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MG Call, le développement économique et la grande agglomération Tarbes-Ossun-Lourdes au menu de la conférence de presse du Grand Tarbes

mercredi 16 septembre 2015 par Rédaction

« Notre leitmotiv, c’est créer des emplois, créer des emplois. Développer, développer », souligne Charles Habas, président du Grand Tarbes, en ouverture de la conférence de presse qu’il a tenue hier et où il était assisté de Yannick Boubée, 1er vice-président, chargé du développement économique, de Jean-Luc Revillier, DGS et de Baptiste Castoldi, directeur de la communication.

Charles Habas a évoqué d’emblée le lourd dossier de MG Call, visiblement conscient que cet échec serait trainé comme un boulet par la gouvernance actuelle du Grand Tarbes : « Des fois, on prend des risques, des risques calculés autant que faire se peut. On ne sait pas lire dans la boule de cristal. Je viens d’apprendre que MG Call ferme. C’est dommage, c’est vrai qu’on va être sûrement critiqués. Le Grand Tarbes est propriétaire du bâtiment. On y croyait, on y croyait. Tous les jours, tous les jours, ce sont des demandes d’emplois ». Aussitôt Yannick Boubée prenait le relais, se lançant dans une longue intervention pour démontrer, selon lui, que la responsabilité du Grand Tarbes n’était pas engagée. « Notre principale compétence c’est le développement économique. Pour cela, nous avons plusieurs outils dont des hôtels d’entreprise. Ils sont tous remplis dont le Télésite sur la zone de Bastillac. Cet hôtel d’entreprise avait abrité dans le passé un centre d’appels. Il était occupé jusqu’au 31 décembre 2014 par Pôle Emploi qui a ensuite retrouvé ses locaux historiques à l’avenue Aristide Briand. Nous avons été sollicités au mois d’août 2014 par la SOFRED, organisme connu sur le territoire puisqu’il avait été en charge de la revitalisation du site de Giat. La SOFRED nous a présenté un porteur de projet, Mohamed Gueday. Nous avons fait nos

offres de service et nous avons été retenus par le porteur de projets parmi 10 agglomérations réparties sur la France entière. Monsieur Gueday voulait rester dans le Sud-Ouest. C’est nous qui avons été choisis. Comme on n’est pas tout à fait des perdreaux de l’année, nous avons pris des renseignements. Je vous le dis d’une manière ferme et solennelle, Monsieur Gueday n’est pas fiché dans les fichiers de la République. Il n’est pas fiché dans les fichiers de la Banque de France. Son casier judiciaire est vierge. Monsieur Gueday a honoré toutes ses échéances de prêt et n’a jamais été à découvert sur ses comptes. Donc Monsieur Gueday est un honnête homme, en tout cas il n’est pas un escroc. Poussé dans les retranchements, lors du conseil communautaire, j’avais dit au maire de Tarbes : Si lui c’est un escroc, il ne s’est pas fait prendre. Au jour d’aujourd’hui, Monsieur Gueday est net. Le Télésite a été érigé en 2000. Cela faisait 15 ans qu’il n’avait pas fait l’objet de réhabilitation de la part du propriétaire qui est l’agglomération. Je rappelle que c’est un hôtel d’entreprises, donc sa vocation c’est d’accueillir des entreprises qui viennent s’installer sur le territoire, qui ne désirent pas acquérir du foncier et qui viennent y tester leur activité. Nous avons réhabilité le site. On a mis pour 500 000 euros de travaux, y compris les frais de maîtrise d’œuvre. Sur les 500 000 euros, il y en avait 350 000 que nous aurions dû faire. 150 000 euros de travaux avaient été demandés par Monsieur Gueday (travaux de fluides, câblage informatique, bureautique, groupe électrogène, etc.) J’ai été sur le site dimanche. Il s’est dit tout et n’importe quoi. Le Grand Tarbes n’a pas donné un centime de subvention ou d’aide. Pour cela, nous n’avons pas la compétence. Quand on nous a annoncé 100 puis 300 emplois, on a dit banco et on a recruté. Sur ce dossier, nous sommes que le bâilleur. Il y avait des éléments concrets qui nous permettaient de dire que Monsieur Gueday se comportait comme un véritable chef d’entreprise. Le facteur déclenchant, ce sont les salaires impayés jeudi ». Et de terminer en disant : « C’est un échec pour le territoire et je pense aux salariés qui y ont cru »

