Le TGB file vers la LF2 sans combattre

C’est ce qui est ressorti de la réunion où étaient réunis les principaux acteurs du club en présence du Maire de Tarbes Gérard Trémège et de Pierre Lagonelle, le représentant du Grand Tarbes. Michel Uriarte qui a été hospitalisé en urgence au cours de la semaine dernière, était absent. Le TGB file tout droit vers la LF2, sans combattre. C’est à dire sans faire appel, comme l’ont fait avant lui Lyon et Nantes qui ont été repêchés. Certes le fait d’avoir déposé le bilan entraîne d’office la relégation de tout club mis en redressement judiciaire. Ce qui n’était ni le cas de Lyon, ni de Nantes, qui pourtant avaient un déficit largement supérieur, à celui du TGB. Un déficit ramené à 66 000 €, après paiement des subventions en retard et de la subvention exceptionnelle de la ville de Tarbes. Mais Perpignan relégué en Régionale, après sa mise en redressement judiciaire, s’était battu jusqu’au bout pour éviter sa relégation. Il avait fini par gagner son bras de fer puisqu’il avait été réintroduit, par le Tribunal Administratif de Montpellier en LFB, avant de repartir par choix en LF2. Du coup, il y a un précédent. C’est ce qui s’appelle en droit, une jurisprudence, qui aurait permis au TGB de sauver sa place en LFB, si le club avait choisi de se battre.

Pourtant la différence entre un budget de LFB et de LF2 n’est que de 400 000 €. Alain Coll parle d’un budget de 700 000 € à réunir pour la LF2 alors que celui du TGB était jusqu’ici de l’ordre de 1 à 1,1 M€ ! Il semble pourtant plus mobilisateur de réunir des soutiens pour un maintien en LFB que pour une descente à l’étage inférieur en ces temps de crise. 300 000 ou 400 000 € qui permettent de réunir les meilleures joueuses, alors que les joueuses de LF2 sont déjà toutes placées. Recruter pour jouer en LFB, alors que le club est Européen, est plus facile que de recruter pour jouer en LF2, d’autant que, tous les clubs ont déjà fait leur marché. A ce jour, François Gomez, qui prouve son attachement en restant au club, n’a plus que trois joueuses à disposition : Sylvie Gruszczynski et Najad Ouardad qui, pour l’instant, restent au club, tout comme Elodie Bertal. Par contre, Joyce Cousseins-Smith a mis un terme à son contrat et se retrouve sur le marché des transferts, avec Courtney Hurt, Lisa Berkany et Aby Gaye. Joyce pourrait rebondir à Montpellier, son club formateur, où elle remplacerait Tanqueray, partie à Bourges.

Jean-Jacques Lasserre