Tarbes – Vic : Les postiers se mobilisent pour défendre un facteur

Un rassemblement de postiers, à l’appel du syndicat CGT- FAPT, s’est déroulé mercredi après-midi devant la plateforme courrier de Tarbes-Bastillac. Ils protestaient contre une sanction disciplinaire jugée abusive à l’encontre d’un facteur de Vic-en-Bigorre.

« Postiers en colère : défendons nos droits ». Près de la banderole, à l’entrée de la plateforme postale de Tarbes-Bastillac, une trentaine de personnes sont rassemblées ce mercredi. Les visages sont graves. « Nous attendions davantage de monde, mais la direction jette nos tracts », lance un des manifestants. Le motif de leur colère : un blâme prononcé par sa hiérarchie à l’encontre d’un facteur de Vic-en-Bigorre. « Etrangement, sur un site où un mouvement social récent a été couronné de succès. Et ce facteur était, comme par hasard, l’un des leaders de cette action collective », relève Angélique Sidou, secrétaire générale de la CGT- FAPT. Son syndicat a appelé au rassemblement des postiers pour « demander la levée de la sanction prise à l’encontre de notre collègue, et pour que cessent les pressions sur les militants syndicaux ».

Ce mercredi, une rencontre de « dialogue social » était prévue sur le site de Bastillac. Elle a été annulée par le directeur du site qui reprochait, dans un mail à Angélique Sidou, « des propos excessifs et injustifiés » à l’encontre de la direction de la Poste. De son côté, dans le discours qu’elle a prononcé pendant le rassemblement, la responsable syndicale a donné quelques chiffres qui témoignent, selon elle, de la dégradation du climat social au sein de la Poste. « 80 000 emplois au niveau national ont été supprimés, alors que la Poste a touché 400 millions d’euros au titre du Crédit d’Impôts pour la Compétitivité et l’Emploi. En revanche, le nombre de cadres a été multiplié par trois, et leurs salaires ont été augmentés en moyenne de 16% en 2015 ».

Angélique Sidou a pointé aussi la dégradation de l’image du métier de facteur, en raison du rapport récent de la Cour des Comptes. « Pourtant, la charge de travail des facteurs ne cesse d’augmenter. Nous sommes fiers d’exercer notre métier, même si cela devient de plus en plus compliqué ». Les manifestants se sont promis de continuer à lutter « contre toute forme de destruction de nos emplois, et contre la répression syndicale ».

Jean-François Courtille