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Le concours littéraire Jules Lafforgue 2016 sous le signe de l’émotion à l’ECLA d’Aureilhan

lundi 13 juin 2016 par Rédaction

La remise des prix du 21ème concours littéraire Jules Lafforgue de la ville d’Aureilhan, samedi après-midi dans le parc de l’ECLA, a été placée sous le signe de l’émotion. Les thèmes abordés par les poésies, les nouvelles et les contes primés rejoignent des préoccupations contemporaines, comme le réchauffement planétaire, la grippe aviaire, l’exclusion sociale ou la défense des Droits de l’Homme. 130 textes ont été adressés au jury, qui en a récompensé 25.

« Charlie » est l’histoire d’un petit poulet qui est mis à l’écart dès la naissance parce qu’il ne ressemble pas aux autres. Il souffre en silence, mais sa singularité lui permet d’échapper à la grippe aviaire, qui frappe tous les autres membres de la basse-cour. Charlie, seul survivant du carnage, devenu adulte, accueille d’autres oiseaux et démarre une nouvelle vie, placée sous le signe de la solidarité. Le joli texte de Pierrette Manoussis, lu avec émotion par son auteure, a obtenu le troisième prix dans la catégorie des contes, samedi après-midi, lors de la 21ème édition du concours littéraire Jules Lafforgue de la ville d’Aureilhan, au parc de l’ECLA.

Le jury du concours, présidé par le philosophe Francis Sylvestre, regroupe 12 personnes qui ont examiné 130 textes envoyés par les apprentis écrivains. 25 prix ont été décernés, dans les catégories suivantes : poésie classique, poésie rimée, poésie libre, poésie humoristique, poésie des moins de 18 ans, nouvelles des moins de 18 ans, contes et nouvelles. Alexane, membre de l’atelier de théâtre animé par Steeve Hammerschmidt, à la MJC d’Aureilhan, lit le texte d’Emma Schultz, premier prix de poésie pour les moins de 18 ans. « Plaidoyer de l’excentrique » est un hymne touchant et drôle à la tolérance, interprété avec flamme par la jeune comédienne en herbe. « Je fais du théâtre depuis l’âge de 7 ans », confie Alexane. « J’étais très timide, cela m’a aidée à évoluer, et depuis, je continue ».

Agathe Bardou, élève en seconde au lycée de Vic-en-Bigorre, a décroché le premier prix dans la catégorie « Nouvelles des moins de 18 ans », avec un texte qui évoque la disparition des glaciers, « Ainsi fond, fond, fond … ». « J’aime bien écrire. Sur le conseil de mon professeur du CDI, j’avais déjà participé à un concours littéraire », explique la jeune fille. « Pour le concours Jules Lafforgue, j’ai eu envie de proposer un texte qui parle du réchauffement climatique. Je vais continuer à écrire, j’ai déjà rédigé une deuxième nouvelle récemment ». Une autre adolescente, Sarah El Addouli, vient lire sa nouvelle, « Vous … », distinguée par le troisième prix dans sa catégorie. Toutes les générations participent au concours. Ainsi, Roland-Pierre Huguet, retraité, déclame « Solutré », le texte qui lui a valu le premier prix dans la catégorie « Poésie rimée ». Beaucoup de lauréats n’ayant pu se rendre disponibles pour la remise des prix du concours, Francis Sylvestre, président du jury, lit à son tour quelques textes, avec gouaille ou émotion, selon le sujet abordé. Avec « Stakhanov 96 », de Jean-Paul Lamy, premier prix de poésie humoristique, le philosophe suscite les rires de l’assemblée. Mais c’est l’émotion qui l’emporte avec la lecture du bouleversant récit de Jean-Claude Thibaud, premier prix dans la catégorie des nouvelles, « Le petit juif ». L’histoire de Marc, un enfant recueilli par une famille de fermiers, le jour où ses parents sont assassinés par les nazis. Un texte salué par une salve d’applaudissements.

« Le concours Jules Lafforgue a été lancé il y’a 21 ans par un jeune étudiant », rappelle Simone Gasquet, adjointe au maire chargée de la culture, qui a remis les trophées et les diplômes aux lauréats samedi après-midi. L’objectif de ce concours est de récompenser et de faire connaître de nouveaux talents littéraires ». L’année prochaine, le concours va évoluer, pour valoriser notamment le « Slam ». Samedi après-midi, la musique a occupé aussi une place importante au cours de la cérémonie. L’annonce des récompenses et la lecture des textes ont alterné avec les morceaux interprétés par un ensemble qui regroupe les jeunes de l’école de musique d’Aureilhan, et d’autres écoles du Grand Tarbes. Cet ensemble est dirigé par Valérie Palustran, directrice de l’école de musique d’Aureilhan, professeur de formation musicale et de flûte traversière. Le concours littéraire Jules Lafforgue a ainsi fêté à l’unisson la beauté du verbe et la magie des notes de musique.

Jean-François Courtille