Site d’informations en ligne, sur Tarbes et le Grand Tarbes

  Informations Lourdes et Grand Tarbes  Informations Lourdes et Pays de Lourdes  Informations Bagnères de Bigorre  Informations Argelès-Gazost Vallées des Gaves  Informations Pays de Lannemezan  Information Pays du Val Adour  Informations Hautes-Pyrénées     
         

Régionales : Gérard Onesta (EELV) est venu introniser l’équipe qui défendra les couleurs de la gauche de la gauche dans les Hautes-Pyrénées

jeudi 8 octobre 2015 par Rédaction

Gérard Onesta (Europe Ecologie Les Verts), vice-président du conseil régional sortant, qui conduira aux élections régionales des 6 et 13 décembre 2015, une liste de rassemblement regroupant les Verts, le Front de Gauche (Parti communiste, Parti de Gauche, Parti Occitan, Nouvelle Gauche socialiste) est venu, hier à Aureilhan, pour en quelque sorte introniser les candidats haut-pyrénéens qui se rangent derrière sa bannière. A ses côtés, la Tarbaise Marie-Pierre Vieu (PC) sera l’une de ses porte-parole et coordonnatrice, elle figurera aussi en position inéligible sur la liste des H-P.

C’est un Gérard Onesta, très optimiste, qui a ouvert la conférence de presse. Pour lui, aucun doute : la nouvelle région sera à gauche. Mais pas à dominante PS-PRG. C’est bien lui qui devrait s’installer dans le perchoir de la nouvelle région. Son optimisme découle des sondages qui le donnent à quatre points seulement de Carole Delga, la socialiste. Il sent un mouvement se lever. La preuve, même les banques n’ont pas rechigné à lui accorder un prêt d’1million d’euros pour faire campagne.

Est-il prêt à négocier avec l’ancienne ministre au soir du premier tour ? Pour l’instant, il ne se prononce pas. Il a surtout des mots peu amènes pour celle qui a brillé au conseil régional lors de son dernier mandat (AUDIO). Et il met la PRG Sylvia Pinel dans le même panier (AUDIO)

Lors de ce point-presse, il s’agissait surtout de présenter les candidats qui figureront sur la liste des Hautes-Pyrénées. Il en manquait deux.

Ils ont dit…

 

Gérard Onesta : Nous sommes heureux d’être ici dans une étape d’un périple fort long. Nous en sommes à la huitième conférence de presse en trois jours pour présenter une équipe. On tient beaucoup à

ce concept. Pourquoi ? Vous savez que nous sommes un très large rassemblement. Un rassemblement totalement inédit par son ampleur que ce soit sur un territoire immense, sur une région nouvelle, surtout par le nombre de ses composantes. On nous observe de très loin en disant que peut-être il est en train de se passer quelque chose dans notre grande et belle région. Mais pour être tout à fait à l’image de ce que nous sommes, il faut savoir conjuguer cette pluralité, cette différence. Cette différence n’est pas née d’aujourd’hui, cette convergence n’est pas née d’aujourd’hui. Ça fait des mois que nous travaillons dans le cadre d’un projet en commun. Avant de faire liste, nous avons voulu faire un projet ensemble. Nos adversaires disaient que c’était chose impossible. Nous arrivons avec des équipes qui sont à l’image de ce territoire, avec des parcours différents mais totalement convergents. Le projet commun, on la fait de manière publique. Il est dans l’air du temps que l’on fait des contributions citoyennes. Les nôtres étaient publiques. Tous les jours ,des dizaines de contributions arrivaient sur la plate-forme de notre projet alors que chez la concurrence on attend toujours que la première contribution soit rendue publique. Par moments, c’était difficile parce qu’on a voulu regarder l’ensemble des thèmes. Nous avons beaucoup d’histoire commune. Nous avons surtout des valeurs communes. Quand les citoyens ont fait jonction début juillet à Narbonne, ils ont dit que quelque chose nous importait beaucoup : l’éthique. C’est la raison pour laquelle nous avons été conduits à rédiger un cinquième texte. Cette charte démocratique et éthique sert un peu partout de modèle aujourd’hui en France. C’est quelque chose qui nous lie et nous relie. C’était bien beau de faire un socle commun à travers un projet, encore fallait-il passer d’une dynamique de projets à une dynamique électorale. Et pour ça il faut faire liste. On a voulu ces listes à l’image de ce que nous sommes, différents, convergents. Il n’est pas question de faire une campagne où ici une seule personne serait habilitée à parler. Il y aura beaucoup de référents dans cette campagne parce qu’elle sera portée à plusieurs voix sur plusieurs territoires, sur plusieurs thématiques. Nous parions que c’est ça qui fait la force et la richesse du mouvement citoyen que nous avons su accompagner.

