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Un rassemblement de soutien aux demandeurs d’asile devant la Préfecture de Tarbes

samedi 1er octobre 2016 par Rédaction

Une soixantaine de personnes se sont rassemblées mercredi soir devant la Préfecture des Hautes-Pyrénées, à la demande de la Cimade et du Réseau Education Sans Frontières, pour alerter les pouvoirs publics sur le sort de plusieurs demandeurs d’asile, familles ou célibataires, en situation précaire.

« Nous ne demandons pas la lune. Nous voulons juste que le droit de ces personnes soit respecté ». Ce mercredi soir, sur le parvis de la Préfecture de Tarbes, Françoise, Sophie et Jacqueline, militantes de la Cimade ou du Réseau Education Sans Frontières, battent le pavé, aux côtés d’une soixantaine d’autres personnes. Elles attendent le retour de la délégation partie rencontrer la Préfète des Hautes-Pyrénées, Béatrice Lagarde. Sur les grilles de la Préfecture, deux banderoles sont déployées. Celle de RESF : « pas d’enfants dans la rue ». Et celle de la Cimade : « respect du droit d’asile ». Les militants des deux associations et leurs soutiens sont préoccupés par la situation très précaire de plusieurs familles de demandeurs d’asile. Deux adultes et deux enfants d’origine albanaise. Un couple ukrainien sans enfants. Un autre couple albanais, avec un enfant âgé de 11 ans. Et trois célibataires venus du Congo, de Géorgie et d’Albanie. « Ces personnes se retrouvent à la rue, sans solution d’hébergement, alors que le traitement de leur demande d’asile, à Toulouse, peut prendre plus d’un mois », dénoncent Françoise, Sophie et Jacqueline. « Nous souhaitons que ces personnes puissent bénéficier des conditions matérielles d’accueil prévues par la loi pour les demandeurs d’asile : le logement, la nourriture, les vêtements ». Depuis 2008, les dossiers des demandeurs d’asile sont tous traités à l’échelon régional. « Mais le CADA (Centre d’Accueil des Demandeurs d’Asile) de Toulouse n’a pas un nombre suffisant de places  ». La Cimade et le RESF des Hautes-Pyrénées essaient d’accompagner les demandeurs d’asile, allant jusqu’à introduire des actions en référé devant la justice pour obtenir leur hébergement. « Trois familles ont d’ailleurs été relogées au début de la semaine, suite à un référé de la Cimade ».

Après une assez longue attente, les quatre délégués de la Cimade et de RESF ressortent de la Préfecture, la mine sombre. « Nous avons été reçus par la Préfète en personne », raconte Henri Lourdou, l’un des membres de la délégation. « Elle a précisé que les dossiers des demandeurs d’asile relevaient exclusivement de la compétence régionale et nationale de l’Etat, et qu’elle ne disposait à son niveau d’aucun levier et d’aucun moyen pour agir. De plus, elle nous a assuré que la priorité était désormais accordée aux migrants en provenance de Calais ». Les membres de la Cimade et de la RESF envisagent d’autres actions en référé, si nécessaire, pour obtenir l’hébergement des demandeurs d’asile. De son côté, la Préfecture des Hautes-Pyrénées ne s’est pas exprimée de manière officielle sur ce délicat dossier …

Jean-François Courtille