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PRO D2 2015-2016 : Les adversaires du TPR

mardi 18 août 2015 par Rédaction

C’est une constante le Championnat de Pro D 2 monte en gamme et en puissance chaque saison avec un jeu de plus en plus léché et des joueurs de plus en plus cotés. De plus cette saison, le Pro D2 va trouver une exposition médiatique méritée avec la diffusion en direct de trois rencontres tous les jeudis, vendredis et dimanches avec en prime un magazine dédié. La question de la disponibilité des supporters en semaine semble en partie résolue puisque le nombre des abonnés ne fléchit pas, bien au contraire dans certains clubs.

Quatre gros budgets

Il est vrai que les affiches sont intéressantes avec la présence des grosses écuries Lyon, Bayonne, Biarritz, Perpignan et de clubs bien structurés comme Mont-de-Marsan, Albi, Aurillac, Montauban, Colomiers, Béziers, Carcassonne, Tarbes, Bourgoin, Narbonne, Dax ou Lille et d’Aix un promu très ambitieux. Tous ces clubs, à l’exception de Tarbes, de Carcassonne, d’Aix et de Lille, n’ont jamais joué en Top 16 ou en Top 14. Tarbes est en Pro D2 depuis sa création en 2000, alors que Carcassonne est monté en 2010 et que Aix fait le yoyo avec la Fédérale. Si Lille est promu ce sera une première historique au niveau professionnel. Les budgets explosent, chez les gros avec les 19 M€ de Lyon, les plus de 10,5 M€ de Bayonne, Perpignan et Biarritz. Du jamais vu avec quatre clubs à plus de 10 M€ ! Le promu Aixois arrive juste derrière avec 6,5 M€ et devance Béziers 6,3 M€ et Montauban 6 M€. Suivent les clubs dont les budgets tournent autour des 5 M€ (Mont-de-Marsan, Albi, Carcassonne, Colomiers, Dax, Lille) et ceux dont les budgets varient autour des 4 M€ (Tarbes, Narbonne, Bourgoin, Aurillac).

Cinq pour la montée, onze pour espérer survivre

Lyon, Perpignan, Biarritz, Bayonne, Mont-de-Marsan sont les favoris logiques pour la montée. Les onze autres clubs se tiennent dans un mouchoir, y compris le promu aixois grâce à son budget et à son recrutement. En cas de maintien, Dax serait l’équipe la plus fragilisée. Plus que Lille qui serait revanchard après sa victoire administrative et poussé par tout un peuple avide de reconnaissance et de gloire. Le maintien se jouera parmi ces onze équipes qui peuvent aussi jouer les troubles-fêtes dans la course aux demi-finales. Plus que jamais le maintien se jouera sur la capacité de s’imposer à domicile surtout face à ses concurrents directs, les cinq gros visant les victoires à l’extérieur chez toutes les autres équipes. Par ordre alphabétique, Albi, Aix, Aurillac, Béziers, Bourgoin, Carcassonne, Colomiers, Dax ou Lille, Montauban, Narbonne, Tarbes, sont capables du meilleur comme du pire. De terminer dans les dix premiers ou de lutter pour le maintien. La chance, victoire ou défaite sur la sirène, les blessures, les suspensions et l’arbitrage pèseront de tout leur poids sur le classement final.

Lyon

Le LOU, avec son budget de Top 14, est un des favoris à la montée directe, si ce n’est ’’LE’’ favori. Mais rares sont les relégués à être remontés aussitôt... Avec 19 M€, c’est le plus gros budget de tous les temps en Pro D2, loin devant le précédent record détenu par ces mêmes lyonnais. L’effectif rhodanien, sans être aussi galactique que celui de Toulon en 2008, avec ses Champions du Monde néo-zélandais, sud-africains et australiens (Umaga, Merhtens, Oliver, Matfield, Gregan... ), est toutefois impressionnant. Attoub (Montpellier), Bonnaire, Ti’i Paulo, Navrozasvili, Singer, Nalaga (Clermont), c’est du lourd en terme de recrutement pour évoluer en Pro D2 même en comptant les départs de Nallet, Laguizamon, Januari, Munro, Ratuvu...

Perpignan

Derrière Lyon, l’USAP est un des favoris logiques de par son budget, son effectif et surtout une année d’expérience supplémentaire qui pourrait s’avérer payante. D’autant que son effectif a été peu modifié avec sept départs, dont quatre majeurs (Cabello, Tuilagi, Mjekevu, Votu) pour cinq arrivées (André, Mailau, Vivalda, Salponi, Artru).

