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Conseil général : remerciements et émotion pour la dernière séance

vendredi 6 mars 2015 par Rédaction

Le discours d’ouverture du président Michel Pélieu

C’est avec une certaine émotion que j’ouvre aujourd’hui cette séance publique du Conseil Général des Hautes-Pyrénées.

Il s’agit en effet de la dernière assemblée de notre actuelle mandature dont j’assure la présidence depuis 4 ans.

Mais, il s’agit surtout de la dernière réunion de notre assemblée dans ce format, avec 34 Conseillers Généraux élus au scrutin uninominal sur 34 cantons.

Dans quelques jours, auront lieu des élections départementales inédites, sur de nouveaux cantons, avec un nouveau scrutin.

Le 2 avril prochain, ce sont donc 34 Conseillers Départementaux qui siègeront ici, 17 binômes qui représenteront 17 cantons dans le respect de la parité homme/femme.

Des élections inédites, dans un contexte tout aussi inédit. En effet, le renouvellement de l’assemblée, devenue le Conseil Départemental, se déroulera en pleine réforme de nos institutions, en pleine période de discussion et vote de la loi sur la Nouvelle Organisation Territoriale de la République (NOTRe) qui va redéfinir le périmètre de nos compétences.

Nous suivons jour après jour les évolutions des débats. A ce stade, nous pouvons affirmer que le département sera demain la collectivité de toutes les solidarités, sociales et territoriales. Mais, derrière ces termes prometteurs, se cachent encore beaucoup d’incertitudes sur la définition précise de nos compétences et encore davantage sur les moyens dont nous disposerons pour les mettre en œuvre.

L’objectif de clarification de l’action publique se traduit essentiellement par la suppression de la clause de compétence générale, notion sans doute obscure pour le grand public, mais qui nous permettait de nous engager sur toute action dès lors que nous estimions qu’elle représentait un intérêt départemental.

Personnellement, je le regrette, je continue à penser que chaque assemblée démocratiquement élue, quel que soit son niveau, communal, départemental ou régional, est légitime pour se prononcer librement sur toute affaire considérée comme d’intérêt général pour son territoire.

Je continue à penser que la suppression de la clause générale de compétence ne favorisera que le chacun chez soi alors que je crois précisément à la vertu des projets partagés.

Mais n’y revenons pas, cette bataille là est belle et bien perdue. En revanche, les débats parlementaires ont permis de faire reconnaître la pertinence et l’efficacité de l’action des départements dans la gestion des routes et des collèges. Cette efficacité s’est encore démontrée lors des épisodes météorologiques du week-end dernier. Les premiers travaux de déblaiement et de rétablissement d’une piste d’accès étant d’ores et déjà engagés sur la commune de Gazost.

Ces compétences sur les routes et les collèges que nous pourrions conserver, sous réserve de la validation du Parlement, nous laisse une capacité d’investir, indispensable pour dynamiser la commande publique et l’activité des entreprises, en particulier du bâtiment et des travaux publics.

Les transports scolaires, quant à eux, seront sans doute transférés aux régions, avec une possibilité de délégation aux départements.

Finalement, je ne suis pas sûr que cette réforme sera vraiment perçue par les habitants comme une simplification. Et les régions qui vont déjà avoir à gérer leur fusion devront ensuite démontrer leur capacité à faire mieux que nous.

Vous l’avez bien senti, cela me laisse personnellement un sentiment d’amertume. Ce n’est pas seulement une page qui se tourne, mais un livre qui se ferme. Une autre histoire reste à écrire avec les Conseillers Départementaux qui seront élus les 22 et 29 mars prochains et auront à cœur de démontrer qu’ils seront encore et toujours des acteurs majeurs de la vie de notre territoire. Parce que le soutien vital au développement passe par des politiques de proximité.

C’est dans les territoires de proximité que se construisent les solidarités.

C’est dans les territoires de proximité que l’on peut répondre aux besoins singuliers des populations et adapter l’offre de services au mieux des besoins et des possibilités.

C’est dans les territoires de proximité que se produisent les rencontres et où l’habitude de travailler ensemble favorise l’efficacité.

Après ce propos liminaire, j’en viens à l’ordre du jour de notre session : le vote du budget primitif 2015 et ses différentes déclinaisons. Il s’agit bien là de l’acte politique le plus déterminant dans l’exécution de notre mandat.

Le budget 2015 que je vous soumets a été établi dans le prolongement direct des principes de gestion financière définis ensemble depuis 4 ans.

