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Les opposants à la loi « Travail » investissent la permanence de la députée Jeanine Dubié à Odos

mercredi 4 mai 2016 par Rédaction

Plusieurs dizaines de personnes, à l’appel de l’intersyndicale CGT-FO-FSU-Solidaires, se sont rassemblées mardi midi devant la permanence parlementaire de la députée Jeanine Dubié à Odos. Les responsables syndicaux ont dialogué par téléphone avec l’attachée parlementaire de la députée. Ils ont sollicité un rendez-vous lundi avec Madame Dubié et avec le député Jean Glavany.

« Le jour où nous fêtons les 80 ans du Front Populaire, qui a porté la revendication de la semaine de 40 heures, allez-vous voter une loi qui rendra possible la semaine de 60 heures ? Ce serait une trahison de la gauche ! ». José Navarro, l’un des responsables de la CGT, résume ainsi la colère des opposants au projet de loi « El Khomri ». Plusieurs dizaines d’entre eux sont rassemblés à Odos, devant la permanence de la députée des Hautes-Pyrénées Jeanine Dubié, ce mardi 3 mai 2016. Une date doublement symbolique. Elle marque à la fois le début du débat parlementaire sur la loi « Travail », mais aussi le 80ème anniversaire de la victoire du Front Populaire, en 1936. Un événement politique majeur dans l’histoire du mouvement social en France, qui annonçait notamment la création des congés payés.

Les manifestants, à l’appel de l’intersyndicale CGT-FO-FSU-Solidaires, et en présence de plusieurs participants aux « Nuits debout », tapissent la grille du parking et les murs de la permanence parlementaire avec des affiches. Elles stigmatisent la loi « El Khomri », et appellent les députés PRG Jeanine Dubié et PS Jean Glavany à voter contre ce projet à l’Assemblée nationale. La sono de la CGT diffuse les chansons de Jean Ferrat ou de Zebda, tandis que les responsables syndicaux investissent le bureau de la secrétaire de Jeanine Dubié. La députée est en déplacement dans la patrie de l’Ovalie, en Nouvelle-Zélande. Aussi, la secrétaire propose aux manifestants d’appeler Armelle, son attachée parlementaire, pour amorcer un dialogue par téléphone. Celle-ci les informe que « Jeanine Dubié a déposé 30 amendements à propos du projet de loi », sans préciser quelle sera sa position au moment du vote. Les responsables syndicaux expliquent pourquoi ils rejettent cette loi, dénonçant notamment « l’inversion de la hiérarchie des normes, qui placerait l’accord local d’entreprise au-dessus du Code du travail ». Ils rappellent aussi à l’attachée parlementaire les engagements sociaux du candidat Hollande lors des élections présidentielles. « Nos députés n’ont pas été élus pour contribuer à la casse du Code du Travail », ajoutent les syndicats. « Prenez garde à la colère des manifestants, qui ont le sentiment de ne pas être entendus par le gouvernement », lance une participante au collectif « Nuit Debout ». « Nous ne lâcherons pas Madame Dubié », concluent les responsables de la CGT, de FO, de FSU et de Solidaires.

Les syndicats et l’attachée parlementaire tombent finalement d’accord sur le principe d’un rendez-vous, lundi 9 mai, avec la députée Jeanine Dubié, auquel pourrait être associé l’autre député bigourdan de la majorité gouvernementale, Jean Glavany. En sortant de la permanence parlementaire, François Dousseau, de la CGT, et Gérard Omer, de FO, invitent les manifestants à les accompagner lors de la rencontre avec les députés le 9 mai. Faisant référence à la médiatisation des violences en marge des manifestations ou des « Nuits Debout », José Navarro lance : « la véritable violence, c’est la casse du Code du Travail ». Les participants applaudissent. Certains regagnent ensuite leur lieu d’activité professionnelle. D’autres restent sur place, pour partager ensemble un barbecue. Il flotte, dans l’air chaud de ce mardi à Odos, comme un léger parfum de Front Populaire …

Jean-François Courtille