Biarritz

Biarritz, de par son budget, son effectif conséquent et son année d’apprentissage, possède les attributs d’un favori à la montée. Malgré ses soucis financiers le BO n’a pas beaucoup dégraissé en perdant seulement deux véritables pointures Evans (Sale) et Van Der Walt (Sharks). Les autres, Lockley, Marie, Molcard, Roussarie, Sella, étant plutôt des jeunes joueurs en devenir. Malgré trois arrivées (Guiry, Magnaval, Sousa) pour sept départs, les Biarrots conservent un effectif riche et talentueux.

Bayonne

Bayonne, lui aussi touché de plein fouet par la crise financière, possède un budget et un effectif conséquents qui en font un potentiel candidat mais qui devra, à l’instar de ses voisins basques et des Catalans, s’adapter à la Pro D2. L’Aviron a perdu ses pépites Chishom, O’Connor, Rokosoko, ses internationaux Ollivon et Spedding, et une floppée de bons joueurs (Pointud, Muller, Roumieu, Etrillard, Fa’aoso, Senekal, Ancely, Loustallot, Duhalde, Otazo, Ugalde, Vaka) qui ont presque tous trouvé preneur en Top 14. Avec seize départs pour douze arrivées (Choirat, Courcoul, Peikrishvili, Van Vuuren, Ducat, Van Lill, Henry, Meret, Hegarty, Jané, Lacroix, Thiéry) Bayonne joue la carte jeune avec de nombreux joueurs issus de plusieurs Centres de Formation, dont celui du TPR avec Guillaume Ducat. Les Bayonnais conservent un effectif de grande qualité qui contient encore des perles (Blair Steward, Bustos-Moyano, Rouet, Monribot, Marmouyet, Pelu Taele, Iguiniz, Arganese...)

Mont-de-Marsan

Le dernier finaliste, battu sur le fil 15-16 par Agen, tient la corde pour prétendre à la montée. Mont-de-Marsan a laissé filer neuf joueurs (Giudicelli, Mailau, Bordes, Flanagan, Tulou, Claverie, Dut, Dubié, Vunisa) remplacés numériquement et poste pour poste (Boyoud, Hugues, Ngauamau, Rey, Malet, Otazo, Tokula, Ratu).

Albi

Après celui de Henry Broncan les Albigeois vont devoir digérer le départ de Hugo Mola qui avait su tirer les bénéfices du travail de son prédécesseur. Le SCA a perdu son finisseur Lacroix, Hecker, Guitoune, Fourcade, El Jaï, Gau). Avec six départs pour six arrivées (Lagarde, Chollon, Seuteni, Curie, l’Argentin Rojas, Le Bourhis) les Albigeois ont bien compensé. Ils ont récupéré un bon animateur buteur et ont renforcé leur ligne de trois-quart et leur pack. Une continuité qui devrait, sous la houlette de Reggiardo (qui a sauvé Castres de la relégation), porter encore ses fruits cette saison. Les Albigeois sont candidats à leur succession dans le Top 5.

Aix

Sa nouvelle dénomination Provence-Marseille démontre l’ambition du club qui souhaite porter au plus haut les couleurs du Sud-Est. Avec le cinquième budget de Pro D2 avec 6,5 M€ et un recrutement haut de gamme : Borgman (Castres), Skeate (Grenoble), Swanepoel (Brive), Boulogne, Molcard (Biarritz), Cestaro (La Rochelle), Cotter (Munster), Fogarty (Agen), Ma’afu (Nothingham), Verdy (Toulouse)..., Aix ne compte pas faire de la figuration. Avec Christian Labit et Frank Comba aux commandes, c’est l’assurance d’avoir une équipe portée sur le combat et sur le jeu. Le seul bémol, c’est l’afflux d’une vingtaine de nouveaux joueurs et de leur intégration dans les systèmes de jeu. Mais si la greffe prend, Aix pourrait brouiller de nombreuses cartes et terminer dans le Top 12.

Aurillac

Aurillac, comme chaque saison, perd des joueurs importants (Mc Allister, Tokotu’u, Lajarrige, Maréchal, Gracia, Ratu, Tokula). Huit départs au total, compensés par les arrivées de Alves, Sharashidze, Otsberg, Corbex, Delli, Lilomaiava, Lutua. La force d’Aurillac tient dans sa philosophie de vie et de jeu incarnés par des entraîneurs bien enracinés dans le club. Ce qui fait que les cantalous restent une valeur sûre du Top 8, capables de s’inviter parfois à la table des grands.

Béziers

Les Biterrois ont perdu quelques pointures à l’inter-saison avec les arrêts de Martin et de Moore, les départs de Baget (Agen) et de Boughanmi (Toulon) en Top 14, plus ceux de Aho, Poux, Fournil et des ex-tarbais Caillet et Toevalu. Soit sept départs pour six arrivées, Barrere, Ceyte, Lafon, Meïté, Tokotu’u, dont un gros poisson avec Munro. Les Biterrois qui ont terminé onzièmes visent aussi le Top 8.