 

Marie-Pierre Vieu, coordonnatrice et porte-parole

 

Le message que l’on veut faire passer est à peu près le même dans chaque département. Je crois qu’il est encore plus percutant ici. Autour de moi vous voyez qu’il y a plusieurs familles politiques, sociales et citoyennes. Pour Europe Ecologie-Les Verts et le Front de gauche, c’est la première fois que l’on se rencontre électoralement. Alors qu’il y a eu le barrage de l’Ousse, la traversée centrale des Pyrénées, alors qu’il y a aujourd’hui toute la question du rail et notamment le Toulouse-Hendaye, alors qu’il y a des hôpitaux et d’autres batailles. Dans ce département et dans la région, on veut démontrer qu’au soir du premier tour on peut être en tête de la gauche. Être la tête de la gauche pourquoi ? Parce qu’on veut battre la droite et l’extrême droite ici comme ailleurs. Elles sont très menaçantes, on l’a déjà dit. En plus, on veut ouvrir dans cette grande région et dans notre département une autre voie. La deuxième chose que je voulais dire c’est qu’il y a du sens dans notre démarche et ce sens c’est le projet en commun que l’on a commencé à travailler et qui va donner un programme. Il est articulé autour de trois sujets : l’emploi, la solidarité notamment au travers des services publics, la démocratie. Ces revendications, on peut les ancrer dans des batailles bien matérielles. Je vous renvoie à la belle lutte que l’on a menée aux côtés des salariés de MG Call avec les syndicalistes et avec d’autres. Je crois que c’est cela qui va faire la dynamique de notre liste.

 

 

 

Yolande Guinle, Front de Gauche - Parti communiste

 

C’est elle qui sera sera en n°1 : « J’habite les Hautes-Pyrénées. J’ai 53 ans, je suis actuellement sans emploi et en formation au GRETA des Hautes-Pyrénées. J’ai été licenciée pour raisons économiques au mois de mai 2015. Je suis toujours militante syndicale CGT. J’ai eu des mandats dont un au conseil économique et social environnemental de Midi-Pyrénées pendant sept ans. Ce qui m’a incité à prendre part et à être candidate sur cette liste, ce sont des problématiques qui nous touchent de près concernant le développement économique. On se rend compte que les Hautes-Pyrénées sont devenues un département où on mise tout sur le tourisme et l’aide à la personne. Toutes les industries sont pratiquement parties. Le développement économique et la création d’emplois, c’est très important. Il ne faut pas que ça soit centralisé sur les grandes métropoles. Pour faire revenir des emplois industriels dans notre département, il faut qu’il y ait aussi des transports adaptés, il faut qu’il y ait des services publics, de santé. Il faut qu’il y ait du logement. On ne se rend compte que la politique qui est menée actuellement notamment avec la loi Macron qui veut mettre les bus sur la route pour concurrencer le train, ne va pas dans l’idée d’un développement durable ni d’un développement équilibré du territoire ».

