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Première « Fête Debout » à Tarbes
Organisée par le collectif citoyen « Nuit Debout », la première Fête Debout à Tarbes a réuni une cinquantaine de participants samedi soir dans l’amphithéâtre de verdure de la Bourse du Travail.
Un barnum de couleur rouge pour abriter les musiciens au moment du concert. Une petite table de pique-nique bleue sur laquelle sont posés l’urne de la « votation citoyenne » sur la loi « Travail » et une « boîte aux lettres » pour recueillir idées ou suggestions. Deux stands présentant les propositions de l’association ATTAC ou de la Fondation Roosevelt. Et un amphithéâtre de verdure pour recomposer une agora bucolique au milieu des arbres. Ce samedi 2 juillet, derrière la Bourse du Travail de Tarbes, la première « Fête Debout » bat son plein. Organisée par les participants au collectif « Nuit Debout », cette initiative marque ainsi l’entrée dans l’été de ce mouvement citoyen surgi en France au cœur du printemps social.
D’abord, les petits groupes de discussion se forment, dans l’esprit des ateliers de travail de « Nuit Debout ». Quelques personnes évoquent l’expérience des « Coopératives Ouvrières ». Marie-Jo témoigne d’une rencontre organisée la veille sur le thème du statut d’entrepreneur salarié, qui pourrait constituer une alternative à la « micro-entreprise ». Un autre groupe échange autour du thème des « Grands projets inutiles, imposés et nuisibles, comme la Traversée Centrale des Pyrénées ou le Val de Susa Lyon Turin ferroviaire ». Une rencontre à ce sujet est annoncée. Elle aura lieu lundi 11 juillet, de 18h à 23h, à la Bourse du Travail de Tarbes, avec la projection du film « L’intérêt général et moi ». Annie et Jean relatent la soirée organisée à Séméac par le Ciné des CE et des COS des collectivités territoriales, avec la projection du film « La Petite Venise », qui a touché le public. L’occasion d’évoquer le destin des femmes migrantes, avec la Cimade et le Réseau Education Sans Frontières. Morgane, l’une des fidèles de « Nuit Debout », raconte l’échange qui s’est déroulé la veille, avec comme point d’orgue un premier bilan de l’expérience citoyenne vécue pendant plus de trois mois, entre la place de la Mairie et la Halle Brauhauban.
Puis, les conciliabules cessent, et un débat sur le thème « 1936-2016 » est lancé. Les participants se retrouvent dans l’amphithéâtre de verdure, sous une légère bruine. « 1936 a marqué l’émergence d’un vrai mouvement de transformation sociale », rappelle Christian, qui lance l’échange. « Le monde ouvrier a découvert pour la première fois les congés payés. Les gens ont goûté au simple plaisir de vivre », ajoute Sylvie. Une autre personne évoque le « Frente Popular espagnol », le mouvement syndical CNT et la guerre d’Espagne. Le lien est ensuite tracé avec la situation sociale de l’an 2016, et les actions collectives en cours. « Aujourd’hui, l’une des grandes différences avec 1936 est l’urgence de préserver la nature », souligne Marcel. « A l’époque, les mines de charbon tournaient à plein. Désormais, avec la Cop 21, la question du devenir de la planète est au premier rang des préoccupations citoyennes ». Le débat se poursuit encore un long moment, avant l’apéritif et le repas partagé. Puis, les participants se glissent dans une ambiance festive, guidés par les musiciens. L’accordéoniste David Bégué. Et le groupe rock, folk et cajun Bayou Lafourche.
Jean-François Courtille
Rédaction
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