Le bilan des actions du Grand Tarbes en 2015

Lors de sa conférence de presse de rentrée, le maire de Tarbes Gérard Trémège avait accusé l’actuelle gouvernance d’immobilisme. « Je demande de la lucidité, répond Yannick Boubée. On ne peut pas tout faire en un an et répondre à toutes les espérances » Et de détailler les actions entreprises en 2015 (LIRE).On aura noté quelques piques en direction de l’ancien président du Grand Tarbes : « Je rappellerai dans quel état nous avons trouvé les zones d’activité du Grand Tarbes. C’est vrai qu’au Parc des Pyrénées, il y a des gens du voyage mais nous avons toujours demandé des arrêtés d’expulsion qui n’ont jamais été suivies d’effet. Avec Charles Habas, nous avons fait mettre des portiques. En un an, il y a eu autant de porteurs de projets qu’en 3 ans, sous l’ancienne gouvernance. S’agissant du Parc de l’Adour Séméac-Soues, je ne sais toujours pas pourquoi l’unanimité a été rompue. Je constate que le centre-ville de Tarbes est sinistrée alors qu’Auchan n’est pas là » Yannick Boubée nage dans le plaisir lorsqu’il parle de la forte fréquentation des piscines. Bref, des actions qui lui font dire : « Nous sommes en mouvement. Notre volontarisme est fort, on dope nos services publics ». Et Charles Habas d’appuyer : « Ce n’est pas maintenant qu’on va arrêter ce mouvement. On est prêt à l’accélérer »

Bateleur de foire, camelot !

Quand on lui demande sa réaction après la menace de la ville de Tarbes de quitter le Grand Tarbes, si la grande agglomération Tarbes-Ossun-Lourdes voyait le jour, la réponse de Yannick Boubée fuse : « C’est impossible. Gérard Trémège est un bateleur de foire, un camelot » Lui, par contre, en bon socialiste, il est un chaud partisan du projet de la préfète.

Quid du bâtiment 313

Le bâtiment 313 qui devait abriter une salle multisports, annoncée comme la plus belle du Sud-Ouest, a du plomb dans l’aile. Yannick Boubée a précisé que le projet initial était chiffré à 10 millions d’euros avec des frais de fonctionnement évalués à 480 000 euros par an. La nouvelle gouvernance entend réduire la voilure : ramener le coût à 8,8 millions d’euros et les frais de fonctionnement à 250 000 euros/an. Cela aurait néanmoins un impact sur les finances du Grand Tarbes, environ 650 000 euros, soit 6% de fiscalité. Pour l’heure, le Grand Tarbes semble disposé à laisser la ville de Tarbes à entreprendre seule cette réalisation « puisque Gérard Trémège s’y était engagé lors d’un conseil communautaire »

Quant au projet Auchan sur la zone d’activités Séméac-Soues , il suit son cours : « 30 millions d’euros de travaux sont prévus, 1100 emplois créés bruts, 5 à 600 nets. Si Auchan ne venait pas, la zone redeviendrait un simple parc d’activités. On a dépensé à ce jour 13,5 millions d’euros. On n’a pas le choix. Cette réalisation nous permettrait de ramasser plus d’un million d’euros par an de fiscalité. Le permis de construire a été déposé en juin. Les travaux pourraient démarrer en 2016. Et la fin du chantier interviendrait en 2018 dans le meilleur des cas », conclut Yannick Boubée.

 

G.M.


Documents joints

16 septembre 2015
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