 

Romain Pagnoux, EELV

 

Il sera en n°2 : « J’ai 29 ans, je suis né à Tarbes. Je travaille au sein du département des Hautes-Pyrénées sur la gestion des fonds européens. Mon parcours professionnel pourrait s’apparenter à une forme de décroissance puisque je suis passé du global au local, ayant travaillé tout d’abord au sein de la communauté européenne, puis à l’euro région Pyrénées-Méditerranée, à la région Midi-Pyrénées et actuellement au département des Hautes-Pyrénées. J’ai fait le choix de me rapprocher le plus possible de la mise en oeuvre des projets, d’être au plus près des acteurs sur le terrain. Sur cette séquence, je vais m’intéresser plus particulièrement aux enjeux européens. Il y a un enjeu énorme au niveau des fonds européens puisque la région est devenue depuis quelques mois une autorité de gestion des fonds européens, c’est-à-dire qu’elle gèrera directement les fonds européens à hauteur de près de 3 milliards d’euros pour les cinq prochaines années, ce qui représente plus que son budget annuel. On voit là qu’il y a un vrai enjeu pour financer des projets qui participent à la transition écologique et à la protection de la biodiversité, ainsi qu’à l’intelligence sociale. Vous me connaissez peut-être aussi par mon activité en escalade où j’ai été pendant de nombreuses années en équipe de France. J’avais à cœur en tant qu’alpiniste de participer à cette cordée que nous formons tous ensemble et à porter haut les valeurs de ce rassemblement ».

 

Maurice Dussellier (Parti de Gauche)

 

« Je suis sur le nord du département. J’ai 62 ans. J’étais enseignant, professeur des écoles, j’étais directeur d’école sur Tarbes pendant quelques années. Je voudrais dire qu’on se connaît, on n’est pas étranger les uns aux autres. On se retrouve dans les luttes locales, sociales et écologiques. Le projet qu’on a construit, il n’est pas abouti. L’ambition que l’on a, c’est d’aller au-delà du scrutin de décembre, d’avoir des élus, de passer devant les responsables de ceux qui conduisent la politique actuelle qui est une catastrophe au plan social, économique et environnemental. Nous avons cette ambition de continuer de travailler ensemble dans le cadre de nouvelles pratiques politiques, vertueuses, morales et éthiques. Cette ambition, c’est de travailler sur le long terme. On ne s’arrêtera pas le soir du scrutin. Ces deux projets qui construit sur la durée ».

 

Laurent Rougé (Ensemble)

 

« Je suis professeur. Je suis militant syndical, associatif et politique. Je représente un mouvement qui s’appelle "Ensemble". Comme son nom l’indique, il est pour une unité importante dans les luttes et aussi dans les listes. Quand on vient briguer des voix, on essaie de le aire ensemble avec un projet élaboré ensemble. J’insiste beaucoup sur ce mot parce qu’on est en train de l’illustrer là. Ce qui est important pour nous, c’est la préservation des services publics et aussi une utilisation des fonds publics qui soit rigoureuse, qui nous éviterait par exemple s’il y avait des clauses sociales et environnementales rigoureuses la catastrophe humaine et économique que l’on est en train de vivre avec MG Call par exemple. Ça permettrait aussi d’envisager l’économie non pas comme une concurrence permanente mais comme une collaboration les uns avec les autres pour un mieux-être collectif. Nous, les pôles de compétitivité et la compétitivité ne font pas partie de notre vocabulaire. On est là pour porter aussi des principes et des valeurs qui nous sont communes et dont on espère qu’elles vont toucher un maximum de nos concitoyens. Une fois que le scrutin sera terminé, on repartira à nos engagements et à nos luttes ».

 

Robert Tamburello

 

« J’ai 59 ans. Je suis un immigrant italien, militant associatif, membre de l’association des élus occitans, conseiller municipal à Séméac. Je suis chargé de mission à la culture occitane et territoire au département des Hautes-Pyrénées. Ce que je porte le plus fort, c’est que la culture et la langue régionale sont un vecteur de liens, de rencontres et non pas un outil de repli sur soi ».

 

G.M.