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Elections au Conseil Régional : Pour Gérard Trémège, « rien n’est perdu, le combat continue »

jeudi 10 décembre 2015 par Rédaction

Gérard Trémège et Catherine Corrège avaient réuni leur liste départementale pour les élections au Conseil régional afin de faire le point après les résultats du premier tour peu satisfaisants. Pour le maire de Tarbes, tête de liste départementale pour Les Républicains, l’UDI, le MODEM et CPNT, il convenait d’expliquer les raisons du maintien de la liste de Dominique Reynié pour la grande région Midi-Pyrénées et Languedoc Roussillon au milieu d’une « actualité riche »« il s’est passé beaucoup de choses ».

Pourquoi avoir maintenu la liste arrivée en troisième position ?

Pour Gérard Trémège, « une élection ce n’est pas rien, ce n’est pas un jeu politique. Une élection c’est l’exercice d’une liberté fondamentale qu’est la liberté de voter, la liberté de s’exprimer »…. « Dans certain secteur de notre pays, cette liberté a été confisquée aux électeurs de base…. »…. « Quand la liberté est confisquée c’est la liberté qui est bafouée »

Après consultation des têtes de listes des 13 départements de la région, Gérard Trémège précise qu’il a été « considéré avec Dominique Reynié que nous n’avions pas le droit de claquer la porte au nez des centaines de milliers d’électeurs qui ont voté pour nous. » Allusion à peine voilée à certaines décisions du Parti Socialiste….

Pour les Hautes-Pyrénées, Gérard Trémège estime que « quelle que soit la région de demain, quel que soit le Président ou la Présidente, pensez-vous que nous pourrions accepter que le maire de la ville Préfecture de notre département ne puisse faire entendre sa voix, ne puisse défendre les projets qui sont les siens. J’estime qu’il est nécessaire qu’il y ait au moins un tarbais… » Et de faire remarquer que sur les autres listes il n’y a pas de tarbais en position éligible. 

« Je comprends ce qu’il y a dans la tête des électeurs aujourd’hui »

Des résultats qui ne sont pas satisfaisant mais… « Il est vrai que notre pays se trouve dans une situation particulière ». En faisant allusion aux événements du 13 novembre dernier, Gérard Trémège constate qu’ils ont « totalement occulté la réalité de la situation dans notre pays. « Et d’évoquer le chômage record, une dette qui continue d’augmenter, un déficit budgétaire qui ne diminue pas, les ponctions sur les collectivités locales, un taux de croissance qui ne repart pas, … « et pendant ce temps une autosatisfaction »… « On surfe sur la COP 21, on oublie tout ce qui préoccupe les françaises et les français au quotidien, les problèmes de chômage, les problèmes d’emplois….. »

Il remarque qu’il y en a qui réagissent contre le comportement de certains responsables politiques. « Il y a un véritable discrédit du monde politique quel qu’il soit… » Et de rappeler les pratiques qui jettent ce discrédit : « ce sont justement ces arrangements d’entre deux tours, ces magouilles… où on voit par exemple Monsieur Pagnoux candidat dans les Hautes-Pyrénées qui se retrouve tout à coup sur une liste dans les Pyrénées-Orientales. Quand on voit le Président de la Chambre d’Agriculture [NDLR : Jean-Louis Cazaubon] qui n’a eu de cesse de se battre face aux écologistes et qui là accepte de figurer sur la même liste qu’eux, je ne sais pas comment ça se passera pendant le déroulement de la mandature à venir. Mais je veux dire qu’il y a des choses que les électeurs de base ne comprennent pas… » Pour lui s’il y a des votes extrêmes, « c’est à cause de ce type de comportement ». « Quand on vire Viviane Artigalas…. C’est une des seules qui étaient les plus sérieuses, qui a fait le job…. Et là on la vire pour des raisons purement politiques. Tout ça fait du mal à la politique….. Et il ne comprend pas ».

Les messages de haine qui sont véhiculés…

Selon Gérard Trémège « les électeurs en ont aussi marre des messages de haine qui sont véhiculés au moment des élections »…. « Ils en ont marre des magouilles entre copains que ce soit dans ce département ou ailleurs… »

« Nous ne sommes pas hors-jeu »

Gérard Trémège observe un fort taux d’abstention dimanche dernier. Dans le département, sur le canton 1, pas loin de 60%. « Avec 50% d’abstention, nous ne sommes pas hors-jeu. On est un peu hors-piste…. Mais on peut vite rejoindre la piste….. On ne veut pas qu’il y ait absence de débat…. »

« Les voix que nous représentons avec Catherine [Corrège] sont des voix crédibles qui sont basées sur l’expérience, sur le sérieux, sur la défense de projets et sur une véritable ambition pour notre département. Nous avons envie de continuer à porter cette ambition….. » 

Une opposition constructive et l’absence de notion de Pyrénées

Pour Catherine Corrège, seconde de la liste départementale, « nous étions dans la minorité régionale mais nous avons toujours travaillé à construire une opposition vigilante et constructive ». Contrairement à d’autres qui ont fait de l’opposition systématique, comme le Front National, « uniquement par posture médiatique, idéologique, dogmatique » Catherine Corrège rappelle que « Dominique Reynié s’est engagé, s’il était élu à être Président et à siéger au conseil régional à plein temps. Ce qui n’est pas le cas de madame Delga qui a dit qu’elle conserverait son poste de député ».

Puis elle note, comme nous avons pu l’observer dans tous les débats publics sur divers médias, que : « la notion de Pyrénées n’a pas du tout été prise en compte. Pyrénées, pour nous, c’est un véritable territoire porteur d’ambitions… » Elle précise que pour la majorité sortante PS / PRG / Ecologistes, « il n’y a pas eu de projets constructifs structurant concernant la communauté de travail des Pyrénées, l’Euro-Région Pyrénées-Méditerranée, et pour ce qui concerne la Confédération Pyrénéenne du Tourisme….. Les difficultés qu’elle a eu notamment en raison de la présence d’Europe Ecologie les Verts qui se sont opposés, bien souvent, à des projets en faveur des stations de ski alors que ce sont des facteurs majeurs pour le développement économique de notre territoire. »

Le rôle de l’UDI… « On continue ensemble »

Sur un plan politique, quelques voix discordantes sont apparues à l’issue du premier tour en provenance, notamment, de l’UDI, pour demander le retrait de la liste de Dominique Reynié pour faire barrage au FN. En complément aux explications fournies par Gérard Trémège, Gilles Craspay, Président départemental de l’UDI, a été invité à s’exprimer.

Au sujet du retrait de la liste évoqué par le Président National de l’UDI, Gérard Trémège insiste sur le fait qu’il « ne peut admettre que l’on confisque le droit de vote à tous ceux qui ont voté au premier tour….. Uniquement par calcul politique. Laissons la démocratie s’exprimer, laissons les électeurs s’exprimer, que la démocratie fasse son œuvre et on verra bien…. Les calculs pour éliminer un tel…. A ce moment-là il n’y a qu’à supprimer les élections…. »

Et le président de l’UDI de l’Aude qui appelle à voter FN ?

« La suite logique c’est l’exclusion »….. « Il devrait partir tout seul »….

Et le vote utile….. « La meilleure des solutions c’est d’aller voter…. Pour des gens compétents »

 

Louis Dollo