TGB : Une A.G. apaisée, paisible, responsable et unanime

’’Une A.G. apaisée, paisible, responsable et unanime’’. C’est par ces mots que Gérard Trémège, le Maire de Tarbes, a qualifié dans son intervention, l’Assemblée Générale du TGB. Une Assemblée très passive, d’une trentaine de personnes, qui a approuvé à l’unanimité et sans aucune question, tous les sujets qui étaient à l’ordre du jour et en particulier le budget 2014-2015 et le nouveau budget 2015-2016. 

Un budget 2014-2015 qui a pourtant conduit le club au dépôt de bilan et à la rétrogradation financière en Ligue 2. Au vu des chiffres annoncés en présence de Jacques Argounes, le Commissaire aux Comptes de l’époque et du cabinet Acom Sofec Pyrénées, on se dit que c’est un immense gâchis pour un déficit de 242 000 €. Une paille au regard des 900 000 € de déficit de Montpellier qui a continué, avec brio, sa route en LFB ces dernières saisons. D’autant qu’entre subventions et créances en retard, plus les subventions exceptionnelles, le déficit aurait été bien moindre. D’autant que si le TGB veut remonter, le titre de Champion de France, ne sera pas suffisant car le club devra obligatoirement éponger ses dettes avant de retrouver la LFB.

Un déficit, dont 200 000 € proviendraient du dépassement de la masse salariale, à cause du recrutement de jokers médicaux, en remplacement de nombreuses joueuses blessées. Le coût non dévoilé, du recrutement de Kaltsidou, qui a permis au TGB de remporter le Challenge Round et de se qualifier pour l’Eurocup, a pesé lourd dans ce dépassement. Une ligne de plus au palmarès du TGB qui a coûté très cher. En parlant de palmarès, Gérard Trémège, a rappelé tout ce que le club devait à ses dirigeants passés, sans nommer Michel Uriarte qui, sous ses différents mandats à écrit les plus belles pages du club, dont la Coupe Ronchetti, l’ancêtre de l’Euroligue et le titre de Champion de France en 2010. Un Michel Uriarte qui s’est vu remettre par Philippe Legname, le Président de la Ligue et par Catherine Giscou, la Vice-Présidente de la FFBB, la Médaille d’Or de la FFBB, ce week-end à l’Open de Paris.

Le dernier titre de Champion de France de Première Division de Tarbes était celui du Stadoceste Tarbais en 1973 au rugby ! Ce qui explique que la Ville de Tarbes, malgré la relégation, n’a pas revu ses subventions à la baisse malgré des dotations de l’Etat en baisse d’1 M€ chaque année ! Gérard Trémège, au nom de cette histoire, a souhaité accompagner le club dans cette année charnière. Au delà de son engagement financier, la Ville apporte aussi des moyens humains et techniques. Sous son impulsion et celle des élus communautaires tarbais, le Grand Tarbes a aussi reconduit sa subvention alors que celles du Département et de la Région sont en baisse. Ce qui est logique compte tenu des barèmes des subventions publiques qui sont attribuées selon les niveaux de compétitions. Malgré cela le TGB présente un budget 2015-2016 de 900 000 € soit 200 000 € de moins que celui de l’année précédente, avec une masse salariale imposée par la FFBB de 350 000 €, soit la moitié de la saison dernière.

Un gâchis, cependant, d’où pourrait renaitre un nouveau TGB, car le club en a profité pour remettre tout à plat, pour renouveler ses membres et ses bénévoles et mettre en place divers pôles pour se structurer, se dynamiser et se pérenniser. La nouvelle équipe de marketing, pardon, du Pôle Marketing, dirigée par Bénédicte Duport, a déjà recruté trente nouveaux partenaires, avec des offres plus pratiques et mieux adaptées aux moyens des entreprises. Le Pôle Communication n’a pas encore pris ses marques. A défaut de dossiers de presse, le club aurait au moins pu fournir les chiffres clés des deux budgets et les noms des divers responsables du nouvel organigramme. D’autant que le son, sans micro, était quasiment inaudible et que si le tableau du budget 2014-2015 était clair et lisible celui du nouveau budget, avec des chiffres trop petits, était illisible et incompréhensible. Nul doute que Philippe Barbe, un ancien du Groupe Lagardère, passé par Sud-Ouest, qui s’occupe du Pôle Communication, saura y remédier très vite.

Côté financier, Gérard Trémège, ex-expert-comptable, s’est montré très optimiste compte tenu du professionnalisme d’Alain Coll et de son entourage, en rappelant qu’un club de cette envergure devait se gérer comme une entreprise. Seule différence, c’est que si l’entreprise maîtrise ses produits, dans un club, les ressources sont souvent aléatoires et imprévisibles. Mais devant la présentation d’un budget prévisionnel prudent et réaliste, avec des provisions de risques, le Maire de Tarbes a affirmé sa confiance au Président Coll et à sa nouvelle équipe. D’autant qu’avec un excédent programmé de 140 000 €, si le TGB arrive à bien négocier ses créances à hauteur de 100 000 €, le club pourrait dès la fin de la saison avoir purgé la totalité de ses dettes exigibles. Si François Gomez, à qui toute l’Assemblée a rendu hommage pour son engagement bénévole, emmène l’équipe au bout, le TGB retrouvera la LFB qu’il n’aurait jamais dû quitter ! 

Jean-Jacques Lasserre