Les Tarbais au rendez-vous du Tour

Le public tarbais a accompagné avec enthousiasme le départ de la première étape de montagne du Tour de France cycliste, dans les rues de Tarbes, ce 14 juillet. La caravane du Tour a aussi recueilli son succès populaire habituel.

« Ils arrivent ! ». La clameur envahit la rue Bertrand Barrère, entre la place de Verdun et la Gare de Tarbes. Dans une « ola » spontanée, les spectateurs de toutes générations, alignés depuis une heure au long du parcours, se dressent pour saluer le passage des « Forçats de la route ». Le maillot jaune Chris Froome, déjà très concentré, conduit le peloton. A ses côtés évolue la révélation des premières étapes, le maillot à pois rouge érythréen Daniel Teklehaimanot qui arbore un large sourire. En un long courant d’air furtif, les 185 rescapés du Tour glissent sur l’avenue, portés par les applaudissements et les encouragements du public. Certains spectateurs sont venus de loin pour assister à l’événement. « Je viens encourager mon favori, Alberto Contador », confie ainsi Joaquin, retraité espagnol, qui repart de l’autre côté des Pyrénées le lendemain. Après le passage de la voiture-balai, les spectateurs, mi-ravis, mi-frustrés, quittent les lieux pour reprendre le cours de leurs activités.

Certains d’entre eux portent des sacs remplis d’objets hétéroclites. Ils ont assisté au défilé de la Caravane du Tour, qui a emprunté le même parcours que les coureurs cyclistes dans la matinée. A cette heure précoce, le public est clairsemé sur les trottoirs de la rue Bertrand Barrère. Le feu d’artifice et le bal de la veille ont poussé les Tarbais à veiller tard dans la nuit. Mais les enfants trépignent, auprès de leurs parents. Ils sont impatients de voir passer les véhicules décorés aux couleurs vives, et d’attraper au vol les échantillons lancés à leur intention par les hôtesses de la Caravane. Voici les véhicules jaunes et roses de la marque Haribo. Les enfants crient de joie, tendent les mains et reçoivent des paquets de bonbons acidulés. Le camion rouge de Vittel surgit et arrose les spectateurs avec un jet d’eau fraîche. L’ambiance est festive, les hôtesses dansent sur les véhicules comme pour un carnaval. Après leur passage, l’avenue se vide. La place est libre pour les vedettes de la journée : les coureurs du Tour. Parmi eux se cache peut-être un futur vainqueur français, 30 ans après Bernard Hinault …

Jean-François Courtille