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Conseil municipal : déclaration des élus Front de Gauche tarbais

mercredi 8 avril 2015 par Rédaction

Ce mercredi, en fin d’après-midi, Les élus du Front de Gauche du conseil municipal de Tarbes (Marie-Pierre Vieu, Pierre Montoya, Dominique Montamat) ont tenu une conférence de presse, à propos de la récente actualité tarbaise. Marie-Pierre Vieu a remis un texte. En préambule, elle s’est expliquée (AUDIO)

Déclaration des élus Front de Gauche tarbais

L’actualité tarbaise est marquée par la mise en examen du Maire de Tarbes, d’un adjoint et de responsables de services de la Mairie . Le groupe du Front de Gauche, composé de Marie-Pierre Vieu, Pierre Montoya et Dominique Montamat, ne s’érige ni en Gendarme, ni en Procureur. Mais il est de notre rôle d’ intervenir afin de rassurer l’ensemble du personnel municipal et lui affirmer notre soutien entier dans ce moment de traumatisme. Il nous paraît également important de nous tourner vers nos électeurs comme vers l’ensemble de la population tarbaise pour faire part à tous de notre état d’esprit.

Nous sommes très conscients du fait qu’une mise en examen ne signifie pas que l’on est coupable. C’est l’affaire de la justice : nous la respectons et la tenons pour souveraine.

Nous sommes attachés à la présomption d’innocence. Elle appelle à aborder la situation sans à priori. La procédure juridique en cours ne doit pas nous faire perdre de vue qu’il est question d’hommes et de femmes et qu’il existe une part de souffrance que l’on ne peut occulter.

Parmi les mises en examen, il y a une diversité de situations. On ne peut décemment mettre un trait d’égalité entre elles et parler de solidarité de faits. La part de liberté d’un fonctionnaire n’est pas la même que celle du donneur d’ordre, le statut d’un salarié en état de subordination n’est pas celui d’un élu et les conséquences de ces événements ne seront pas les mêmes pour tous !

La période qui s’ouvre va être difficile et le vie municipale sera directement impactée par cette actualité. La situation est grave parce que les accusations portées sont graves. Elles laissent entrevoir une forme d’affairisme et une opacité de gestion allant à l’encontre de l’intérêt général. Cela est d’autant plus choquant que nous vivons dans une commune qui subit déjà le double poids de l’austérité gouvernementale et municipale ; où le seuil de pauvreté est un des plus bas de France, avec des familles gagnées par le désespoir, touchées par le chômage et la précarité, avec près de 5000 logements vides et une émigration massive des jeunes vers la métropole toulousaine...

Le seul moyen de sortir de cette situation par le haut, dans l’intérêt même de la population, est d’aborder dignement le débat municipal et dans une totale transparence.

Les élus FdG n’ont jamais crié aux loups, mais restent vigilants.
Nous n’acceptons pas qu’à chaque interrogation soulevée en conseil municipal, on nous objecte des velléités de complots venant justifier des non réponses.

Cela a été encore le cas lors du dernier Conseil Municipal le 9 février quand nous nous sommes interrogés sur la raison qui amenait à ce moment là la majorité à vouloir faire adopter une délibération proposant d’user de la protection fonctionnelle du maire pour assurer la défense de Gérard Trémège, de ses adjoints ainsi que tout employé municipal dans le cadre de l’instruction ouverte contre X pour prise illégale d’intérêt. Nos questions auraient mérité mieux que la fin de non recevoir et les insultes qui nous ont été renvoyées et qui ont amené l’opposition à quitter la séance. Y répondre aurait sûrement permis d’aborder plus sereinement la séquence actuelle.

Nous réitérons les demandes que nous avons formulées depuis que nous sommes élus de Tarbes et qui nous apparaissent aller dans le sens d’un débat démocratique : libre consultation et obtention de tous les documents municipaux ( état de la dette), mise en place d’une commission de contrôle de l’argent public octroyé, contrôle des DSP et rapport annuel pour en rendre compte, mise en place d’une vraie participation des tarbais aux choix structurants pour leur ville...

Nous avons très bien compris que la stratégie de Gérard Trémège est de rester à la barre coûte que coûte prouvant ainsi sa totale probité. Ce choix lui appartient. Nous ne le partageons pas. Nous aurions préféré que durant le temps de l’instruction le maire et son adjoint mettent entre parenthèse leur activité d’élus, s’arrogeant ainsi une liberté de paroles et de mouvements qui n’impacte pas la vie municipale.

Marie-Pierre Vieu, Pierre Montoya, Dominique Montamat