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La Nuit Debout s’installe sous la halle Brauhauban

lundi 16 mai 2016 par Rédaction

La pluie et le froid ont incité les participants au collectif « Nuit Debout » à se réfugier sous l’auvent de la Halle Brauhauban à Tarbes vendredi 13 mai 2016. Ils se sont encore retrouvés dimanche 15 mai, dans l’après-midi, devant la mairie de Tarbes, pour s’associer au « Global Debout » européen. Dans le cadre de la « convergence des luttes », ils ont aussi participé à la signature de la pétition contre l’ouverture dominicale du Leclerc Ormeau samedi matin.

« La démocratie, c’est être tous ensemble, avec nos différences, et s’adresser à tout le monde ». Cette phrase, prononcée par un participant à la « Nuit Debout » du vendredi 13 mai, à Tarbes, résume l’esprit dans lequel souhaite s’inscrire le mouvement. La pluie et le froid ont déplacé le lieu habituel des rencontres, ce soir-là. L’auvent protecteur de la Halle Brauhauban accueille une quarantaine de personnes pour une nouvelle assemblée générale. L’actualité sociale et politique de la semaine est bien sûr très présente dans les débats.

« Rien n’est perdu concernant la loi « Travail ». Il reste le passage du texte devant le Sénat en juin, puis la présentation en deuxième lecture à l’Assemblée nationale début juillet », assurent les participants, qui ont été très choqués par l’utilisation de l’article 49.3 pour faire passer la loi en première lecture. Autre sujet brûlant : l’affaire « Baupin » et la question du sexisme en politique. « C’est une véritable révolution qui doit se produire dans les mentalités en France, à ce sujet », lance une jeune femme. « Et cela doit se faire en concertation avec les hommes et avec les femmes. C’est un état d’esprit général qu’il faut changer ».

La « convergence des luttes » reste un sujet primordial au sein de la « Nuit Debout ». L’assemblée décide de s’associer à la pétition lancée par des habitants du quartier de l’Ormeau-Bel Air, avec l’appui de la CGT, pour dénoncer le projet de travail dominical au supermarché Leclerc. Des propositions humoristiques sont formulées par certains participants. « Comme les députés nous gonflent, pourquoi ne pas leur adresser des pompes à vélo ? », lance l’un d’entre eux. Les participants débattent aussi de la pertinence de s’associer au « Global Debout » européen le dimanche suivant. Finalement, un rassemblement aura lieu devant la Mairie à cette occasion.

La culture est présente aussi dans les débats. Une information est donnée à propos de la soirée « Une histoire américaine », le jeudi 26 mai, 20h, à la médiathèque de Séméac et au Centre Albert Camus, en partenariat avec la Scène de Musiques Actuelles de la Gespe. Manu présente un résumé de la rencontre de l’atelier « Droit et philosophie ». Il en profite pour proposer un nouveau rendez-vous aux personnes intéressées par ce thème le jeudi 19 mai, de 18h à 20h, au 1 rue de l’Harmonie à Tarbes. D’autres rencontres sont annoncées. L’assemblée citoyenne à Séméac mercredi 18 mai à 18h, au Café « Belle Epoque », sur le thème des réfugiés, avec la présence du Réseau Education Sans Frontières. La commission « actions non violentes » le jeudi 19 mai, à 14h, à la Bourse du Travail de Tarbes.

Enfin, les participants abordent le thème de la communication. Le lancement d’une chaîne téléphonique entre les membres du collectif est évoqué. La proposition d’une « Nuit Debout » dans un quartier de la ville, pour aller à la rencontre des habitants et élargir le débat, est avancée. Les participants sont aussi invités à découvrir « les bonnes adresses des consomm’acteurs », qui seront actualisées au fur et à mesure des assemblées générales. Le rendez-vous pour la sixième « Nuit Debout » est fixé au vendredi 20 mai, à 20h, devant la place de l’Hôtel de Ville, si le temps est favorable. Dans le crépuscule, les participants partagent des pâtisseries, tandis que plusieurs voitures de passage lancent de joyeux coups de klaxon à leur intention. L’aventure continue …

Jean-François Courtille