une équipe bressane impressionnante depuis le début de saison. D’autant que les Tarbais ont eu 24 h de moins de récupération et sortent d’un long et fatigant périple en bus.

Bourg-en-Bresse impressionne

Bien sûr, Bourg-en-Bresse faisait partie des prétendants logiques à la montée au vu de leurs antécédents en Pro D2 et de la qualité de leur effectif. Mais alors qu’on attendait surtout Nevers et Aix pour jouer les premiers rôles, les Bressans ont prouvé qu’ils ne se cantonnaient pas au second rôle. Bourg-en-Bresse, avec un match de moins, occupe la troisième place à égalité avec Aix, avec 19 points (4 victoires, 1 nul, 1 bonus). Les Provençaux, défaits deux fois, bénéficient de deux bonus supplémentaires. A noter que les Burgiens sont invaincus depuis leur défaite à Limoges 22-11 (1 essai à 2) lors de la première journée. Depuis, ils voyagent plutôt bien puisqu’il se sont imposés à Auch 19-22 (1 essai à 3) et ont fait match nul à Chambéry 23-23 (1 essai partout). Intraitables à domicile, ils ont défait ’’deux gros’’ Nevers 16-3 (1 essai à 0) et Massy 25-15 (3 essais à 2) sans leur laisser le bonus défensif. Pour leur match de reprise contre Romans, ils se sont largement imposés 44-15 (5 essais à 1). Au total les Bressans ont inscrit 15 essais et en ont encaissé 6. C’est une équipe offensive qui même lors de sa défaite a marqué un essai de plus que son adversaire. C’est donc une équipe en pleine confiance, invaincue depuis le 10 septembre, qui se rend à Trélut avec l’ambition de faire aussi bien que Nevers en dominant le TPR. Une équipe dangereuse si on lui laisse la possession du ballon, une équipe forte devant et excellente derrière avec de belle combinaisons. A noter que Laurent Mignot a préservé huit de ses titulaires contre Romans, dont son cinq de devant au complet !

Une équipe ’’labellisée’’ Pro D2

Bourg-en-Bresse est une équipe ’’labellisée’’ Pro D2 pour ses fréquents séjours à l’échelon supérieur. Bourg, a fréquenté longtemps l’ancienne première Division dans les années 60-80 avec de multiples qualifications pour les phases finales. Le club régresse en seconde division en 1985 et ne remonte qu’en 1991 pour redescendre aussitôt. Un ascenseur que va souvent emprunter l’US Bressane sous l’ère du professionnalisme avec une montée en Pro D2 en 2003 et une relégation immédiate sur fond de crise financière. Le club se restructure et remonte en 2013 avec à la clé le titre de Champion de France contre le voisin Bourgoin. Mais fin 2014 le club est de nouveau relégué avec Auch. L’an passé Bourg-en-Bresse domine dans sa poule Aubenas, Chambéry et Romans, élimine Auch en Barrages mais s’incline contre Soyaux-Angoulême en demi-finale. L’US Bressane Pays de l’Ain, a programmé son retour en Pro D2 au travers du Projet « Club Violet 2020 » dont le parrain est Lionel Nallet. Le but de ce projet est de structurer et de professionnaliser le club pour remonter en Pro D2 et s’y maintenir. La philosophie sportive est de s’appuyer sur des joueurs issus de la région et formés au club, pour retrouver une identité « violette » forte malgré le professionnalisme. Un projet qui pourrait aboutir plus vite que prévu si Bourg-en-Bresse continue sur sa lancée, car la nouvelle formule laisse moins de place au hasard ou à la chance.

Un entraîneur spécialiste de la cohésion

Laurent Mignot a été choisi pour mettre en place ce projet qui fait une grande place à la Formation. « L’identité » est un des dadas préféré et il l’a utilisée avec réussite à Bourgoin pour remonter en Pro D2 avec 85% de l’effectif issu ou évoluant au centre de formation avec une moyenne d’âge de 24 ans. Ecarté de Bourgoin il a monté une entreprise sur l’optimisation de la performance collective et individuelle du joueur et de la cohésion de groupe pour faire fructifier un savoir-faire développé pendant ses 14 années d’entrainement. Laurent Mignot est un véritable spécialiste de la formation et de la cohésion de groupe. Pour lui « il est nécessaire d’accompagner les joueurs, d’optimiser leurs performances individuelles et collectives, de leur transmettre des choses, notamment au niveau de la cohésion au sein d’un groupe. » Il n’a pas une vision restrictive du jeu et prône le « plaisir des joueurs sur le plan du jeu. » Le voisin Bressan ne s’est pas trompé en le recrutant pour mettre en place le projet « violet ». Le nouvel homme fort de l’USB a passé 24 ans à Bourgoin en tant que joueur, responsable de l’école de rugby, entraîneur des équipes de jeunes, entraîneur de l’équipe première, responsable du recrutement, responsable sportif de l’association, directeur du centre de formation et enfin manager de l’équipe première. Par deux fois, alors qu’il était directeur de centre de formation, il a été appelé pour remplacer au pied levé Laurent Seigne en 2014 et Xavier Péméja en 2012...