Bourgoin

Bourgoin malgré une mini crise a réussi à limiter les départs (Michalik, Muret, Louchard, Guillot, Fusier, Moinot). L’emblématique entraîneur Loïc Peyron a été remplacé par Serge Laïrle, une autre pointure du jeu d’avants. Avec six départs pour sept arrivées (Fakalelu, Fontaine, Roth, Toevalu, Michallet, Nicolas) le CSBJ, confronté à des soucis financiers, a fait profil bas. Mais débarrassés des points de pénalités qui ont plombé leur dernière saison, les Berjalliens, qui ont des valeurs chevillées au corps, peuvent espérer le Top 12.

Carcassonne

Depuis son accession en 2010, Carcassonne est devenue une valeur sûre de la Pro D2 malgré une frayeur il y a deux ans. Avec cinq départs de joueurs importants (Etcheverry, Kouider, Kruger, Seron, Bosch) pour treize arrivées (Drancourt, Lobo, Telefoni, Jullien, Poux, Domenech, Lautier, Latorre, Berchesi, Matthews, Pohe, Natoga, Guitoune), l’USC s’est renforcée dans toute ses lignes. L’arrivée de Latorre devrait compenser la perte de Bosch. Les Carcassonnais visent clairement le Top 8.

Colomiers

Colomiers a fait peau neuve avec le départ de joueurs importants (Brits, Guyon, Van Der Westhuizen, Baluc-Rittener, Berneau, Vivalda, Bortolaso, Culinat, Lafforgue, Fatafehi, Battle, Belzunce, Vasuibunu) dont certains étaient l’ADN du club. Avec treize départs pour huit arrivées (Roux, Turashvili, Fa’amatuainu, Macovei, Bézian, Neveu, Sitauti, Voretamaya), l’USC a fait un recrutement ciblé. Avec un effectif amoindri, amputé de ses joueurs historiques, et un collectif à reconstruire les Columérins risquent d’être fragilisés.

Dax

En attente de la décision du Tribunal Administratif, Dax se retrouve dans la plus mauvaise posture. Par trois fois, la DNACG, la FFR et le CNOSF, ont refusé la montée aux Lillois maintenant du coup les Dacquois en Pro D2. Mais à chaque fois Lille a fait appel, ce qui a empêché les Landais de finaliser leur budget et leur effectif. Même en cas de maintien l’USD se retrouvera pénalisé et risque de le payer cher. Avec un effectif décimé (Arias, Boyoud, Lafon, Scholz, Lespiaucq, Naude, Chollon, Cazeaux, Perraux, Mathy, Laousse-Espiazu, Ravuetaki) et un recrutement retardé, Dax ne pourra pas lutter à armes égales.

Ou Lille

Lille, au contraire pourrait trouver un supplément d’âme, s’il était maintenu, car les Nordistes, au contraire des Landais, ont construit depuis longtemps leur budget et leur effectif pour jouer en Pro D2. De plus le LMR, porté par une vague de soutien sans précédent (Politiques, élus, entreprises nationales et locales, public), sera transcendé.

Montauban

Montauban a fait peau neuve avec un recrutement de grande qualité (Arias, Chellat, Bourgeois, Caisso, Pinet, Venter, Haddon, Munoz, Quercy, Lescalmel, Mathy, Mangione, Lilo, Loris Tolot, Viriviri, Lucas Tolot). L’USM présente un large effectif qui pourrait s’avérer capital dans un championnat long et de plus en plus difficile. Avec seize arrivées pour six départs (Mika, Penalva, Dunlop, Gillot-Jouannet, Malie, Platek) les Montalbanais vont devoir reconstruire le collectif qui a fait sa force la saison dernière. Une abondance de joueurs qui n’est pas facile à gérer quand la concurrence est exacerbée comme le laisserait supposer des entraînements musclés où Haddon a récolté d’une fracture du nez.

Narbonne

Les Narbonnais sont passés en une saison de Charybde en Scylla, en passant de la lutte pour les demi-finales à celle pour le maintien. Aux ennuis financiers et sportifs, s’est ajoutée une crise interne entre les entreprises audoises et les investisseurs australiens. Dépouillé de ses meilleurs joueurs l’an passé le RCNM a encore perdu des éléments importants derrière (Etienne, Fainifo, Fekitoa, Folley, Hégarty, Smith, Mc Callum). La plus grosse perte est toutefois la disparition accidentelle de Collins dont l’arrivée avait coïncidé avec le renouveau audois. Avec sept départs pour cinq arrivées (Losseliani, Cotet, Hala’ulia, Ravuetaki, Rubio) Narbonne n’a pas compensé ses pertes.

Jean-Jacques Lasserre