Laumaillé, une entreprise modèle malgré elle.

Rien ne destinait Vincent Laumaillé à reprendre la petite entreprise familiale. Bien établi en Espagne avec une entreprise qu’il avait créée, pourquoi revenir à Tarbes pour tout recommencer ? Sans doute la nostalgie du pays mais surtout la volonté de ne pas voir disparaître tout le travail de ses parents.

C’est en 1973 que les parents de Vincent rachètent l’entreprise Fourcade créée en 1921. Mais déjà, bien avant, depuis environ 1600, l’entreprise existait. Une longue tradition de campaniste était installée et qui, aujourd’hui encore, se poursuit. Mais aujourd’hui, la fabrication seule des cloches ne nourrit plus son homme. Une diversification s’est imposée déjà avant 2006 à la reprise de Vincent. Ce sera le chauffage de grand volume. Aujourd’hui qualifiée « Qualifoudre » pour son activité de protection contre la foudre et en cours d’homologation et certification pour être reconnue « entreprise du patrimoine vivant », le chiffre d’affaires de l’entreprise ne cesse d’augmenter en même temps que le nombre de salariés. Son savoir faire est connu et reconnu dans toute la France.

Découverte insolite. Au milieu de l’atelier une cloche en fonte « C’est la cloche de Saint-Lary ». Retrouvée enterrée, ce sont deux cloches qui ont été retrouvées dans ce village où, jadis, il n’existait pas d’église.

Laumaillé remercie ses anciens….

La maison doit être bonne. On y reste longtemps. Deux salariés viennent de se voir décerner la médaille d’or du Travail : Jean-Claude Abadie après 30 ans de service dans l’entreprise et Marcel Carrolle, 20 ans chez Laumaillé comme campaniste et 17 ans dans une autre entreprise. Des souvenirs, ils en ont. Mais leurs plus belles réalisations restent marquées pour toujours dans leur esprit. Unanimement c’est le bourdon de la cathédrale d’Auch. Le 3ème plus gros de France. Puis la basilique à Lourdes mais aussi et surtout le carillon de 28 cloches à l’église Saint Martin de Pau.

Texte et photos Louis Dollo