1° - La maîtrise de la pression fiscale sur les ménages. Ainsi, pour la 3ème année consécutive, je vous propose de ne pas augmenter le taux de la taxe sur le foncier bâti ; augmentation qui ne serait pas supportable par une grande partie de nos concitoyens.

2° - Une section d’investissement qui reste significative et ambitieuse avec 64 millions d’euros, dont 53 % sur notre propre patrimoine. Soutenir l’investissement public est vital, parce que les entreprises souffrent, notamment dans les domaines du bâtiment et des travaux publics. Ne pas soutenir l’économie c’est accepter l’augmentation du nombre de chômeurs et de bénéficiaires du RSA.

3° - Un endettement contenu. Avec 17 millions d’euros d’emprunts nouveaux inscrits au budget pour 14 millions d’euros de remboursement de capital, la variation du poids de la dette restera faible et supportable pour les années à venir, d’autant plus que les taux d’intérêt sont historiquement très faibles. Cette dette est saine puisqu’elle nous permet justement d’investir.

4° - La poursuite des efforts de gestion et de maîtrise des dépenses de fonctionnement. En dehors de la solidarité, de la masse salariale et du SDIS, nous baissons nos dépenses dans tous les domaines. Pour la solidarité, il s’agit de dépenses obligatoires avec une augmentation du nombre de bénéficiaires sur toutes les allocations (RSA, autonomie, handicap). Pour les pompiers, un effort a été fait pour ramener l’évolution à + 1 %. Pour la masse salariale, nous amorçons pour la première fois une baisse de nos effectifs.

Pour cette dernière session du Conseil Général, le budget qui vous est proposé est sincère, réaliste et ambitieux.

Je vous souhaite, mes chers collègues, une excellente session.

Un budget 2015 de 468 millions d’euros

Au moment du vote du budget et avant les diverses interventions, Michel Pélieu devait dire : 

« C’est un budget réaliste et ambitieux que je présente au vote de l’Assemblée pour l’année 2015 : pour la 3ème année consécutive nous n’augmentons pas les impôts, nous privilégions une forte politique d’investissement de 64 millions d’euros pour soutenir l’activité des entreprises, nous contenons l’endettement, et nous poursuivons les efforts de gestion et de maîtrise des dépenses de fonctionnement. Ce budget donne un signe clair en direction des ménages, des entrepreneurs et de tous ceux qui veulent la réussite du territoire. D’un montant de 468M€, c’est un budget de combat pour l’économie et l’emploi des Hautes-Pyrénées.

Le vote du budget est l’acte le plus politique dans l’exécution de notre mandat. Il permet, en listant l’ensemble de nos actions, de rappeler dans un contexte d’élections départementales, toute l’importance du Département. Les Haut-Pyrénéens doivent savoir que ces élections sont un moment fort, pour notre département et pour eux, parce que notre collectivité intervient dans leur quotidien, qu’il s’agisse de l’aide aux personnes âgées et aux personnes fragiles, de l’entretien des routes, de la gestion des collèges, etc. Plus le monde s’élargit et se durcit, plus nous avons besoin de proximité. Le soutien, vital, au développement et à l’emploi passe par des politiques de proximité prenant en compte les besoins locaux. Quelle que soit l’issue de la discussion sur la loi sur la réforme territoriale, le Département est et restera le lieu des solidarités sociale et territoriale. »

Lire .pdf ci-dessous

José Marthe fustige le pouvoir socialiste

Habitué à jouer en solo, José Marthe (Entente Républicaine) a fait monter la pression en s’en prenant avec vigueur au pouvoir socialiste. Voici un florilège de ses charges verbales :

« Nous voici arrivés à la dernière séance. Notre collectivité est une vieille dame qui a vu le jour en 1790 du fait des révolutionnaires. Elle a été détruite 225 ans plus tard par les socialistes dont le but est de siphonner dans les 6 ans qui viennent le maximum de compétences des départements de telle sorte que dans 6 ans, soit définitivement signé l’arrêt de mort des départements ».

« Lorsque les socialistes parviennent au pouvoir, il faut toujours redouter le pire ». Et de rappeler depuis 3 ans les affaires DSK, Cahuzac, Thévenoud, Trierweiler/Hollande, Hollande et son scooter affublé d’un casque. Pour lui, un seul responsable : François Hollande, soulignant l’anaphore  prononcée le 2 mai 2012 « Moi président ! »

« Les marqueurs génétiques d’une gestion de gauche, c’est l’augmentation des impôts, le refus de procéder à des réformes structurelles »

« Jamais le fossé n’aura été aussi grand entre la gauche et la sensibilité de droite qui est la mienne »

Jean Glavany et Claude Miqueu, entre autres, ont marqué leur désapprobation.

