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Les « MG Call-IRC » veillent au grain

lundi 9 novembre 2015 par Rédaction

Ils suivent avec attention le respect des engagements pris par les pouvoirs publics pour la reconversion des salariés de leur ancienne entreprise. Quatre délégués des « MG Call-IRC » ont présenté lundi matin, au cours d’une conférence de presse organisée avec l’UD CGT, les nouvelles recueillies lors de la première rencontre de la commission paritaire de suivi.

Ils sont à la fois sereins et déterminés. « Nous avons le sentiment que les pouvoirs publics ont mis le paquet pour honorer leurs engagements. Mais nous regrettons de n’avoir aucune nouvelle de la procédure judiciaire lancée contre notre ancien patron, Mohamed Gueday ». Mina Bacallado, Sandrine Kilberg, Véronique Lesterps et Laurent Mainella sont réunis, ce lundi matin, au siège de la CGT des Hautes-Pyrénées, aux côtés du secrétaire général de l’UD, François Dousseau. Après la fermeture de la plateforme téléphonique MG Call-IRC, les salariés sont entrés dans la phase de reconversion professionnelle. Vérifier l’évolution de la situation des 143 personnes concernées par ce drame social, et le respect des engagements de l’Etat à leur égard : tel est le mandat confié aux quatre délégués. Ils ont donc participé avec François Dousseau à la première rencontre mensuelle de la commission paritaire de suivi des « MG Call-IRC », le 5 novembre à Tarbes.

La commission les réunit avec plusieurs représentants de l’Etat : la Préfète, Anne-Gaëlle Baudouin-Clerc ; le responsable de l’Unité territoriale de la DIRECCTE, Monsieur Weber ; le directeur régional du Pôle emploi, Serge Lemaitre ; la directrice du Pôle emploi des Hautes-Pyrénées et du Gers, Catherine Guilbaudeau ; et des représentants de la Mission Locale, ainsi que du cabinet Legrand, en charge de la liquidation judiciaire de l’entreprise. « Nous avons établi un bilan détaillé et chiffré de la situation de nos anciens collègues », précise Mina Bacallado. 25 d’entre eux se sont positionnés sur des formations. 24 personnes ont retrouvé un emploi. « Mais il s’agit malheureusement, la plupart du temps, de contrats à durée déterminée », ajoute Mina. 28 personnes ont été orientées vers des offres d’emploi dans les Hautes-Pyrénées ou le Gers. Quatre anciens salariés ont décliné le Contrat de Sécurisation Professionnelle, car ils souhaitaient développer un projet personnel. Les 5 Travailleurs Handicapés sont accompagnés dans le cadre du dispositif « Cap emploi ». De leur côté, les 5 jeunes de moins de 26 ans ont choisi, soit le service civique, soit la « garantie jeunes ». Enfin, 8 personnes ont des situations particulières : maladie, proximité de la retraite, etc. « En revanche, nous sommes sans nouvelles de 44 autres anciens collègues », déplore Sandrine Kilburg. « Il nous semble important que ces personnes reprennent contact avec nous ». Dans cet objectif, les délégués des salariés de l’ancienne plateforme téléphonique ont mis en place une adresse mail : mgcallirc.salaries.tarbes@gmail.com

« Nous n’avons aucune nouvelle, ni de Monsieur Gueday, ni de son ancienne DRH, qui s’est associée à sa démarche », déplorent Véronique Lesterps et Laurent Mainella. « Si Mohamed Gueday était enfin jugé, cela serait une récompense pour tous les anciens salariés de l’entreprise », renchérissent Mina Bacallado et Sandrine Kilburg. De son côté, François Dousseau réclame toujours, au nom de la CGT, la mise en place d’une commission départementale de suivi des aides publiques accordées aux entreprises. « En 2014, une somme comprise entre 18 et 20 millions d’euros a été accordée par l’Etat aux entreprises des Hautes-Pyrénées, sous forme de crédits d’impôts. Or, nous constatons qu’un Mohamed Gueday n’est toujours pas inquiété, alors que l’on vient chercher, à l’aube, des salariés qui ont protesté contre un plan social à Air France pour les placer en garde à vue. Nous estimons que l’Etat devrait être plus vigilant à l’égard des entreprises qu’il soutient financièrement, et moins inflexible vis-à-vis des salariés victimes de plans sociaux ! ».

Les quatre délégués des « MG Call-IRC », avec l’appui de la CGT, vont continuer chaque mois à participer aux rencontres de la commission paritaire de suivi. Prochain rendez-vous : le 17 décembre à 9h30. Dix autres rencontres auront lieu au cours de l’année 2016. « Nous espérons que tous les anciens de l’entreprise pourront être reclassés », assurent les délégués. « C’est le sens de notre action, et nous resterons vigilants jusqu’au bout ! ».

Jean-François Courtille