Un effectif préservé 

Avec seulement sept départs pour sept arrivées, poste pour poste, Bourg-en-Bresse n’a pas fait exploser le marché des transferts même s’il a récupéré le pilier Drancourt (27 ans, 1,79 m, 108 kg) revenu de Carcassonne et les seconde ligne de Tarbes Veyret, formé à Grenoble (28 ans, 1,97 m, 122 kg) et de La Seyne Jean-Etienne, formé au LOU (26 ans, 1,92 m, 109 kg), Ravier (20 ans, 1,76 m, 81 kg), le demi-de-mêlée Espoir de Bourgoin, Gros (27 ans, 1,77 m, 81 kg) l’arrière-ouvreur de Carcassonne, Santallier (25 ans, 1,74 m, 77 kg) l’ailier de Macon, passé par les Espoirs de Clermont et La Rochelle, l’arrière Argoud (28 ans, 1,80 m, 95 kg) de Vienne mais formé à Bourgoin. Sur les 35 joueurs du groupe ’’Pro’’, 28 faisaient partie de l’effectif de l’an dernier, 11 ont été formés au club et 6 viennent de Bourgoin où ils sont passés dans les mains de Laurent Mignot. L’USB ne compte qu’un seul étranger dans son effectif, le pilier Sud-Africain Harmse, à Bourg depuis 4 ans en provenance de Narbonne. Si le club compte deux internationaux, un Suisse et un Espagnol, ils possèdent la double nationalité.

Laurent Mignot a conservé :

Les piliers : Derodier (22 ans, 1,70 m, 98 kg), Michalik (23 ans, 1,85 m, 130 kg), Jacquet (24 ans, 1,89 m, 125 kg), Bougherara (27 ans, 1,84 m, 117 kg), Facundo (30 ans, 1,89 m, 124 kg), Harmse (31 ans, 1,79 m, 119 kg), 

Les talonneurs : Rochet (21 ans, 1,75 m, 100 kg), Blanchard (27 ans, 1,76 m, 105 kg), Deliège (29 ans, 1,75 m, 95 kg),

Les seconde ligne : Louchard (29 ans, 1,97 m, 112 kg), Giraud (27 ans, 1,93 m,110 kg), J. Mondoulet (27 ans, 2,00 m, 110 kg),

Les troisième ligne : L ; Mondoulet (27 ans, 1,89 m, 95 kg), Bormat (29 ans, 1,84 m, 94 kg), Vailloud (27 ans, 1,87 m, 108 kg), Buatier (26 ans, 1,97 m, 110 kg), Witt (26 ans, 1,92 m, 105 kg),

Les demi-de-mêlée : Le Bourhis (25 ans, 1,75 m, 78 kg), Maiquez (30 ans, 1,73 m, 75 kg, international espagnol),

L’ouvreur Bourlon (29 ans, 1,74 m, 76 kg),

Les ailiers : Doucet (22 ans, 1,82 m, 86 kg), Fusier (23 ans, 1,89 m, 95 kg),

Les centre Doy (22 ans, 1,73 m, 84 kg, international Suisse), Cailleaud (27 ans, 1,83 m, 93 kg), Frenet (33 ans, 1,83 m, 97 kg), Perret (30 ans, 1,81 m, 95 kg),

Les arrières : Moinaud (29 ans, 1,74 m, 84 kg), Dupond (28 ans, 1,78 m, 79 kg) et Felix (18 ans, 1,83 m, 84 kg).

Un groupe de 27 joueurs bien rodés

Laurent Mignot s’appuie sur un groupe de 27 joueurs, dont 21 étaient déjà dans l’effectif. Les nouveaux : Argoud (5 titularisations), Santallier (4 titularisations), Drancourt (5 feuilles de match, 2 titularisations), Veyret (5 feuilles de match, 2 titularisations), Gros (3 feuilles de match, 2 titularisations), Jean-Etienne (4 feuilles de match, 3 titularisations), ont été bien intégrés. Les ’’anciens’’ les plus utilisés sont à l’arrière Dupont (6 titularisation), au centre Frenet (5 titularisations), à l’aile Fusier (4 titularisations), à l’ouverture Bourlon (4 titularisations), à la mêlée Maiquez (5 titularisations), en 3ème ligne Buatier (5 titularisations), L. Mondoulet (5 titularisations), en seconde ligne Giraud (4 titularisations), Louchard (4 titularisations), en première ligne Blanchard (5 titularisations), Facundo (4 titularisations), Bougherara (4 titularisations). Comme par hasard, les joueurs les plus utilisés ; Frenet, Fusier, Maiquez, Giraud, Louchard, Bornuat, Facundo et Bougherara, n’étaient pas dans le quinze de départ contre Romans mais préservés pour le déplacement à Tarbes.

Dernière confrontation

Il y a deux ans, les deux équipes s’étaient imposées sur leur pelouse 23-16 pour Bourg-en-Bresse et 14-9 pour Tarbes. Six tarbais Laharrague, Domec, Bats, Collet, Domolaïlaï, Casals et huit Burgiens, Cailleaud, Frenet, Maiquez, Buatier, Bornuat, Vailloud, Giraud, Harmse, sont les rescapés de l’époque.

Arbitrage

Hervé Lasausa Lespy Labaylette (Béarn), 31 ans, sera au sifflet. Il fait partie des « Arbitres Espoirs Nationaux » qui officient comme 4ème ou 5ème arbitre en Top 14 et comme arbitre de touche en Pro D2. Ce sera son troisième match en Poule d’Accession après Aix-Saint-Nazaire (2ème journée), et Limoges-Bourg-en-Bresse (1ère journée). Ce sera donc la seconde fois qu’il arbitrera les Bressans, qui sous sa direction, ont connu leur seule défaite. Marc Dantin garde un bon souvenir de l’arbitre béarnais qui était au sifflet l’an dernier à Bagnères lors de la victoire 36-30 contre Nevers. Il était juge de touche N°1, l’an dernier, lors de la victoire du TPR contre Montauban 20-15. Un bon souvenir aussi pour J-B Claverie qui, avec Vannes, a battu Lille 22-0 sous sa direction. A noter toutefois que H3L n’a pas arbitré en poule d’accession depuis le week-end du 17 septembre !

Jean-Jacques Lasserre