Le budget était voté par 32 voix. José Marthe et Jacques Béhague (UMP) votaient contre.

Les remerciements de Michel Pélieu
aux élus qui ne se représentent pas

Le vote du budget est désormais entériné.

Ainsi se clôture cette session, qui, comme je l’ai indiqué en préambule, signe la fin de l’Assemblée départementale telle qu’elle existe depuis l’installation du Conseil Général en 1790. Une fin, qui je l’espère, donnera naissance à une assemblée forte et efficace pour le développement de notre territoire.

16 d’entre nous ont d’ores et déjà décidé de ne pas briguer un nouveau mandat, ayant choisi de se vouer à d’autres aventures, qu’elles soient privées ou publiques.

Sans faire le panégyrique de la carrière de chacun, cette fin de session n’y suffirait pas, vous me permettrez de les citer afin de saluer collectivement leur travail au sein de cette Assemblée.

Par ordre d’ancienneté dans cette maison, je vais commencer par François FORTASSIN qui a présidé cette assemblée pendant 16 ans. Au delà des actions réalisées qui ont marqué ce département, tu as cultivé au sein de cette Institution les valeurs d’humanisme, de tolérance, de respect, d’humilité et d’amitié qui te sont chères.

Tu partages le podium de l’ancienneté avec Claude MIQUEU. Vous avez connu l’un et l’autre les temps immémoriaux de l’avant décentralisation. Dans un autre style, bien à lui, Claude a eu le mérite de faire entrer la préoccupation économique au sein de cette Institution publique.

Vient ensuite Guy DUFAURE, fortement impliqué dans l’environnement et plus particulièrement la gestion des déchets. Et dont le seul regret sera de ne pas avoir vu aboutir la question de la ressource en eau. Finalement, au regard des 18 années de mandat, ça fait peu de regret !

Georges AZAVANT, le doyen de cette assemblée. Toujours présent sur le terrain comme tu l’étais au rugby. Prêt à tous les sacrifices pour jouer collectif. Y compris les sacrifices qu’on ne lui demandera pas.

Jean-Pierre DUBARRY, toujours d’humeur égale et joviale, qualité finalement assez peu répandue dans une assemblée d’élus.

Robert VIGNES, qui a mis autant d’énergie et d’application à travailler pour son canton qu’à chahuter ses collègues.

Jean-Claude PALMADE, des convictions chevillées au corps. Malgré quelques âpres négociations nous avons toujours su préserver l’essentiel, je crois.

Gérard BOUBE, avec qui j’ai partagé, avec beaucoup de plaisir, les missions sur les routes départementales.

Francis DUTOUR, sa discrétion n’a d’égal que son humour et son engagement pour Madiran et son canton.

Henri FORGUES, qui est de tous les dossiers chauds : le SDIS, le pays des Nestes.

Marie-Josiane BEDOURET, toujours discrète mais attentive aux autres et en particulier aux plus fragiles.

Marc LEO, rapporteur général du budget vigilant. Mais capable d’enfiler la veste de Georges AZAVANT sans s’en rendre compte !

Roland DUBERTRAND, parfois la rigueur du monde de la terre mais avec une grande générosité et disponibilité pour le collectif.

Jeanine DUBIE ou la passionaria. Combattante acharnée au service des autres. Elle ne ménage ni elle, ni ses collègues !

Jean-Louis ANGLADE, une ténacité plus discrète mais néanmoins solide pour son territoire et en particulier pour libérer les habitants de Cadéac d’une circulation anxiogène. Nous y sommes parvenus.

Enfin, le benjamin de l’assemblée départementale, Jean-Claude BEAUCOUESTE. La fougue de la jeunesse confrontée à l’abnégation de l’élu local.

Vous l’aurez compris, c’est un clin d’œil amical que je tenais à vous faire avant de nous séparer. Une façon pour moi de vous remercier pour le travail et le temps partagés. La passion de l’action publique nous a conduits à nous affronter parfois, elle a tendu nos liens mais elle ne les a jamais rompus.

Avant de conclure, je souhaite également citer deux élus qui ne briguent pas de nouveaux mandats en tant que conseillers départementaux, mais qui se présentent en tant que remplaçants. Je veux parler, vous l’aurez compris, de Jean-Claude DUZER et Maurice LOUDET.

Jean-Claude, toujours sympathique, de bonne humeur et enthousiaste. Travailleur insatiable au service de son territoire.

Et Maurice, qui me fait le plaisir de se présenter avec moi. Défenseur vigilant de son territoire.

Au nom de tous les Haut-Pyrénéens, je vous remercie pour votre dévouement.

Diapo 01

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