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Usine UTV de Bordères sur Echez : « Opération Escargot et Occupation des lieux »

samedi 18 avril 2015 par Rédaction

Ce samedi 18 avril, le collectif des associations d’opposants à l’usine de traitement des déchets de Bordères-sur-Echez organisait une opération escargot.

Le cortège est parti de la zone Kennedy de Tarbes en empruntant simultanément deux itinéraires avant de rejoindre le site du chantier de Bordères. On dénombrait une quarantaine de véhicules au total, une centaine de personnes venant de Tarbes, Bordères, Bours, Oursbelille, Bazet mais aussi les élus de l’opposition de la commune de Bordère- sur-Echez pour le refus de l’UTV et dénoncer le début des travaux qui s’annoncent imminents.

Patrick Millot , président de l’association ADRISE, déclare :

« Sur les conseils de Jean Buron, une expertise doit avoir lieu, les résultats devraient tomber en septembre prochain !

Quoi qu’il en soit, nous nous n’avons aucun papier écrit et signé, donc on agit comme si les travaux devaient commencer après demain.

Le but de cette manifestation est de remettre une couche et de montrer que nous sommes toujours déterminés. »

Pourquoi le rassemblement sur le site ?

« Le rassemblement de ce jour est symbolique, nous occupons les lieux ! Un pique-nique qui n’a rien à voir avec un projet « X » ou un « apéro géant ». C’est un moment d’échanges et de convivialité, on est là pour occuper le terrain gentiment, pour montrer que nous sommes mobilisés et tant que nous n’aurons pas de preuve écrite pour le non commencement des travaux, nous serons là ! » explique Patrick Millot.

Quelle est la position des élus de la commune de Bordères-sur-Echez ? 

« Les élus de l’opposition sont contre depuis le début, la position du maire Christian Paul donne à penser qu’il est contre à ce jour, il a fait des actions qui vont dans ce sens mais on peut constater qu’il est encore absent aujourd’hui. », fait remarquer le président de l’ADRISE.

« Le site est surveillé jour et nuit au cas où les engins de travaux montrent leur bout de nez mais ils seraient contraints de faire demi tour. », a précisé Patrick Millot.

Nous voulons envoyer un message fort aux responsables du projet afin qu’ils revoient leur copie ! Il ne faut pas que le chantier de l’UTV 65 débute !

Nicole Lafourcade

Déclaration du Collectif des Associations
d’Opposants à l’UTV 65

Mesdames, Messieurs,

Merci d’avoir répondu présent à cette manifestation. Merci également celles et ceux qui se dépensent sans compter pour distribuer les tracts et faire circuler le informations.

Nous sommes ici encore une fois autour du refus de l’usine de traitement des déchets UTV 65 afin d’informer les citoyens des Hautes-Pyrénées des dernières nouvelles concernant les autres usines de Tri Mécano Biologique

Aujourd’hui, en raison de ce qui se passe ailleurs, nous réitérons notre refus de cette usine et nous disons NON :

NON à cette usine de 58 millions d’euros que l’ADEME ne subventionnera pas.

NON à cette usine qui va toucher tout le département par l’impact financier d’une installation extraordinairement coûteuse en raison des améliorations inévitables qu’il faudra apporter en cours d’exploitation pour régler des problèmes de nuisances récurrents.

NON à cette usine, alors que celle d’Angers est fermée depuis le jeudi 15 à 8h00 et que celle de Lezay dans les Deux-Sèvres a été fermée après seulement une année d’exploitation "

NON à cette usine qui n’a rien d’Ecologique et qui ne résoudra pas le problème du traitement des déchets dans les Hautes-Pyrénées.

Le fiasco de ces usines est emblématique des erreurs à ne pas commettre quand on crée une unité de traitement de déchets, surtout avec un procédé innovant ou suppose tel.

Plusieurs éléments auraient pu ou auraient dû alerter les décideurs chez eux comme chez nous :

• Un procédé non éprouve et critiqué, des performances surestimées, un modèle économique improbable, un montage risqué pour les collectivités, un dossier politico-financier.

Ce fiasco, cette gabegie financière, nous n’en voulons pas chez nous.

Nous demandons dans les délais les plus brefs :

• la révision du Plan Départemental d’ élimination des Déchets Ménagers et Assimilés

• La mise en place de véritables solutions alternatives au Tri Mécano Biologique.

• Une gestion des déchets garantissant le développement d’une véritable politique du Zéro déchets.

• La mise en place d’un mode de traitement des déchets respectueux de l’être humain ainsi que de l’environnement.

Concernant le dossier de l’UTV 65, voici les dernières nouvelles :

• Le lendemain des élections départementales, Monsieur Jean Buron a contacté Monsieur Michel Pélieu pour lui proposer qu’une expertise de ce dossier soit réalisée par un bureau d’étude indépendant.

• Ce dernier a accepté le principe de cette expertise.

• Nous avons fourni les coordonnées d’un bureau d’études sur Paris. Avec ses services, Monsieur Michel Pélieu a défini un cahier des charges de cette expertise. Trois bureaux au moins devraient être mis en concurrence.

• Ce cahier des charges sera à l’ordre du jour de la première réunion du Conseil Départemental, le 27/04 et l’expertise sera menée sous le contrôle de la Commission de Suivi de Site.

• Mme la Préfète est d’accord avec ces décisions.

• Par ailleurs, le Président du SYMAT a commencé à se renseigner sur l’externalisation des déchets du département sur des sites qui n’avaient pas encore été démarchés. Il semblerait que non seulement ce soit possible, mais avec des prix inférieurs a ceux qui avaient été estimés.

• Parallèlement, le Président du Conseil Départemental a pris contact avec son homologue de la Haute-Garonne II sera possible d’externaliser une partie des déchets sur Lieoux. Alors que l’ancien Président refusait.

• Pour ce qui est du début des travaux le Président du Conseil départemental fait en sorte que le SMTD 65 ne débute pas les travaux avant la fin de l’expertise et l’exploitation des résultats.

• De son côté, le Président du SYMAT effectue les mêmes démarches

De notre côté, nous réaffirmons notre position :

Pour nous citoyens des Hautes-Pyrénées, pour qui le cadre de vie, la qualité de l’air que nous respirons, la qualité de l’eau que nous buvons, notre santé ainsi que celle de nos enfants sont des droits fondamentaux.

Au regard de ce qui se passe ailleurs, il est impensable de laisser débuter le chantier de cette usine les semaines qui viennent.

Nous empêcherons le chantier de débuter tant que l’expertise n’est pas terminée et tant que le dossier de cette étude n’aura pas été exploité par toutes les parties prenantes, y compris par les Associations d’Opposants.

Le Collectif des Associations d’Opposants à l’UTV 65